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1867, une scierie tourne à plein régime dans un bruit effroyable quand soudain, des ouvriers courent secourir un homme à terre. Il s'est blessé gravement aux yeux. John Muir a déjà 29 ans et il est confiné dans une chambre obscure : il est probable qu'il restera aveugle. Mais miraculeusement, après des mois d'une convalescence quasi mystique, il recouvre la vue. C'est décidé, il va tout quitter et embrasser son rêve de toujours : partir plein Sud à la rencontre de la vie sauvage. Armé de son seul courage, de sa jeunesse, d'une loupe et d'une presse botanique, il parcourra ainsi des centaines de kilomètres, à pied de l'Indiana à la Floride. Imaginez une nature sauvage presque inviolée, où seuls rôdent quelques dangereux soldats du Sud en déshérence et d'anciens esclaves jetés hors des anciennes plantations...
Une BD biographique qui m’a attirée à cause de sa couverture très onirique. Je ne connaissais John Muir que de nom, mais c’était l’occasion d’en apprendre plus et, peut-être, de m’inciter à découvrir sa plume.
Contrairement à ce que je croyais, John Muir n’est pas un écrivain de fiction, mais l’auteur de récits de voyages, axés en grande partie sur la nature et la botanique, et l’un des pères de l’écologie moderne. Et donc cette BD m’a encore plus plu que je l’espérais ^^
Outre le récit de vie passionnant, le gros point fort de cet ouvrage réside dans ses innombrables planches/cases entièrement dédiées à la nature et à l’émerveillement ressenti par le voyageur au cours de ses pérégrinations. Les dessins parviennent à retranscrire toute la richesse des paysages traversés bien qu’ils soient en noir et blanc.
Une lecture magnifique, qui a su me toucher profondément à la fois par les idées évoquées et les dessins qui rendent hommage à la fois à la nature et à John Muir.
Suite à un accident, John Muir « expérimente » temporairement la cécité et regrette sa vie passée à la scierie. Suite à son rétablissement, il va entreprendre le voyage de ses rêves au travers des USA pour découvrir toutes les merveilles de la vie sauvage et recueillir des végétaux inconnus.
John Muir est l’un des premiers écologistes modernes. Sa vie extra-ordinaire a donné lieu à des romans et des bandes dessinées. « Au cœur des solitudes » est tout en noir et blanc, avec des illustrations magnifiques. J’ai beaucoup aimé ce travail en noir et blanc qui amplifie la beauté et la diversité de la faune et la flore rencontrée. Certaines illustrations sont pénétrantes.
La vie de John Muir est racontée par flashback réguliers. Cette bande dessinée mélange des pages avec des dialogues et des pages plus contemplatives. J’ai passé un bon moment de lecture.
Si vous êtes intéressés par la vie de John Muir, la bande dessinée « J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond » de Clément Baloup est aussi très réussie et bien complémentaire.
Au cœur des solitudes
Se voir priver d’un sens essentiel et regretter de ne pas en avoir plus profité quand il était là. Voilà ce qui vient malheureusement d’arriver à ce jeune homme de 28 ans.
Indianapolis 1867, l’ingénieur John Muir travaille dans une scierie. À la suite d’un accident professionnel, il perd l’usage de ses yeux et les médecins ne savent pas s’il pourra recouvrer la vue. Alité, celui-ci doit rester dans le noir total, un bandeau sur les yeux. Seuls ses souvenirs lui tiennent compagnie. Ses souvenirs, mais également les regrets de ne pas avoir profité plus intensément de la beauté du monde.
Alors quand sa convalescence prend fin et que seul son œil droit restera voilé, John Muir décide de quitter son univers et de partir à la découverte de la vie sauvage. D’abord en train, puis à pied, en bateau, le voyageur a le projet d’aller jusqu’en Amérique du Sud. Sa route va le conduire jusqu’à La Havane, malgré son état de santé fragile en raison de la malaria qu’il a contractée. Alors va-t-il vraiment avoir le courage de garder le cap qu’il s’était fixé ou bien devra-t-il choisir une autre direction ?
Avec Le Cœur des solitudes, Lomig nous entraîne dans les pas de celui qu’on peut considérer comme l'un des premiers écologistes. Passionné par la botanique et par la vie sauvage, John Muir nous fait découvrir, de la plus belle des manière, des paysages incomparables. La beauté des lieux, mais surtout l’enrichissement personnel avec des rencontres humaines sont au cœur de son périple.
La nature est verte, les dessins de Lomig sont eux en noir et blanc. Mais cela ne nuit en aucun cas à la représentation de la nature. Bien au contraire, ce choix graphique permet de s’attacher aux magnifiques paysages et aux nombreux détails qui les composent, sans qu’ils soient écrasés par trop de couleurs.
Pour compléter le tout, ce livre, publié chez Sarbacane, est très beau. De grande taille, une couverture mate, un papier épais parfait pour une impression très soignée. Des caractéristiques qui font de cet album une très intéressante proposition de cadeau, en ces temps où parfois les idées viennent à nous manquer.
Un album à lire, mais surtout à contempler.
Voilà une bien belle biographie que nous propose Lomig.
Ce road trip aux allures de voyage initiaque va amener celui qui deviendra par la suite un célèbre naturaliste, John Muir, à travers les états américains. A la recherche des plus belles choses que peut nous offrir la nature, il va aller de découvertes en rencontres pour vivre une aventure éprouvante, mais riche en savoir et en trouvailles.
Avec beaucoup de curiosité et non sans un brin d'angoisse, j'ai suivi avec attention et plaisir ce voyage au cœur de la nature. Cet album que j'ai dévoré d'une traite fut pour moi comme un instant suspendu au milieu de ces grands espaces de verdure.
Et si Lomig nous livre un scénario fort plaisant et captivant, sa patte graphique n'y est pas pour rien. Son trait précis allié au choix du Noir et Blanc donne lieu à de magnifiques planches devant lesquelles on prend plaisir à observer les moindres détails d'une faune et d'une flore qui en ressort grandement sublimée.
En bref, voilà une magnifique biographie qui en plus d'être un bel hommage Muir est une ode à la nature.
Après avoir manqué de perdre la vue lors d'un accident à la scierie ou il travaille, John Muir décide d'assouvir pleinement son désir de liberté, de ne plus gâcher l'existence qui lui est offerte.
Éperdument attiré par les grands espaces et la botanique, il décide, à bientôt 30 ans et contre l'avis de son rude père, de traverser plusieurs états à pieds afin d'étudier et de répertorier faune et flore et d'aller à la rencontre de son pays d'adoption et de la nature qu'il aime tant, et de lui-même par la même occasion.
Retrouver son âme perdue.
Car il n'y a pour lui de meilleur remède pour un homme que de se perdre dans ces solitudes...
Je connaissais l'homme de nom, sans plus.
John Muir est tout simplement le père du naturalisme. Rien que cela.
Lomig, que j'avais tant aimé lors de son Dans la forêt, illustre ici à la perfection le chemin de cet homme passionné et nous offre de grands espaces enivrants. Toujours d'un trait d'une finesse et d'une précision sensibles aux perspectives éblouissantes et au pointillisme délicat, son souci du détail apporte son supplément d'âme au papier retranscrivant les merveilles bucoliques offertes par l'œil et les silences de John Muir.
Lumineux, c'est le mot qui caractérise cet ouvrage.
Par l'esprit de cet homme touche à tout, inventeur désintéressé, passionné passionnant, un peu naïf et très conscient, et surtout visionnaire.
Par ces pages pourtant de noir vêtues mais d'une telle finesse que la part belle est faite à la lumière au sens propre comme au figuré.
Lomig s'est encore une fois surpassé et nous laisse béats devant ces paysages que seul le bruit du vent peut venir chanter à nos oreilles.
Les hommes, tour à tour laids ou poignants dans cette ère post Guerre de Sécession, encore à vif, n'échappent pas à son œil avisé, et les contemporains de Muir nous délivrent aussi un peu de leur nature profonde.
Savoir se taire, observer, respecter, rencontrer. Mr John Muir aurait encore beaucoup de choses à nous montrer, humblement...
Il est bon d'être venu à sa rencontre entre ses pages.
Faut-il avoir perdu la vue quelques semaines durant pour retrouver ensuite le goût des choses, l'envie de s'émerveiller ? Mars, 1867, un accident de travail prive John Muir de la vue. Il promet de partir à la découverte du monde et de ses merveilles si un jour il retrouve l'usage de ses yeux.
Quelques mois après l'accident, le voilà tenant sa promesse, parti avec le minimum et un projet simple : entreprendre le voyage de ses rêves, découvrir la vie sauvage, les plantes, les fleurs, les arbres en traversant les États du sud jusqu'à l'Amérique latine.
Lomig nous raconte la vie de John Muir, considéré comme un des premiers écologistes modernes. En particulier, il nous conte son voyage quasi mystique à la découverte de la vie sauvage. Avec son trait fin entre noir et sépia, ses cases lumineuses presque aveuglantes, ses dessins luxuriants, ses paysages grandioses, il offre un récit contemplatif et invite à la réflexion.
Car voir avec son cœur n'évite pas de s'interroger sur l'avenir. Crainte que partageait déjà John Muir, que restera-t-il bientôt des splendeurs de la nature ?
A noter que ce très bel album (grand format, beau papier !) est doté d'un cahier final riche en informations sur John Muir.
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