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La Mort en personne rend visite à un écrivain qui, durant douze nuits, va lui raconter des histoires de morts.
Les nouvelles rassemblées ici ont été écrites entre 1997 et 2003. Certaines étaient déjà parues dans des anthologies, d’autres étaient inédites. Les sujets abordés et les genres sont variés, bien que tous en lien avec la mort. On oscille entre l’historique, le contemporain, la fantasy, l’urban fantasy, la mythologie, etc. Ce sont les passages où l’écrivain parle à la Mort qui lient l’ensemble, ce qui n’était pas forcément utile, mais forme un fil rouge qu’on retrouve entre des textes très différents et qui, au final est une nouvelle de plus, bien que fractionnée. Le format est intéressant.
Certaines nouvelles font écho à d’autres rencontrées dans d’autres recueils de l’autrice, ce qui a un peu avivé mon regret de ne pas avoir lu ses livres dans l’ordre de publication, mais n’a pas entravé ma compréhension. Si les textes les plus anciens bénéficient déjà d’un style reconnaissable entre tous, particulièrement inspiré, on sent la plume évoluer avec l’expérience. Dans la postface, l’autrice explique sa démarche, ses inspirations et son travail. Ne la zappez pas, c’est passionnant!
S’agissant de nouvelles, je n’ai pas envie de vous en dire plus sur le contenu. Chaque livre de Léa Silhol est un pur régal à la fois par sa plume et pour titiller notre imagination et nos sens.
J’ai l’impression de me répéter à chaque lecture que je fais des récits de cette autrice, tant pis: je me suis délectée et j’en redemande
Dans ce recueil de nouvelles, l’autrice explore les cinq saisons et l’élément du titre, en réécrivant et/ou en s’inspirant de divers contes et mythes d’origines variées.
Je suis toujours bien embêtée quand je dois rédiger un avis sur les livres de Léa Silhol, car ce sont toujours d’excellentes lectures. Les histoires sont originales, très travaillées et reprennent des thèmes chers à l’autrice tout en ayant toujours un air de nouveauté.
La plume est très belle, ciselée dans le moindre détail, très poétique et onirique. Ce recueil regroupe des nouvelles parmi les plus anciennes de Léa Silhol et, même si tout était déjà là dès le départ, avoir lu des recueils plus récents m’a permis de voir comment elle avait évolué. Les nouvelles se font écho de recueil en recueil, certaines étant des portions de la même histoire. C’est un plaisir d’en découvrir plus.
Comme toujours, un pur régal de lecture!
Finstern, le roi d’une des cours de Faërie, a été condamné par les Parques. Angharad, dont l’existence n’aurait pas dû être possible, est l’arme forgée par le Destin. Le doute subsiste, cependant: est-elle destinée à provoquer la chute de Finstern, ou à le sauver?
Si l’histoire a pu me sembler un peu lente au début, je n’y vois pas un défaut majeur: d’une part, je me suis habituée au format nouvelles qu’affectionne l’autrice, alors me plonger dans un roman était presque déstabilisant; d’autre part, les circonvolutions du récit ne sont pas inutiles. L’histoire et les personnages se construisent lentement, avec des éléments qui serviront l’intrigue plus tard. Le reste permet de développer un univers fascinant, peuplé de créatures tout aussi fascinantes. Les royaumes s’imbriquent de façon complexe, mais sans perdre le lecteur. Il fallait nécessairement prendre le temps de tisser cet ensemble foisonnant pour envoûter les lecteur-ices. Et si les personnages peuvent sembler un peu trop hiératiques à l’occasion, au fil du texte les évènements s’accélèrent et deviennent plus prenants, la dernière partie étant assez palpitante.
Je ne renchérirai pas sur ce que j’ai déjà dit dans d’autres billets sur la plume de Léa Silhol, elle sert admirablement ses réécritures et réinterprétations de mythes et légendes. A la fin de l’ouvrage, une brève postface et un lexique explicitent certains termes et détaillent ce qui relève de l’inspiration et ce qui tient de l’imagination de l’autrice.
Une fantasy délicate et cruelle, un pur régal de lecture
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