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Suite et fin de l'Eternité retrouvée et Vanités infernales, Au delà la nuit sonne le glas d'une décennie de réécritures poétiques instinctives, écorchées, exaltées. David R Belair clôture cette seconde trilogie par une écriture soulagée. Entre prose et vers libres l'écrivain retrouve la liberté de composer après la dictature du désespoir narrée dans le second tome. Le poète ne décrit plus l'urgence de vivre. Il retourne comme à ses plus beaux souvenirs, de manière presque apaisée. La lucidité l'a emporté sur les espoirs vains. Quand bien même cela ne serait qu'une illusion, l'auteur en rendant hommage à ces plus nobles paysages, à ces plus ardentes exaltations, à ces aspirations salutaires, semble avoir trouver de nouvelles correspondances. Le dernier poème est une invitation, même si elle semble se faire en aparté du monde, son programme d'ascétisme et d'enrichissement spirituel laisse présager de belles perspectives. Les promesses ont été tenues, le poète a bravé les épreuves et ses visions et valeurs lui ont permis de trouver une nouvelle voie plus lumineuse. La transformation a eu lieu sous nos yeux et pourtant nous n'avons rien vu, à moins qu'immédiatement nous retournions aux origines, au premier tome pour refaire le chemin et mieux comprendre. Comme la généreuse invitation à se donner à soi même un sens à la vie, dessiner une voie, avancer, tenir bon, se transformer, maintenir le cap, se dépasser, s'élever et être heureux un jour, au gré du pire et du meilleur, de sa vie.
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