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De temps en temps, j’aime m’attaquer à des premiers romans pour partir à la rencontre de nouveautés et sortir de ma zone de confort. Ce « Ni pleurs ni pardon », titre énigmatique, me faisant de l’œil, je n’ai pas hésité.
Le texte commence au chapitre 17, comme 17 ans et s’égrène en même temps que l’âge du personnage principal. Le narrateur s’adresse à lui à la deuxième personne comme un témoin extérieur. On suit l’évolution de ce jeune homme au fil du temps, sans savoir ce qui lie ces deux individus. Fils d’un activiste en cavale, il vit une adolescence recluse, rythmée par les apparitions des comparses de son père et par les propositions des forces de police. Toujours ballotté, il a du mal à se stabiliser, que soit physiquement ou émotionnellement.
En parallèle de ce contexte particulier, le héros mène un parcours initiatique dans lequel il croise sa famille, l’amour, l’amitié, entre lesquels il va devoir choisir. Malgré toutes les opportunités qui lui tendent les bras, il se retrouve face au choix cornélien. La liberté est à portée de main, mais elle est toujours sous condition.
Partagé entre l’attraction inhérente à son lien filial et son besoin d’autonomie, il erre entre deux états qui l’empêchent de s’épanouir. Ce récit d’apprentissage met le doigt sur la difficulté d’écarter l’héritage familial. Formé dans un moule qu’il rejette, le héros suit pourtant une trajectoire dans la même veine que son paternel. Rien ne semble l’empêcher de suivre ses pas.
Vincent Quivy nous propose un premier roman réussi qui en appelle d’autres. D’une construction originale, il dégage une nostalgie envoutante d’une époque pleine de ressentiments. Pour ma part, j’ai été touché par cette histoire émouvante et je serai à l’affût pour assister au prochain essai de cet écrivain, dans l’espoir d’une confirmation !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/11/07/891-vincent-quivy-ni-pleurs-ni-pardon/
Dans l'attente de son père, dans les traces de son père, ce jeune homme de 17 ans a été mis en sécurité avec sa mère à Palma, une Ile de Majorque où ils vivent dans l'attente permanente de cet homme, père et mari absent parce que recherché en tant qu'activiste.
Une adolescence gâchée, une vie d'adulte qui se joue entre suivre l'exemple d'un père, prendre le maquis ou s'émanciper et suivre le bon chemin. Voilà toute une vie de peine et de chagrins. Une mère qui sombre de plus en plus parce qu'elle croit encore au retour du grand amour de cet homme, qui a baigné dans des crimes sous fonds de l'après guerre d'Algérie.
Le garçon se sent seul, fréquente des bars où on lui parle de ce "Capitaine" (son père ?) jusqu'au jour où il rencontre Esteban, son horizon s’éclaircit mais peu de temps. Car Esteban part faire ses études à Barcelone. Alors la question de l'engagement se pose, on est dans les années Franco.
C'est une histoire aussi des années 60-70, où la drogue et le surf tiennent une bonne place dans le récit.
Je n'ai pas été touchée par cette histoire trop impersonnelle avec l’utilisation du Tu qui m'a mis à distance (le narrateur s'adresse à son père à la deuxième personne comme un témoin extérieur ou on peut croire qu'il s'adresse au lecteur et le prend à partie ?) Certaines pistes exploitées sont abandonnées. Comme la référence à Jack Kerouac, Sur la route puisqu'il réussit même à se retrouver dans un début de road movie aux Etats-Unis.
Cet homme a passé son temps à fuir son passé, son héritage, faire des mauvais choix, se cacher et finalement il n'a pas réussi à vivre et je suis désolée pour lui mais la mordante.
Un jeune homme de 17 ans se retrouve en vacances avec sa mère à Palma. Son père les a déposés là, et s’est enfui.
Un adolescent, qui cherche à se construire, entre une mère dépressive et déconnectée de la réalité et un père absent, en fuite, déclaré ennemi public numéro un.
Tout au long du roman, nous allons suivre ce jeune homme, le voir grandir et se confronter aux amis de son père et à ses propres choix.
Bien plus qu’un texte sur l’adolescence plein de fougue et de nervosité, ce roman est une définition de la solitude et de l’apprentissage de la Liberté. L’histoire se déroule au fur et à mesure des chapitres, on apprend, avec le temps, à connaitre et à s’attacher aux personnages.
C’est une forte histoire d’amitié entre deux adolescents, qui vont chercher à se sauver mutuellement.
C’est le portrait d’une époque révolue, d’après-guerre, qui marqua la France et l’Europe, c’est la voix d’hommes qui résonne dans la violence, c’est l’histoire de convictions fortes, d’engagements.
J’ai été surprise par le style de l’auteur qui emploie la deuxième personne du singulier pour raconter la vie de ce jeune homme, qui s’adresse directement à lui ; mais vous comprendrez dans les derniers chapitres, ce tutoiement insolite …
J’ai beaucoup aimé ce portrait très documenté, à la fois nerveux et mélancolique et me suis attachée à ce jeune homme.
17 ans, c’est l’âge du narrateur quand son père l’abandonne avec sa mère sur cette île de Majorque avant de prendre la fuite, à la fin des années 1960. La guerre d’Algérie est encore dans les esprits. Commence alors une longue période d’ennui, d’interrogations puis de révolte.
Comment accepter, subir les choix de ce père recherché par tous, police, services secrets ? Qui est ce père qui est en train de façonner l’avenir de son fils à travers son passé de militaire, d’activiste d’extrême droite membre de l’OAS ?
La rencontre avec le jeune Esteban lui fait prendre conscience qu’il doit se construire et faire ses choix, quitte à trahir ce douloureux héritage familial.
J’ai été destabilisée par une écriture sèche et l’utilisation du « Tu ». Je n’ai pas réussi à être touchée par ce personnage qui m’a semblé peu sympathique.
Je ne garderai malheureusement pas un grand souvenir de ce roman.
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