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Le titre annonce la couleur. Le départ d’Albertine connu dès la fin du tome précédent est effectif. Et Marcel, bien entendu, brûle de qu’il a adoré autant qu’il adore ce qu’il a brûlé, encore très ambivalent en ce qui concerne ses sentiments vis à vis de la demoiselle, qui fluctuent en fonction de ce qu’il croit devoir imaginer des trahisons amoureuses qu’Albertine lui a fait subir, à force de mensonges mal construits.
Mais ce tome, qui ne manque pas de longs passage introspectifs, offre tout de même pas mal de surprises, de faux départs et de quiproquo, l’auteur semblant s’amuser de bousculer autant son narrateur que son lecteur.
On y reverra des personnages croisés naguère, qui fêteront surface sous de nouvelles identités…Suspens garanti.
Pour se consoler de ces événements malheureux, Marcel part pour Venise en compagnie de sa mère. Très belle évocation de la cité des Doges, que le jeune homme quittera, semble t-il débarrassé de ses fantômes amoureux.
Avant dernier tome de la série, où la complexité du narrateur apparaît dans toute sa splendeur, la maturité du raisonnement contraste la mauvaise foi des émotions.
Réjouissances ! Mon désaccord avec Marcel Proust aura été de courte durée !
Après La prisonnière qui reste mon tome le moins aimé pour l'instant, je replonge dans les délices de lire Proust.
Dans Albertine disparue, il est question de pertes ; perte d'un amour, perte d'une amitié ou de l'idée que l'on s'en faisait, fin d'une liaison. Il est question de chagrin, de deuil et d'oubli.
Comme je trouve Proust excellent lorsqu'il décrit la souffrance du deuil ! Comme son texte est beau ! Cette beauté douloureuse m'a frappée tout au long de ma lecture.
Ce ne fut certes pas une lecture facile mais j'ai aimé voir le narrateur revenir lentement à la vie.
J'ai aimé aussi sentir planer l'ombre de Swann sur tout ce tome. J'ai l'impression que sa présence invisible se renforce depuis La prisonnière et ce n'est pas pour me déplaire.
Enfin, Albertine disparue confirme que je ne m'étais pas trompée sur Saint-Loup, il peut figurer dignement au nombre de mes personnages de fiction favoris.
Très singulière écriture de Proust... de toute beauté...
Mon Dieu ! Albertine est disparue, quelle tragédie…..
Le narrateur émet des hypothèses : et si Albertine était restée auprès de lui ?
Il se remémore les premiers moments de son amour avec la disparue.
La retenir prisonnière a empêché Albertine de s’adonner à ses penchants de Gomorre.
Peu à peu, le narrateur en vient à se demander si sa vie amoureuse n’a pas été comme celle de Swann. Enfin !
Omniprésence de la lanterne magique.
Où l’on apprend que Gilberte ne s’appelle plus Swann mais Mlle de Forcheville et fréquente le salon Guermantes. Elle épousera même Saint-Loup.
De même que la nièce de Jupien, fille adoptive de M. De Charlus, se mariera avec le fils Cambremer.
Où le narrateur part enfin à Venise.
Non, pas Saint-Loup aussi ? Si ?!
Enfin, Gilberte lui reparle de Combray et de leur première rencontre. Le narrateur n’avait pas perçu ni compris ce que voulait lui dire la petite fille.
Quelques citations :
« Comme la souffrance va plus loin en psychologie que la psychologie ! »
« Il y a des moments dans la vie où une sorte de beauté naît de la multitude des ennuis qui nous assaillent, entrecroisés comme des leitmotive wagnériens. »
« Pour me consoler, ce n’est pas une, ce sont d’innombrables Albertine que j’aurai dû oublier. »
« Ce n’était pas Albertine seule qui n’était qu’une succession de moments, c’était aussi moi-même. »
« Je n’aurai pas dû souffrir de cette idée ; mais, comme aux amputés, le moindre changement de temps renouvelait mes douleurs dans le membre qui n’existait pas. »
« Nous ne connaissons vraiment que ce qui est nouveau, ce qui introduit brusquement dans notre sensibilité un changement de ton qui nous frappe. »
http://alexmotamots.fr/?p=2417
Je trouve, en revanche, ce volume un peu moins bon que les autres à cause de la lenteur de la narration et des longues pensées du narrateur couchées sur le papier mais le dénouement de l'idylle entre lui est Albertine est vraiment inattendu.
Albertine disparue, originellement titré La Fugitive,constitue une analyse de la souffrance amoureuse, qu’atténue lentement le travail du deuil et de l'oubli.
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