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Adaptation graphique du roman autobiographique et du film de l'écrivain chanteur.
En adaptant le roman en format BD ce dernier attirera encore plus de lecteurs, le roman était magnifique et avec le visuel on est encore plus sous le choc, une oeuvre indispensable qui est un véritable coup de coeur. L'embrasement du Rwanda et du Burundi, la fin de l'enfance heureuse, une mère dont les neveux on été assassinés, la guerre et l'horreur mais malgré tout dans certaine personnes il reste encore un peu d'humanité. Un récit bouleversant, une belle retranscription et transposition de ce qui a était fait précédemment, tout ce complète très bien. Du contraste entre les chamaillerie de l'enfance, l'amour et la guerre civile avec ses choses horribles. Un témoignage puissant où le lecteur passe par pas mal d'émotions. Sylvain Savoia et Marzena Sowa ont réussi cette adaptation.
Je vous le confesse aujourd'hui : je n'ai pas lu le roman à l'origine de cette adaptation.
Par contre, j'ai déjà vu le film, mais dont le souvenir est assez vague.
Bref, j'ai tout fait à l'envers (enfin par rapport à ma logique). Et je ne pourrai donc pas dire si cet ouvrage est fidèle à l’œuvre d'origine.
"Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile.
Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D'ailleurs, déjà à l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est – d'après son père – la forme de leur nez..."
Maintenant que c'est dit, je ne vais pas faire une critique très étayée, mais je peux déjà vous annoncer que j'ai beaucoup aimé cette lecture.
Il y a beaucoup de choses dans ce témoignage, de l'insouciance de l'enfance à la cruauté de la guerre.
Gaël Faye nous fait vraiment ressentir les choses qu'il a vécues, et la BD semble, de ce point de vue, assez proche de la réalité.
Nous ne pouvons pas imaginer tout ce que cet épisode de sa vie a eu comme conséquences, mais on peut essayer en lisant cet ouvrage, même si c'est bouleversant, révoltant, voire choquant.
"Quand le paradis laisse place à l'enfer, que reste-t-il de nos rêves ?"
Heureuse que ce témoignage ait été adapté en bande dessinée, car je pense important qu'un maximum de personnes puissent y accéder.
J’ai lu le roman de Gaël Faye, j’ai vu l’adaptation cinématographique, ne manquait plus que la bande dessinée. A sa lecture, c’est toujours la même émotion qui m’étreint tant cette histoire tragique est poignante.
Gaby raconte les évènements à hauteur d’enfant, mais la tragédie que traverse son pays va le projeter trop vite dans le monde des adultes.
Gaby et sa sœur Ana vivent à Bujumbura, capitale du Burundi. Ils sont métis car leur père est français et leur mère rwandaise. Elle reste attachée au Rwanda qu’elle a dû fuir et où vit sa famille.
Le contraste est violent entre l’insouciance de l’enfance qui débute le récit, avec les espiègleries et le vol des mangues, puis avec l’embrasement de la ville et la violence qui arrive à leur porte.
Leur père essaie d’expliquer les raisons de la guerre civile, entre deux ethnies, Hutus et Tutsi, qui partagent la même religion, parlent la même langue, vivent dans le même pays mais ont juste une différence physique : la forme de leur nez.
On suit Gaby jusqu’à son départ pour la France après le drame vécu par sa famille.
Des années plus tard, il reviendra sur les lieux de son enfance, c’est l’époque de l’âge adulte et de la résilience
On s’attache beaucoup à Gaby et aux nombreux personnages, très crédibles et émouvants grâce au talent du scénariste et de l’illustrateur. Ils ont su respecter l’atmosphère du roman et la traduire en couleurs et dessins. On est vraiment plongés dans la vie du Burundi et du Rwanda, on suit les évènements tragiques et le destin des personnages avec appréhension jusqu’au drame du génocide.
Gael Faye a puisé dans ses souvenirs d’enfant pour écrire ce roman poignant qui décrit la fin d’un monde, celui de l’enfance et celui d’un pays en paix.
Ce roman graphique est l’adaptation du roman éponyme de Gaël Faye , Prix Goncourt des Lycéens en 2016. Il raconte le génocide rwandais au travers les yeux de Gaby, un enfant de dix ans, né d’un père français du Jura, Michel et d’une mère rwandaise Tutsi, Yvonne.
Tout commence par de très légères oscillations, des bagarres devant l’école entre amis d’avant devenus soudain ennemis car l’un d’eux est un « sale Hutu ».
On voit, en comparaison des difficultés quotidiennes des burundais, la vie privilégiée des expatriés avec domestiques et belles demeures installées dans des quartiers sécurisés. Le mépris et le dédain des blancs envers les locaux qu’ils considèrent comme inférieurs effleurent à chaque page. Les différences de points de vue de Michel et d’Yvonne diffèrent du fait de leur propre condition et permettent une analyse plus fine des évènements. D’un côté Yvonne dont les parents ont fui le Rwanda en 1963 lors de « La nuit du massacre », alors qu’elle avait quatre ans, qui est toujours considérée comme une réfugiée et méprisée par les burundais, elle voit la menace qui rôde. Tandis que de son côté, Michel, protégé par son passeport français et son statut d’expatrié ne voit rien venir et minimise tout face aux inquiétudes de sa femme.
On a ici trois récits des évènements. Tout d’abord un aperçu politique de ce qui se trame avec Pacifique, le frère d’Yvonne, membre du FPR ( Front Patriotique Rwandais) resté au Rwanda,. L’explosion de l’avion présidentiel entrainant la mort du président Hutu imputé aux Tutsi est le déclencheur des représailles contre les Tutsi, représailles qui couvent depuis trente ans et n’attendaient qu’une étincelle. Devant la situation au Rwanda et le silence prolongé de sa tante Eusébie et de son frère Pacifique restés là-bas, Yvonne s’inquiète et remue inutilement ciel et terre pour les aider. Dès que le FPR reprend Kigali, elle s’y précipite et découvre toute l’horreur du déchainement de haine et de violence dans le massacre méthodique et systématique des Tutsi. La politique étrangère est implacablement décrite, tous les pays occidentaux, les Nations-Unies, savaient mais détournèrent le regard. Du côté du Burundi, la haine des Hutu et des français faisait rage en plus des gangs des jeunes Tutsi qui faisaient régner la terreur à tel point que Michel décide d’envoyer Gaby et sa sœur en sécurité en France.
Vingt ans plus tard, Gaby retrouve le pays de son enfance…
Ce roman graphique montre extrêmement bien le contraste entre l’innocence, les rêves de Gaby, ses jeux, sa joie de vivre, les chamailleries entre copains et l’horreur de la guerre.
Cette adaptation du roman de Gaël Faye est aussi magnifique que bouleversante. Les auteurs ont parfaitement respecté l’esprit de l’œuvre originale tout en en captant l’essence.
Les dessins aux couleurs chaudes proposent une vision très réaliste de l’Afrique à la fois lumineuse et chaleureuse sans tomber dans l’écueil de la carte postale. Lorsqu’il s’agit d’aborder le génocide, les planches suggèrent l’innommable sans pour autant l’édulcorer.
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