A quelques mois de la retraite, Mohamed n'a aucune envie de quitter l'atelier où il a travaillé presque toute sa vie depuis qu'il est parti du bled.
Afin de chasser le malaise diffus qui l'envahit, il s'interroge sur lui-même avec simplicité et humilité. Il pense à son amour profond pour l'islam, dont il n'aime pas les dérives fanatiques ; il se désole de voir ses enfants si éloignés de leurs racines marocaines ; il réalise surtout à quel point la retraite est pour lui le plus grand malheur de son existence. Un matin, il prend la route de son village natal, décidé à construire une immense maison qui accueillera tous ses enfants.
Un retour " au pays " qui sera loin de ressembler à ce qu'il imaginait.
Un "vieux" monsieur, immigré marocain, doit prendre sa retraite. il raconte ses vacances au bled, son travail à l'usine et les conversations avec les autres ouvriers, il explique son incompréhension de la société française et exprime son amour pour ses enfants, mais aussi sa douleur : ceux-ci ne respectant pas les traditions marocaines.
Ce n'est pas l'auteur qui parle mais bien Mohammed. Intéressant et réaliste.
Depuis son installation en France avec sa famille en 1962, Mohammed ne cesse de se questionner sur le déracinement. Il travaille avec acharnement, sans se faire remarquer, il essaie d’éduquer ses enfants nés en France dans la tradition marocaine sans pour autant s’opposer à la culture française. Bien qu’on ne manque pas de lui rappeler à chaque occasion qu’il est immigré, et de plus, arabe musulman, il est reconnaissant envers la France qui l’a accueilli. Il ne comprend pas certains de ses compatriotes animés de rancœur ou ceux qui commettent des crimes au nom de l’Islam.
Désorienté lorsque que sonne l’heure de « l’entraite », qu’il associe à la fin de la vie, il décide de retourner au Bled et d’y construire une grande maison où reviendra toute la famille.
Si le thème de l’immigration maghrébine en France est majeur dans ce roman, il devient tentaculaire avec la question des origines, des croyances, des traditions… Suffit-il de traverser mer et frontière pour épouser sans difficultés un parcours de vie tracé par l’Histoire ?
Un récit empreint de nostalgie, porté par une écriture sobre et poétique, d’une grande sensibilité.
Mohamed est un homme d’une soixantaine d’années. Il est marocain, arrivé en France dans les années soixante.
Marié à une arrière cousine comme le veut la tradition, il a eu cinq enfants, tous nés en France.
Quant à lui, il est né au Maroc et a le mal du pays.
Sa culture c’est le bled et l’islam.
Il a basé toute sa vie sur le coran et son travail à l’usine.
Maintenant qu’il arrive à l’âge de la retraite, il a peur !
Que va-t-il faire de ses journées ? Est-ce que ses enfants vont revenir habiter avec lui et sa femme comme ont toujours vécus ses aïeuls, en tribu ?
En tout cas, c’est son rêve.
Alors le jour de l’entraite (la retraite), il s’en va au Maroc pour y construire la plus grande maison du village, pour y accueillir toute sa famille, une maison aussi grande que son cœur.
On découvre à travers ce livre beaucoup de vérités, d’incompréhensions et de questionnements.
Tahar Ben Jelloun, à travers ce livre a su décrire en toute impartialité les avantages et inconvénients de la France et du Maroc.
Certes, le personnage de Mohamed est parfois agaçant, mais il est plein de vérité que je pense nous nous parerons aussi un jour.
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