Un découvreur de talents, aux méthodes insolites
Un découvreur de talents, aux méthodes insolites
Pour célébrer ses 20 ans, France 5 a lancé un sondage en ligne demandant "quel est le livre qui a changé votre vie ?".A cette question, plus de 6000 internautes ont répondu. Le palmarès a été révélé le 11 décembre 2014 par François Busnel lors de son émission littéraire "La Grande Librairie".
ça y est ! j'ai enfin lu Proust !!! Enfin le premier tome ! Sincèrement j'ai bien aimé ... Ce premier tome est composé de 3 parties. La Première partie "Combray" est racontée par le narrateur, il relate ses souvenirs d'enfant dans la maison de ses grands-parents ... Plus il raconte, plus il se souvient de détails, de personnes ayant croisés son chemin ... La fameuse madeleine trempée dans la tisane de sa tante lui rappelle sa vie passée, ses longues soirées à attendre que sa maman vienne l'embrasser une dernière fois avant de dormir ... Les visites de Mr Swann qui s'éternisait.
Cette première partie est assez longue et on comprend tout de suite pourquoi l'auteur à appeler son oeuvre "A la recherche du temps perdu".
La deuxième partie "un amour de Swann" est la partie que j'ai préféré ... On est plongé dans la vie, les amours, les déboires de Swann. j'ai trouvé cela hyper interessant ... comment la jalousie s'installe en lui ... Tout ce temps perdu en souffrance pour se consacrer à un être aimé ... D'ailleurs Proust conclu cette deuxième partie par une phrase qui dit tout : " Dire que j'ai gâché des années de ma vie, que j'ai voulu mourir, que j'ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n'était pas mon genre !"
Enfin, la troisième partie "Noms de Pays : le nom" on est de retour avec notre narrateur et ses premières contrariétés d'enfant ... son attirance pour Gilberte (la fille de Mr Swann)
Voilà, quand j'ai commencé la lecture de ce livre, je me suis dit que je prendrai le temps ... Pensant y passer quelques semaines ! Au final
une seule m'aura suffit et j'ai vraiment aimé ! Je lirai la suite.
Une relation amoureuse toxique dans tous ses états.
Au retour de Balbec, malgré l’avis négatif de sa mère, le narrateur invite Albertine à loger dans une chambre de son appartement parisien en l’absence de ses parents.
Il va tomber maladivement jaloux de cette jeune fille moderne et libre qu’il soupçonne d’avoir des relations amoureuses avec des femmes et va la faire chaperonner par leur amie Andrée lors de ses sorties. Albertine l’obsède. Chez lui, elle l’empêche de travailler et dehors il ne sait plus réfléchir et ne pense qu’à elle. Il finit par douter de son amour pour elle mais plutôt satisfaire son égo à la posséder. Dû aux multiples suspicions à l’égard de son amoureuse, il pense mettre fin à leur relation mais en vain. Il n’a de cesse de la combler de cadeaux somptueux et l’habiller des onéreux vêtements de chez Tiffany pensant ainsi l’attacher à lui mais lors des soirées passées chez lui il continue à détecter des mensonges.
La lecture de cette relation étouffante vint m’étouffer à mon tour quand enfin l’auteur ouvre une porte de sortie en retournant vers des personnages connus de la Recherche.
Albertine devait se rendre chez les Verdurin mais doutant que ce fut pour y rencontrer la fille de Vinteuil, le narrateur manigança pour qu’elle se décommande et reste à la maison. Il se rendra tout seul et en secret à cette soirée où le baron de Charlus fait jouer la sonate de Vinteuil par son amoureux Morel.
On y apprendra la mort de Swann, de Cottard et de Mme de Villeparisis.
Charlus toujours aussi vaniteux et imbu de sa personne de haut rang aristocratique s’approprie le succès de cette soirée ce qui n’est pas du goût des hôtes Verdurin ambitieux de reconnaissance sociale et jaloux d’être ignorés.
Mme Verdurin va en aparté faire croire à Morel les pires horreurs sur le compte du baron Charlus et le danger pour la réputation du jeune homme à fréquenter un tel malfrat. Morel la croit et rompt immédiatement.
Jouet du mauvais tour que lui ont fait les Verdurin, le baron secoué, reste hébété sous le coup de cette incompréhensible et brutale rupture. Sans réponse, il s’effondre comme un enfant et appelle à l’empathie car on découvre une âme sensible et tendre cachée derrière la façade de cet homme que rien ne semblait pouvoir ébranler.
De retour à l’appartement, le narrateur se fâche avec Albertine l’accusant de mensonges dont elle se défend ou dont elle explique le bien fondé en les avouant. Le narrateur décide la séparation mais finit par se raviser et continue à la combler de cadeaux en pensant lui acheter un yacht.
Albertine va cesser de sortir et se soumettre. Elle écoutera patiemment son amoureux disserter pendant des heures sur des sujets littéraires dont particulièrement ses riches analyses sur Dostoïevski.
Elle, qu’il dévalorise et culpabilise, va le surprendre avec ses connaissances en matière de peinture. Mais le répit sera de courte durée. Resté jaloux et fort de l’effet de son autorité pour faire d’Albertine sa chose, il va réitérer un éclat menaçant de séparation.
Confiant de sa main mise sur une Albertine docile et obéissante, il va définitivement en faire sa prisonnière la pensant incapable de le quitter.
Cette nuit-là, il entend la fenêtre de la chambre s’ouvrir. Elle respire l’air fais de la nuit.
Le lendemain à son réveil, la domestique Françoise annonce : « … à neuf heures, elle est partie. »
C’est un grand livre sur les amours compliquées qui met à nu tous les sentiments s’y rattachant et l’atmosphère qui s’en dégage.
NB. Dans ce 5eme tome on apprend fugacement que le narrateur se prénomme Marcel et que le narrateur est l’auteur…
Le texte sent tellement le vécu qu’il n’y a qu’un pas pour penser à la relation que Proust a eu avec Agostinelli.
Voilà un objectif que je m’étais fixée dans ma vie de lectrice : un jour, je lirai Marcel Proust.
Il fait partie des auteurs cultes dont on parle avec admiration pour son œuvre colossale et son style soigné ou au contraire avec un ennui total pour ses histoires de bourgeois.
Du côté de chez Swann, première partie d’À la recherche du temps perdu, m’attendait depuis quelque temps dans ma PAL et je me suis dit qu’il était enfin temps pour moi de savoir si j’allais rejoindre la cohorte d’admirateurs de Proust ou de ses détracteurs.
Ce livre se divise en trois parties : Cambray, Un amour de Swann et Nom de pays : le nom.
Nous voilà partis avec le narrateur dans une exploration de la mémoire et de ses souvenirs de jeunesse, liés à la bourgeoisie du début du vingtième siècle.
Et ces trois parties ont recelé des plaisirs de lectures plutôt différents.
J’ai vu la première partie comme une sorte de montagne à gravir : de nombreuses descriptions de Combray, des terreurs qui saisissaient le narrateur quand il devait se coucher, enfant, sans un baiser de sa mère. Le rythme était lent, mais la beauté de la plume incontestable. Les images, les souvenirs convoqués m’ ont donné envie de continuer ma lecture.
La seconde partie est sans aucune hésitation ma préférée. Elle raconte la naissance de l’amour de Swann, un voisin du narrateur, pour une demie mondaine, une femme qu’il ne trouvait pas à son goût mais pour laquelle il va développer un fort sentiment amoureux. Les évolutions de cet état amoureux sont magnifiquement décrits.
Enfin, la troisième partie relate les
relations nouées entre la fille de Swann et notre narrateur lors de leurs jeux d’enfants. J’avoue que cette partie m’a ennuyée.
Au final, je suis contente de cette lecture, d’autant plus que de ce que j’ai pu en lire, ce livre n’est pas le préféré des lecteurs de Proust ce qui me donne à penser qu’il faut que je continue cette découverte pour vérifier si je fais bien partie de celles et ceux tombés sous le charme de Proust.
Marcel Proust nous laisse un témoignage détaillé de son existence dorée au sein d’une société bourgeoise dont il nous dresse un tableau complet en remontant dans les souvenirs qui ont bercé son enfance heureuse, auprès d’une famille bienveillante, entre Combray et Paris. M. et Mme Charles Swann et Gilberte, leur fille, sont la colonne vertébrale de cette histoire romanesque qui nous entraîne tantôt dans la campagne verdoyante de la petite commune d’Eure-et-Loir, tantôt dans les salons bourgeois parisiens où M. Swann mène la grande vie et s’éprend d’Odette de Crécy, sa future épouse.
L’ode à l’amour, omniprésente dans la prose de l’écrivain poète, est magnifiquement sublimée et mise en valeur au fil des pages. A l’instar d’un musicien, il compose un véritable hymne, orchestrant une symphonie musicale de phrases dont chaque mot retentit joyeusement à nos oreilles… En fait, je pense avoir saisi le merveilleux message qui se cache derrière l’épais nuage de sa partition et je me sens prête à reprendre la lecture de l’œuvre immense de ce talentueux romancier !
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