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A ne lire que si on a le moral au zénith!
Ce n'est malheureusement pas mon cas et, bien que j'adore E.E. Schmitt, ce livre m'a déprimée.
Au mois d’avril 2018, j’avais déjà fait une chronique pour la version Papier de Madame Pylinska et le secret de Chopin, que vous pouvez retrouver ici, mais aujourd’hui bien que je vous parlerai du même titre, nous allons nous pencher sur la version audio de ce magnifique roman.
Dans un premier temps, il faut noter que la lecture d’Éric-Emmanuel Schmitt est accompagné par le virtuose Nicolas Stavy au piano, ce qui donne encore plus d’ampleur à la lecture faite par l’auteur de ce roman.
Entre le court roman et la nouvelle, Éric-Emmanuel Schmitt nous offre ici un magnifique texte, avec cette plume qui n’a pas d’égale, il nous régale de ses mots pour partager avec nous son amour de la musique. Et la version audio accompagne et embellie un texte déjà magnifique auquel il ne manquait plus que la musique.
Éric-Emmanuel Schmitt ne fait pas que lire son propre texte, mais il le joue, tel un acteur aux multiples personnages. Je suis restais stupéfais par le jeu d’acteur de l’auteur, jeu auquel je ne m’attendais pas du tout.
Écouter la version audio de Madame Pylinska et le secret de Chopin , c’est se plonger dans une expérience auditive incroyable d’une poésie magnifique.
Je ne peux faire autrement que de vous inviter à découvrir Pylinska et le secret de Chopin, en format audio, c’est une véritable redécouverte de l’œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt.
« Maman est morte ce matin et c’est la première fois qu’elle me fait de la peine. »
L’incipit dit tout en apparence.
L’auteur nous entraîne dans un voyage mémoriel très intime, car c’est sa voix que nous entendons.
Qui mieux que lui aurait pu incarner cet hommage particulier à la vie.
Au départ il nous dit en tremblant combien son chagrin est immense, combien l’un et l’autre était en symbiose.
Mais la lectrice que je suis, ne s’attendait pas à cet hommage si indiscret et pudique à la fois. C’est la force de cet hommage, indiscret car l’auteur en dit beaucoup, pudique aussi par le choix des mots, car il a cet art de savoir jouer avec les mots et leur justesse.
Il nous narre les mille petits rien qui ont forgé leur complicité et aussi son éducation, car il a toujours été plus proche de sa génitrice que de son géniteur. C’est ainsi.
Le lecteur voit cette dame à tous les âges, grâce à ces anecdotes précieuses.
Puis il décortique le travail de deuil, même si je n’aime pas l’expression « faire son deuil » …
Il raconte toutes les faiblesses psychiques, physiques qui surgissent quand on s’y attend le moins. Comment ne pas se laisser submerger et aussi combien il est difficile de voir le monde continuer à tourner alors que pour soi il vient de s’écrouler.
Il raconte ce travail qui est une vigilance permanente, combien il faut s’accrocher à l’ordinaire pour surpasser ce moment particulier.
Car si la mort est naturelle, même si nous le savons tous, ce n’est jamais au bon moment, car le savoir n’est pas accepter.
L’auteur nous montre combien ses activités artistiques sont souveraines, combien il est difficile de s’y plonger mais combien c’est essentiel.
Car nos mères ne souhaiteraient pas que nos vies s’arrêtent, elles nous ont mis au monde pour que nous ayons notre part de bonheur.
Pour cela chacune à leur façon, elles nous ont inculqué quelques ingrédients pour y accéder. Mais nous sommes tous aux fourneaux pour réussir la recette et seuls.
Comment de cette épreuve intime, l’auteur nous transmet la leçon de bonheur que sa mère a gravé en lui.
J’ai trouvé cet hommage très osé mais très réussi, car de l’intime il passe à l’universel.
Merci Audiolib.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 1er février 2020.
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J'ai beaucoup aimé ce livre qui s'inscrit dans le "Cycle de l'invisible" d'E.E Schmitt et qui vous fait voyager avec le sourire aux lèvres.
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