Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Aucun résumé n'est disponible pour cet ouvrage actuellement...
Tout déborde de joie et de beauté, tout regorge de couleurs et d’odeurs dans la vie de deux amies au coeur d’un pittoresque village bosniaque. Mais leurs jeux insouciants s’évanouissent après qu’une attaque militaire emporte l’une d’elles. Racontée par la jeune fille tuée, cette histoire transcende les frontières du temps et des lieux.
Mon avis
"Quelqu’un a-t-il dit à l’été que je suis morte ? » s’inquiète Ivana. Une seconde avant le tir, elle nous racontait les yeux bleus pétillants de malice son été. Elle nous confiait les bruits de la pluie, le fou rire de sa grand-mère, l'odeur du shampoing à la camomille fabriqué par sa maman, le froid de la rivière où elle joue avec sa meilleure amie. Elle nous contait les couleurs : rouge pour les tomates, blanc pour les cheveux, jaune pour la poussière, gris et rose pour les souris. Et puis, la fin de l'été, la terreur, les couleurs qui se ternissent, les nuisibles, les fleurs qui s'assèchent, le grenier, le fossé, l'odeur de fer et la guerre qui sait si efficacement effacer les êtres.
La guerre au travers les yeux d'une enfant, toute la cruauté d'un conflit pour les femmes et les vieillards restés au village. Saisissant d'horreur.
Ce roman de Magdalena Blažević, traduit du croate par Chloé Billon, a reçu le Prix Tportal du meilleur roman croate en 2023.
Alors que le climat international se dégrade inexorablement, que les guerres n'en finissent plus de déployer leurs ramifications un peu partout dans le monde, cette lecture bouleversante, marquante, prend encore plus de sens et devrait nous alerter… La tranquillité est un leurre, ne nous laissons pas abuser !
Ivana est une petite fille qui grandit en même temps que la guerre prend toute la place sur le territoire de son enfance. C'est elle la narratrice, mais on le sait dès le début, l'histoire qu'elle nous raconte ne va pas bien se terminer…
Si la poésie imprègne chaque ligne de ce roman magistral, l'histoire est aussi brutale qu'impitoyable.
Les souvenirs innocents de cette petite fille se percutent sur une toile de fond menaçante, changeant l'odeur d'herbe fraîche et de bonbon acidulé en odeur de poudre et de pourriture.
Sous la légèreté d'une belle journée de fin d'été, la mort rôde.
À travers sa langue poétique, au pouvoir hautement évocateur, Magdalena Blažević dénonce l'innocence bafouée, la monstruosité de la guerre.
En prélude à son histoire, l'hommage de l'autrice est explicite : "Aux habitants du village de Kiseljak, en mémoire du 16 août 1993".
Kiseljak est l'un des villages martyrs du conflit en Bosnie-Herzégovine, l'un des plus meurtriers après l'éclatement de l'ex-Yougoslavie.
Les civils (sans distinction d'ethnie) représentent ici la moitié des victimes.
Le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie aura prononcé 93 condamnations pour des faits de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et de génocide commis dans les Balkans au début des années 90.
Mais il ne s'agit pas seulement du conflit en Bosnie-Herzégovine dont nous parle Magdalena Blažević, son écriture est universelle, elle raconte toutes les guerres !
Et ce constat : il n'y a pas de conflit heureux, jamais d'histoire heureuse à en tirer…
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...