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Petit pays

Couverture du livre « Petit pays » de Gael Faye aux éditions Grasset
  • Date de parution :
  • Editeur : Grasset
  • EAN : 9782246857334
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite soeur, Ana, dans un confortable quartier d'expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien... Voir plus

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite soeur, Ana, dans un confortable quartier d'expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d'Afrique brutalement malmené par l'Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l'envahit, l'imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français...
« J'ai écrit ce roman pour crier à l'univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu'à le rester avant d'être expédiés aux quatre coins du monde et de devenir une bande d'exilés, de réfugiés, d'immigrés, de migrants. » Avec un rare sens du romanesque, Gaël Faye évoque les tourments et les interrogations d'un enfant pris dans une Histoire qui le fait grandir plus vite que prévu. Nourri d'un drame que l'auteur connaît bien, un premier roman d'une ampleur exceptionnelle, parcouru d'ombres et de lumière, de tragique et d'humour, de personnages qui tentent de survivre à la tragédie.

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Articles (1)

Avis (121)

  • Un livre que je devais lire depuis longtemps et que j’ai dévoré en une journée, me laissant emporter dans cette période de la fin du XXème siècle, au Burundi, le petit pays où a grandi Gabriel.
    Dix années d’une enfance heureuse et innocente, puis l’épreuve de la séparation des parents et dans...
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    Un livre que je devais lire depuis longtemps et que j’ai dévoré en une journée, me laissant emporter dans cette période de la fin du XXème siècle, au Burundi, le petit pays où a grandi Gabriel.
    Dix années d’une enfance heureuse et innocente, puis l’épreuve de la séparation des parents et dans les mois qui suivent, le Rwanda, pays voisin, s’embrase. La guerre éclate entre ethnies, la violence et les massacres sont le quotidien de Gaby et de sa famille.
    L’enfance, l’harmonie, les rires disparaissent, les copains ont fui aux quatre coins du monde ce pays en proie à l’horreur. La mère de Gaby a sombré dans la folie après avoir vécu l’indicible.
    « Le génocide est une marée noire, ceux qui ne s’y sont pas noyés sont mazoutés à vie ».
    Des années plus tard, Gabriel n’habite pas mais « ne fait que passer » en région parisienne. Il doit retourner au Burundi pour y chercher les livres que lui a laissés celle qui lui a donné le goût de la lecture. C’est à ce moment que ses souvenirs viennent le hanter et qu’il nous les livre.
    Quelle réussite que ce premier roman !

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  • Avec ce premier roman , Prix Goncourt des Lycéens en 2016, entre autres, Gaël Faye nous emmène au Burundi en 1993 .
    C’est au travers du regard d’un enfant de dix qu’une page de l’histoire de ce pays va se dérouler sous nos yeux. Gaby est le fils de Michel, un expatrié, français du Jura, et...
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    Avec ce premier roman , Prix Goncourt des Lycéens en 2016, entre autres, Gaël Faye nous emmène au Burundi en 1993 .
    C’est au travers du regard d’un enfant de dix qu’une page de l’histoire de ce pays va se dérouler sous nos yeux. Gaby est le fils de Michel, un expatrié, français du Jura, et d’Yvonne une rwandaise tutsi refugiée au Burundi depuis l’âge de quatre ans quand ses parents, lors de « la nuit du massacre » en 1963, ont fui le Rwanda. La vie privilégiée est belle et confortable pour eux, dans leur quartier protégé, dans leur grande maison, entourés de leurs domestiques. Seule Yvonne voit le mal qui rôde et se heurte à son mari qui raille son inquiétude. Les jeux d’enfants, l’insouciance et les quatre cents coups avec les copains rythment la vie de Gaby, Armand, Gino et des jumeaux.
    Un grand évènement qui rend tout le monde fébrile se prépare : les élections présidentielles. Le peuple va pouvoir voter après trente de règne de l’UPRONA. Ndadaye du parti progressiste est élu. Gaby participe à la fête mais Michel est inquiet. Lorsqu’un coup d’état militaire met le pays à feu et à sang et que des centaines de milliers de personnes fuient vers le Rwanda, le Zaïre et la Tanzanie, Gaby et sa sœur cloitrés dans la maison trouvent cela amusant de camper dans le couloir, loin des fenêtres , il parvient souvent à sortir pour retrouver en cachette les copains qui ont l’air bien informés, eux, et inquiets de ce qui se passe.
    On traverse les journées « Ville morte » où personne ne doit sortir, des bandes de jeunes dressent des barrages sur les axes principaux et agressent ceux qui osent sortir de chez eux. Les lendemains ont compte les cadavres et la vie reprend son cours habituel. Les massacres ont provoqué cinquante mille morts à travers tout le pays sans que la vie tranquille et heureuse de Gaby ne soit véritablement affectée.
    Au collège pourtant, Gaby se rend compte d’un changement entre les élèves burundais. Des bagarres éclatent entre Tutsi et Hutu. C’est là qu’il entre pour la première fois dans la réalité profonde de ce pays. Il découvre l’antagonisme hutu/tutsi. Il comprend alors les gestes , les regards, les non-dits qui lui avaient jusqu’alors échappés. Il sent qu’une profonde anxiété s’est abattue sur la ville, les adultes ont le sentiment de l’imminence de nouveaux périls. Ils craignent que la situation dégénère comme au Rwanda. Cette saison de violence fait pousser murs, grillages, barrières, portiques, barbelés, vigiles et alarmes. On assassine en plein jour, en pleine rue pendant que tout le monde poursuit ses activités et on contourne les cadavres comme on contourne des cônes de signalisation. Et puis, un jour, Yvonne qui était partie au Rwanda à la recherche des membres de sa famille , revient, méconnaissable et raconte les cadavres qui jonchent les bords des routes, les chiens qui s’en nourrissent, les survivants hagards qui errent sur les routes et le massacre des siens. Le monde et sa violence se rapprochaient chaque jour un peu plus, l’impasse n’était plus le havre de paix que Gaby avait espéré depuis que ses copains avaient décidé qu’il ne fallait pas rester neutre. Les copains et les autres ont fini par le débusquer.
    C’est suite à la lecture de la très bonne adaptation graphique de ce roman que j’ai eu envie de relire l’original et de faire le parallèle entre les deux. Ils se complètent à merveille et aident à appréhender davantage les enjeux politiques, la situation particulière des expatriés et le contraste avec le monde de l’enfance de Gaby qui vit cela du haut de ses dix ans, lové dans son monde privilégié, à l’abri de la cruelle réalité du conflit.

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  • A mettre entre toutes les mains. L'horreur à travers les yeux d'un enfant, l'injustice, la terreur, la folie et pourtant l'espoir. Terrifiant et pourtant magnifique d'émotions.

    A mettre entre toutes les mains. L'horreur à travers les yeux d'un enfant, l'injustice, la terreur, la folie et pourtant l'espoir. Terrifiant et pourtant magnifique d'émotions.

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  • Les tourments et les interrogations de Gabriel, pris dans une histoire qui le fait grandir plus vite que prévu m’a vraiment touché et m’a fait me rendre compte du bonheur que nous avons de vivre en France.

    Les tourments et les interrogations de Gabriel, pris dans une histoire qui le fait grandir plus vite que prévu m’a vraiment touché et m’a fait me rendre compte du bonheur que nous avons de vivre en France.

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  • Prix goncourt des lycéens ...
    La guerre au Burundi et au Rwanda vue et expliquée au travers de la douceur et de l'innocence d'un enfant : Gabriel. Une lecture agréable qui ne laissera personne insensible !

    Prix goncourt des lycéens ...
    La guerre au Burundi et au Rwanda vue et expliquée au travers de la douceur et de l'innocence d'un enfant : Gabriel. Une lecture agréable qui ne laissera personne insensible !

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  • Ce livre raconte le parcours d'un petit garçon confronté à la violence politique, à la violence des hommes, à l'épreuve de l'amitié sous fond de guerre rwandaise, à la déchéance maternelle.
    Ce livre nous dépose au cœur de cet univers imperceptible, la terreur, la destruction , les déchirures,...
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    Ce livre raconte le parcours d'un petit garçon confronté à la violence politique, à la violence des hommes, à l'épreuve de l'amitié sous fond de guerre rwandaise, à la déchéance maternelle.
    Ce livre nous dépose au cœur de cet univers imperceptible, la terreur, la destruction , les déchirures, l'horreur mais également la confrontation à ces réalités extérieures qui t'amènent à grandir, à te construire.
    Ce livre, pour moi est spécialement réussi, parce qu'il est simple et humain. Il ne joue pas de grandes tournures ou d'artifices grandioses, il narre simplement des faits et des émotions. Quelqu'en soit la nature, l'ampleur, l'horreur, il n'y a rien de surfait dans ce texte épuré et complet.
    Et parce qu'il a une qualité qui est pour moi indispensable pour être un bon livre, il a une fin, une vraie fin.
    Celle ci est effroyable puisque simple, non sur-exposée et humaine.
    J'ai beaucoup aimé.

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  • Le début de la fin du bonheur

    J’ai vraiment bien fait d’extirper ce roman de ma (très longue) pile à lire. C’est un livre puissant, magnifique et poignant.
    Gaby a 11 ans, il vit avec ses parents et sa petite sœur Ana à Bujumbura la capitale du Burundi, dans un quartier aisé. Il est métis,...
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    Le début de la fin du bonheur

    J’ai vraiment bien fait d’extirper ce roman de ma (très longue) pile à lire. C’est un livre puissant, magnifique et poignant.
    Gaby a 11 ans, il vit avec ses parents et sa petite sœur Ana à Bujumbura la capitale du Burundi, dans un quartier aisé. Il est métis, son père est français, « expat’ » , sa mère est Rwandaise, Tutsi.
    C’est un enfant insouciant, heureux, qui fait les quatre cents coups avec ses copains, Gino, Armand, les jumeaux … Et puis les parents de Gaby se séparent. Et au Rwanda voisin, où vit une partie de sa famille maternelle, notamment son cousin Christian et ses quatre cousines, il se déroule des évènements terribles. Le Burundi ne sera pas épargné, l’insouciance prend fin brutalement et tragiquement.

    Les premiers chapitres nous téléportent dans une autre dimension : celle de l’enfance, des souvenirs heureux, de la douceur d’une vie encore protégée rythmée par l’école (les lettres à la petite correspondante Orléanaise !) les jeux, la cueillette des mangues dans les jardins des voisins, les fêtes. Avec Gaby nous courrons dans la poussière, nous nous baignons dans la rivière Muha, nous mangeons des beignets de bananes et du crocodile grillé.
    Mais l’enfance s’envole… d’abord doucement, au moment des Elections, les premières élections présidentielles démocratiques au Burundi… puis de plus en plus vite, lorsque les massacres au Rwanda contaminent le Burundi, forçant le jeune Gaby à choisir un camp (« La guerre, sans qu’on lui demande, se charge toujours de nous trouver un ennemi. Moi qui souhaitais rester neutre, je n’ai pas pu. J’étais né avec cette histoire. Elle coulait en moi. Je lui appartenais ») .
    Gaby et Ana quitteront Bujumbura marqués à tout jamais par le Burundi, ce « Petit Pays » qui s’est déchiré jusqu’en 2005, le drame « géo-politique » se confondant avec leur tragédie familiale.
    Roman d’apprentissage « Petit Pays » est à la fois tragique et léger, il procure une émotion sincère et puissante, celle de l’auteur, qui tout en se défendant d’avoir écrit un récit autobiographique y a mis beaucoup de ses propres souvenirs.
    Bouleversant.

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  • Ce livre nous transporte et nous fait voyager jusqu'en Afrique, au coeur d'un pays en guerre et au coeur d'une famille qui se déchire. On vit le scénario à travers les yeux innocents de Gaby, enfant métisse déchiré entre ses deux racines. Des passages durs (la guerre, la folie de la mère..) je...
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    Ce livre nous transporte et nous fait voyager jusqu'en Afrique, au coeur d'un pays en guerre et au coeur d'une famille qui se déchire. On vit le scénario à travers les yeux innocents de Gaby, enfant métisse déchiré entre ses deux racines. Des passages durs (la guerre, la folie de la mère..) je n'en dévoile pas trop, je vous conseille juste de le lire.

    Petit livre qui se lit très bien. Poétique, à l'image de l'auteur. J'ai par la suite regarder le film (qui est excellent lui aussi).

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