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Lu sur les conseils de Gérard Collard (La Griffe noire) pour qui ce roman a été un coup de coeur : "Une histoire "singulière" qui nous a bouleversé et dans laquelle chacun peut se retrouver, vivant à travers elle ce que la vie a de plus tragique et exaltant ! Ce livre est un ouragan de vie."
Un conseil : ne pas lire le quatrième de couverture car il dévoile la moitié du roman et cela gâche un peu le plaisir.
Sur une plage non loin de Rome, une jeune fille est violée et assassinée. Cette tragédie va évidemment bouleverser la vie de nombreuses personnes.
J'ai eu un peu de mal avec la première moitié du livre : la peine de la famille, le déchirement des parents, le deuil, l'impossibilité de se reconstruire, tout cela est tellement triste que cela frôle le pathos. Puis arrive le personnage lumineux de Leo et l'atmosphère se transforme, les choses se mettent à bouger, le récit devient captivant et les protagonistes attachants.
Au final, j'ai vraiment apprécié ce roman dans lequel il y a beaucoup de douleur mais aussi beaucoup d'amour et d'espoir.
La vie d'avant et la vie d'après. Avant quoi? Après quoi? Avant et après le viol et l'assassinat en août 1980 sur une plage italienne, de Betta, 15 ans, la fille de Marisa et Stelvio Ansaldo. Avant et après aussi pour Miriam, la cousine de Betta, qui fut violée mais survécut, rentra chez son oncle et sa tante et décida de ne jamais rien dire.
L'avant, c'est le bonheur simple, familial d'une famille unie, où l'amour crée un ciment solide. L'après, c'est la destruction, la douleur, le couple qui se délite, chacun qui se replie sur sa douleur soit en s'isolant, soit en buvant, la survie. Pour Miriam, l'après c'est l'anorexie, le rejet d'un corps souillé, la honte, la culpabilité, l'isolement.
L'après, c'est aussi au fond de cette noirceur, de cette horreur, une faible lueur, un espoir ténu que la vie puisse l'emporter grâce à Léo, un jeune dealer, qui tombe amoureux de Miriam et voudra l'aider même contre son gré.
L'auteur décrit avec beaucoup de justesse, de pudeur, d'empathie, les moments de bonheur mais aussi le calvaire que subit cette famille, le processus d'auto-destruction dans lequel sombre Miriam.
Le style est simple, sobre mais empreint d'émotion et d'une grande humanité pour montrer, dans un message positif, que la vie peut renaître de ses cendres même si le chemin est particulièrement douloureux et éprouvant. L'auteure fait preuve d'une grande maîtrise de la narration et de la psychologie des personnages, ce qui nous les rend proches.
Un très beau roman, une grande réussite.
Sujet très intéressant adecouvrir ,malgré le grand malheur de perdre un enfant ,une très bonne lecture à découvrir
Publié dans quatorze pays, La vie qui reste de Roberta Recchia est l'un des 459 romans de cette rentrée littéraire et le meilleur selon Gérard Collard de la griffe noire. Info ou intox ?
La Vie qui reste commence un dimanche de novembre 1956 quand Stelvio a pris Marisa dans ses bras et qu'il a serré sa main dans la sienne. Par ce geste, il a fait taire les rumeurs et a sauvé l'honneur des Balestrieri. Ils vécurent heureux au soleil et eurent deux enfants, un garçon et une fille. Cette romance aurait pu s'arrêter là, mais où serait l'après ?
L'après commence un matin d'août 1980, le 11 précisément quand le corps d'Elisabetta, la fille de Stelvio et Marisa, est découvert sur la plage de Torre Domizia. Dès lors, tout va basculer. Au fur et à mesure que les liens familiaux se délitent, que nous pénétrons le psyché des parents de Betta, de sa cousine Miriam et de sa grand-mère, la tonalité du roman change radicalement, passant de la légèreté de la comédie romantique à la lourdeur du roman noir. Aux éclats de voix et de rires, succèdent le silence pesant et les non-dits. Les personnages se murent dans leur peine. Incapables de communiquer, ils noient leur désarroi dans l'alcool, la dépression ou la drogue. Une vraie descente en enfer jusqu'à l'intervention salvatrice de Leo de Maria et de Corallina.
La vie qui reste est un bon roman résolument contemporain et universel en raison des thématiques abordées. La plume fluide empreinte de pudeur et sans fioritures de Roberta Recchia alliée à la traduction d'Elsa Damien, laissent toute la place nécessaire aux émotions et facilitent l'immersion du lecteur dans cette tragédie familiale au dénouement favorable. Si La vie qui reste est le roman de la résilience, de la force de l'amour et de la reconstruction, s'il est vrai qu'il habite le lecteur et que tout est réuni pour l'inciter à tourner les pages avec frénésie, il n'en demeure pas moins qu'il me semble excessif de l'estampiller "meilleur roman de cette rentrée littéraire d'automne". Cette précision apportée, La vie qui reste mérite d'être lu et son auteure d'être découverte.
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