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Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile. Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D'ailleurs, déjà à l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est ? d'après son père ? la forme de leur nez...
Mené par Marzena Sowa et Sylvain Savoia, l'adaptation du best-seller à résonance autobiographique de Gaël Faye, prix Goncourt des lycéens 2016, qui a lui-même choisi les auteurs de Marzi parmi les nombreux projets présentés. Aussi magnifique que poignant.
Adaptation graphique du roman autobiographique et du film de l'écrivain chanteur.
En adaptant le roman en format BD ce dernier attirera encore plus de lecteurs, le roman était magnifique et avec le visuel on est encore plus sous le choc, une oeuvre indispensable qui est un véritable coup de coeur. L'embrasement du Rwanda et du Burundi, la fin de l'enfance heureuse, une mère dont les neveux on été assassinés, la guerre et l'horreur mais malgré tout dans certaine personnes il reste encore un peu d'humanité. Un récit bouleversant, une belle retranscription et transposition de ce qui a était fait précédemment, tout ce complète très bien. Du contraste entre les chamaillerie de l'enfance, l'amour et la guerre civile avec ses choses horribles. Un témoignage puissant où le lecteur passe par pas mal d'émotions. Sylvain Savoia et Marzena Sowa ont réussi cette adaptation.
Je vous le confesse aujourd'hui : je n'ai pas lu le roman à l'origine de cette adaptation.
Par contre, j'ai déjà vu le film, mais dont le souvenir est assez vague.
Bref, j'ai tout fait à l'envers (enfin par rapport à ma logique). Et je ne pourrai donc pas dire si cet ouvrage est fidèle à l’œuvre d'origine.
"Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile.
Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D'ailleurs, déjà à l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est – d'après son père – la forme de leur nez..."
Maintenant que c'est dit, je ne vais pas faire une critique très étayée, mais je peux déjà vous annoncer que j'ai beaucoup aimé cette lecture.
Il y a beaucoup de choses dans ce témoignage, de l'insouciance de l'enfance à la cruauté de la guerre.
Gaël Faye nous fait vraiment ressentir les choses qu'il a vécues, et la BD semble, de ce point de vue, assez proche de la réalité.
Nous ne pouvons pas imaginer tout ce que cet épisode de sa vie a eu comme conséquences, mais on peut essayer en lisant cet ouvrage, même si c'est bouleversant, révoltant, voire choquant.
"Quand le paradis laisse place à l'enfer, que reste-t-il de nos rêves ?"
Heureuse que ce témoignage ait été adapté en bande dessinée, car je pense important qu'un maximum de personnes puissent y accéder.
J’ai lu le roman de Gaël Faye, j’ai vu l’adaptation cinématographique, ne manquait plus que la bande dessinée. A sa lecture, c’est toujours la même émotion qui m’étreint tant cette histoire tragique est poignante.
Gaby raconte les évènements à hauteur d’enfant, mais la tragédie que traverse son pays va le projeter trop vite dans le monde des adultes.
Gaby et sa sœur Ana vivent à Bujumbura, capitale du Burundi. Ils sont métis car leur père est français et leur mère rwandaise. Elle reste attachée au Rwanda qu’elle a dû fuir et où vit sa famille.
Le contraste est violent entre l’insouciance de l’enfance qui débute le récit, avec les espiègleries et le vol des mangues, puis avec l’embrasement de la ville et la violence qui arrive à leur porte.
Leur père essaie d’expliquer les raisons de la guerre civile, entre deux ethnies, Hutus et Tutsi, qui partagent la même religion, parlent la même langue, vivent dans le même pays mais ont juste une différence physique : la forme de leur nez.
On suit Gaby jusqu’à son départ pour la France après le drame vécu par sa famille.
Des années plus tard, il reviendra sur les lieux de son enfance, c’est l’époque de l’âge adulte et de la résilience
On s’attache beaucoup à Gaby et aux nombreux personnages, très crédibles et émouvants grâce au talent du scénariste et de l’illustrateur. Ils ont su respecter l’atmosphère du roman et la traduire en couleurs et dessins. On est vraiment plongés dans la vie du Burundi et du Rwanda, on suit les évènements tragiques et le destin des personnages avec appréhension jusqu’au drame du génocide.
Gael Faye a puisé dans ses souvenirs d’enfant pour écrire ce roman poignant qui décrit la fin d’un monde, celui de l’enfance et celui d’un pays en paix.
Ce roman graphique est l’adaptation du roman éponyme de Gaël Faye , Prix Goncourt des Lycéens en 2016. Il raconte le génocide rwandais au travers les yeux de Gaby, un enfant de dix ans, né d’un père français du Jura, Michel et d’une mère rwandaise Tutsi, Yvonne.
Tout commence par de très légères oscillations, des bagarres devant l’école entre amis d’avant devenus soudain ennemis car l’un d’eux est un « sale Hutu ».
On voit, en comparaison des difficultés quotidiennes des burundais, la vie privilégiée des expatriés avec domestiques et belles demeures installées dans des quartiers sécurisés. Le mépris et le dédain des blancs envers les locaux qu’ils considèrent comme inférieurs effleurent à chaque page. Les différences de points de vue de Michel et d’Yvonne diffèrent du fait de leur propre condition et permettent une analyse plus fine des évènements. D’un côté Yvonne dont les parents ont fui le Rwanda en 1963 lors de « La nuit du massacre », alors qu’elle avait quatre ans, qui est toujours considérée comme une réfugiée et méprisée par les burundais, elle voit la menace qui rôde. Tandis que de son côté, Michel, protégé par son passeport français et son statut d’expatrié ne voit rien venir et minimise tout face aux inquiétudes de sa femme.
On a ici trois récits des évènements. Tout d’abord un aperçu politique de ce qui se trame avec Pacifique, le frère d’Yvonne, membre du FPR ( Front Patriotique Rwandais) resté au Rwanda,. L’explosion de l’avion présidentiel entrainant la mort du président Hutu imputé aux Tutsi est le déclencheur des représailles contre les Tutsi, représailles qui couvent depuis trente ans et n’attendaient qu’une étincelle. Devant la situation au Rwanda et le silence prolongé de sa tante Eusébie et de son frère Pacifique restés là-bas, Yvonne s’inquiète et remue inutilement ciel et terre pour les aider. Dès que le FPR reprend Kigali, elle s’y précipite et découvre toute l’horreur du déchainement de haine et de violence dans le massacre méthodique et systématique des Tutsi. La politique étrangère est implacablement décrite, tous les pays occidentaux, les Nations-Unies, savaient mais détournèrent le regard. Du côté du Burundi, la haine des Hutu et des français faisait rage en plus des gangs des jeunes Tutsi qui faisaient régner la terreur à tel point que Michel décide d’envoyer Gaby et sa sœur en sécurité en France.
Vingt ans plus tard, Gaby retrouve le pays de son enfance…
Ce roman graphique montre extrêmement bien le contraste entre l’innocence, les rêves de Gaby, ses jeux, sa joie de vivre, les chamailleries entre copains et l’horreur de la guerre.
Cette adaptation du roman de Gaël Faye est aussi magnifique que bouleversante. Les auteurs ont parfaitement respecté l’esprit de l’œuvre originale tout en en captant l’essence.
Les dessins aux couleurs chaudes proposent une vision très réaliste de l’Afrique à la fois lumineuse et chaleureuse sans tomber dans l’écueil de la carte postale. Lorsqu’il s’agit d’aborder le génocide, les planches suggèrent l’innommable sans pour autant l’édulcorer.
Je garde un souvenir très fort du roman "Petit pays", devenu un incontournable de la littérature, même étudié maintenant dans les lycées.
J'avais également vu le film adapté du roman.
J'étais curieuse de lire l'adaptation en BD et je tiens d'ailleurs à remercier la maison d'édition et Netgalley pour cette opportunité de découvrir ce nouvel ouvrage.
Cette bande dessinée aborde des thèmes profondément émouvants, notamment le génocide au Rwanda et les massacres d'une violence inimaginable.
C'est le récit intime de l'auteur, Gaël Faye, qui nous plonge dans la tragédie qu'il a vécue avec sa famille.
Son témoignage est puissant et bouleversant, parfaitement retranscrit dans ce format graphique.
C'est une perspective nouvelle et une découverte enrichissante de ce livre.
A lire.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/?hl=fr
Nous sommes au Burundi et Gaby et sa sœur Ana demandent à leur père, européen, pourquoi les Hutu et les Tutsi se font la guerre alors qu’ils partagent le même pays, le même Dieu et la même langue. La réponse de leur père est sans appel : c’est parce qu’ils n’ont pas le même nez.
Cette « boutade » nous plonge directement dans le caractère difficilement explicable de ce conflit extrêmement meurtrier.
Gaby vit son enfance avec insouciance, retrouvant ses amis dans l’impasse de sa résidence. Sa mère, rwandaise, est inquiète et sent monter les tensions d’autant que sa famille est au Rwanda. Leur vie à tous va basculer après le résultat des élections et les massacres vont se multiplier. La mère de Gaby va chercher à retrouver sa famille au Rwanda et elle ne pourra jamais se remettre de l’horreur à laquelle elle a été confronté.
J’ai été très touchée par ce roman graphique qui est une superbe adaptation du roman de Gaël Faye, que j’avais beaucoup aimé. Les illustrations sont colorées, chaudes et très expressives. Le fait de vivre cette histoire à hauteur d’enfant est très émouvant. Comment se construire sans jamais être en sécurité ? Comment agir malgré tout lorsque l’on est un enfant ?
C’est aussi une adaptation qui m’a fait réfléchir aux impacts des conflits sur les populations civiles. Cela me semble utile et nécessaire dans les temps compliqués que nous vivons.
Coup de cœur et admiration pour l’illustration en BD du beau roman autobiographique de Gaël Faye, Prix Goncourt des Lycéens en 2016.
Franchement j’étais sceptique. Réussir encore à séduire les lecteurs qui ont lu le roman était une vraie gageure….
L’histoire : Gaby et Ana sont deux enfants franco-rwandais, exilés au Burundi. Ils font partie de familles aisées, à l’abri au fond de leur impasse, comme leurs voisins, bien loin de la misère ambiante. Un microcosme de bonheur et d’insouciance.
Leur mère rwandaise, Yvonne, supporte de moins en moins cet aveuglement, et encore moins celui de son mari, qui est français : « Moi je connais l’envers du décor, ici. Quand tu vois la douceur des collines, je sais la misère de ceux qui la peuplent »
Si leurs parents se déchirent, ils observent sans bien comprendre, sans juger. Ils prennent la situation comme elle est. Les jeux, l’innocence de l’enfance…
Le coup d’état au Burundi met un terme à leur insouciance : les coups de feu sont proches, il faut dormir dans le couloir pour éviter les balles perdues.
Chez leur voisin rwandais, les Tutsis se font massacrer par les Hutus. Leur mère Yvonne, sans nouvelle de sa famille, décide de les chercher au Rwanda. Les enfants comprennent que leurs cousins rwandais sont en danger. Que leur est-il arrivé, sont-ils toujours vivants ?
Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est la situation vue par les yeux d’un enfant. La perception de la haine et l’incompréhension…
Ce qui est particulièrement bien rendu également, est le contraste très marqué entre la première partie consacrée aux jeux, aux amitiés et disputes enfantines, et la seconde terrifiante, avec les coups, la peur, les morts.
Hommes, femmes, enfants, sans discernement.
Le retour du Rwanda de leur mère, Yvonne, est lui, sidérant : il incarne toute l’horreur du génocide.
Rappel historique : un million de victimes en 3 mois…
Et parenthèse : la carte qui montre précisément les deux pays ( Rwanda et Burundi ), permet de mieux comprendre le titre : deux pays, bien petits face à leurs voisins congolais, tanzaniens, ougandais et soudanais.
Un scénario absolument maîtrisé, un dessin très expressif, fluide, en parfaite harmonie avec le texte, admirablement colorisé.
Je connaissais bien le roman de Gaël Faye mais je sais déjà que je vais relire cette BD car je suis sans doute passée à côté de beaucoup d’éléments.
Une BD qui sublime le récit originel !
https://commelaplume.blogspot.com/
Gaël Faye, l’auteur compositeur interprète, vivait au Burundi, quand se déroula en 1994 le génocide des Tutsis au Rwanda, le pays voisin. Métis, Français par son père et Rwandais par sa mère, il a raconté ses souvenirs, à travers les yeux de Gaby, dans son roman Petit Pays, sorti en 2016. Lauréat du Prix Goncourt des Lycéens cette même année, son récit a également été adapté au cinéma en 2019 par Eric Barbier.
Ne manquait donc plus qu’une adaptation graphique. C’est enfin chose faite grâce à cet émouvant album signé Marzena Sowa (scénario) et Sylvain Savoia (dessin et couleur).
Gaby est un jeune garçon qui vit à Bujumbura au Burundi. Fils d’un Français et d’une Tutsie rwandaise, il habite avec ses parents et sa petite sœur Ana dans un quartier privilégié, avec pour voisins des expatriés et des couples mixtes. Le quotidien du garçon est rythmé par l’école, mais surtout par les virées avec les copains qu’il retrouve, après la classe, dans un van abandonné. Avec Armand et Gino, ils chapardent des mangues dans les jardins voisins et découvrent le monde.
Mais leur vie, qui se devait insouciante comme celle des enfants de leur âge, est bousculée par une situation politique instable. Victime d’un coup d'État militaire, le président burundais est assassiné. Un couvre-feu est instauré, les frontières sont fermées en raison des exactions. La famille doit rester cloîtrée chez elle. La vie de Gaby bascule, d’autant plus que sa famille maternelle est restée au Rwanda où va se dérouler le terrible génocide contre la population tutsie. Une déflagration dans son enfance.
Avec Petit pays, l’horreur est présentée à la hauteur d’un enfant, qui entre questionnements sur son identité et incompréhensions, voit sa vie et celle de sa famille basculer vers l'indicible et l’horreur.
Marzena Sowa et Sylvain Savoia ont réalisé un incroyable travail en adaptant ce récit. Avec fidélité et respect, ils ont réussi à retranscrire un récit de vie qui ne pourra que vous toucher.
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