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Chine, VIIè siècle.
Née dans une famille bourgeoise de province, Lumière est réduite à la misère à la mort de son père. Après la recommandation d'un général, elle entre au gynécée de l'empereur Taizong. Invisible parmi les dix mille concubines, elle profite du luxe du gynécée et s'adonne à sa passion pour les chevaux. Impétueuse et volontaire, elle est repérée par le prince héritier, Petit Faisan, qui devient son ami. Lorsqu'il accède au trône, il la veut naturellement près de lui. Il lui faudra surmonter bien des obstacles, déjouer bien des complots, braver la jalousie des concubines, pour prendre place au côté de son mari, devenir sa conseillère et sa muse. Aguerrie par les épreuves, Lumière décide, ordonne, condamne et ambitionne plus que le titre d'Impératrice. Malgré son sexe, elle sera Empereur !
Avec Impératrice, Shan Sa nous offre la biographie romancée de Wu Zetian, au destin extraordinaire mais oubliée par l'Histoire chinoise, les hommes qui l'écrivent ayant préféré occulter le règne d'une femme.
Et pourtant quelle femme ! Elle n'était ni la plus riche, ni la plus belle, ni la plus sophistiquée. Rien ne la prédisposait à sortir du lot des milliers de femmes du gynécée. Mais son courage, sa force de caractère et sa pugnacité ont fait d'elle un Dieu vivant. Féministe avant l'heure, elle a mis les femmes au coeur de la Cité interdite, a fondé sa propre dynastie et a gouverné son immense pays avec une poigne de fer. Soucieuse de son peuple, elle a aussi bouleversé l'accession aux postes de hauts fonctionnaires, privilégiant le talent et les compétences sur l'hérédité, et encouragé la population à exprimer ses doléances, par écrit ou lors d'audiences. Fine stratège, elle a fait régner l'ordre dans les diverses tribus comme à l'intérieur du palais. Quitte à employer la force. Car il est bien connu que le pouvoir corrompt, le pouvoir isole et Dame Wu n'a pas hésité à faire exécuter ses ennemis ou ceux qu'elle jugeait tel, y compris au sein de sa propre famille, avec la plus implacable des cruautés.
Personnage ambivalent qui ne laisse pas indifférent, Lumière méritait bien un roman pour faire connaître le destin de cette concubine devenue l'Empereur-Sacré-Qui-Fait-Tourner-La-Roue-d'Or.
Minutieuse et poétique, Shan Sa nous immerge totalement dans les fastes, mais aussi les horreurs, de la Chine médiévale grâce à son récit à la première personne qui nous rend proche de cette femme qui a survécu aux intrigues, aux complots, aux chagrins d'amour, aux trahisons et, dorénavant, à l'oubli. Magnifique !
Shan Sa nous emporte dans un périple poétique à travers la Chine du XXe siècle, nous plongeant dans son premier roman, 'Porte de la Paix Céleste'. Récompensé par le prestigieux Prix Goncourt du Premier Roman en 1998, cet ouvrage explore les intrications complexes de l'amour, de la révolte et de la loyauté, dans un contexte historique agité.
Le récit s'amorce avec l'évasion d'Ayamei, une jeune étudiante rebelle, depuis la place Tiananmen, un symbole du pouvoir communiste chinois. Les rues sont ensanglantées, et le régime réprime violemment les aspirations de la jeunesse. Pendant ce temps, le lieutenant Zhao, un soldat dévoué, reçoit la mission de la traquer. Ayamei laisse derrière elle des journaux intimes, clé pour décrypter ses motivations profondes."
Le roman explore deux mondes en opposition totale. D'un côté, nous découvrons Ayamei, une jeune idéaliste cherchant à fuir l'oppression et à trouver la paix céleste dans les montagnes. de l'autre côté, il y a Zhao, un soldat dont l'endoctrinement militaire l'a transformé en un individu dévoué à son pays et à ses devoirs. Ce contraste saisissant entre les deux personnages incarne la dualité entre liberté et obéissance, rébellion et loyauté.
Shan Sa aborde également des thèmes socio-politiques cruciaux de la Chine de cette époque. Elle met en lumière le clivage générationnel entre ceux qui ont survécu à la Révolution culturelle et la jeunesse assoiffée de changement. Les critiques à l'égard du gouvernement chinois, de la propagande et de la répression sont exposées sans équivoque dans le récit.
Néanmoins, malgré ces éléments positifs, 'Porte de la Paix Céleste' peut laisser un sentiment d'incomplétude. le roman semble effleurer de nombreux sujets sans les approfondir complètement, laissant l'intrigue paraître quelque peu morcelée. Cette lacune dans le développement m'a particulièrement troublé lors de ma lecture, car j'aspirais à une immersion plus profonde, mais il semblait que le récit coupât court.
Shan Sa enchante avec sa prose poétique, dépeignant la splendeur de la nature chinoise et la richesse des émotions humaines. Son style d'écriture est élégant et ensorcelant. L'ajout d'un élément surnaturel vers la fin du roman confère une dimension mystique à l'histoire. Cependant, cette inclusion m'a prise au dépourvu, car elle n'était pas préparée lors de ma lecture, et j'ai eu l'impression d'avoir manqué certains passages.
En bref : le roman mérite d'être découvert pour son exploration des conflits intérieurs et extérieurs qui ont secoué la Chine au XXe siècle. Il offre une réflexion sur la jeunesse, la rébellion et la quête de liberté dans un contexte politique oppressif. Toutefois, le récit peut sembler parfois précipité dans son traitement de certains thèmes, malgré cela, il demeure une oeuvre digne d'intérêt pour ceux en quête d'une immersion littéraire dans l'âme chinoise.
Lui est soldat japonais.
Parce que c'est son devoir. La fierté de sa famille.
Entre la mort et la lâcheté, choisis sans hésiter la mort. Voilà ce qu'on lui a appris.
Son pays occupe une partie de la Chine, notamment la Mandchourie. Là-bas, ils maintiennent une paix, factice, face aux rebelles et aux terroristes.
Elle est chinoise, de la Mandchourie. Elle livre une autre bataille, celle de sortir des carcans familiaux, où la femme mérite la mort quand elle n'est pas vierge à son mariage, où malgré une certaine émancipation , le père se permet encore de choisir l'epoux de ses filles.
Ils se rencontrent devant un jeu de Go.
Se livrent, sur le plateau, un combat sans merci.
C'est un livre merveilleux, une écriture pure, sans rapiecement, sans remplissage.
Un vrai coup de cœur.
Une jeune lycéenne est admise Place des Mille Vents à jouer au go ,seule femme parmi les hommes,mais sa maîtrise du jeu en fait une adversaire redoutable.Dans la Mandchourie des années 30 envahie par les japonais,un jeune officier joue les espions convaincu que la Place des Mille Vents est le lieu idéal pour que les résistants se rencontrent et fomentent des attaques contre les japonais.
L'officier et la joueuse de go vont entamé une partie qui va les rapprocher malgré leurs différences.
Un bon moment de lecture.
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