Du roman médiéval où Chrétien de Troyes louait le courage des serfs qui cultivaient la terre des vassaux à la littérature de terroir d'aujourd'hui, en passant par le réalisme du XIXe siècle chez Zola ou Balzac, la fi gure du paysan a été, depuis toujours, un objet d'étude pour les écrivains, tous courants confondus.
L'identité paysanne varie selon les écrivains. Si George Sand, Madame de Sévigné ou Pagnol s'émerveillent de l'harmonie de ces destins d'hommes et de femmes menés à l'unisson avec mère Nature selon une vision un peu édulcorée, d'autres nous content une réalité plus crue. Des auteurs comme Jules Renard, Émilie Carles, Zola ou Balzac ont souhaité ne rien cacher de l'âpreté de la condition paysanne : cupidité, superstitions, sexe cru, mariages arrangés, solitude et tentation du suicide sont dépeints sans concession. Néanmoins, à travers ce panorama de la littérature, un certain humour émane souvent de ces écrits et rend hommage au fameux " bon sens paysan " et à l'amour inconditionnel du " bouseux " pour sa terre.
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