Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Les garçons de l’été de Rebecca Lighieri
A Biarritz dans la famille Chastaing, vous avez le père Jérôme pharmacien qui aime son épouse mais qui rend visite toutes les semaines à sa maitresse, une ancienne copine de classe ; la mère Mylène qui a fait des études de pharmacie. Elle ne travaille pas. Ils ont trois enfants, Thadée, Zachée et Ysé. Thadée et Zachée sont aux yeux de leur mère Mylène des demi-dieux, grands, athlétique, bronzés, intelligents, doués pour les études, ou presque et surfeurs expérimentés. Ils ont deux caractères totalement différents. De ces deux garçons, Mylène à un petit faible, que dis-je sa mère adore Thadée. Si vous voulez connaitre tout ce qui se rapporte au surf, Rebecca vous dit tout, tout au long de son livre ! Pas besoin d’ouvrir le surf pour les nuls, tout y est ou presque ! Je vous ai dit que cette famille avait trois enfants. La petite dernière Ysé est âgée d’une dizaine d’année. Elle vit dans son coin dans cette grande maison familiale ou plutôt, dans sa chambre. Elle s’occupe en dehors de son activité scolaire, en faisant des dessins, des colliers d’insecte, des mosaïques, dont tout le monde se fiche. Pourtant, Ysé malgré son très jeune âge et vous le découvrirez à la fin de ce livre, comprend tout, voit tout, observe tout. Lorsque l’on vit à Biarritz, le sport national est sans nul doute le surf, n’est-ce pas Rebecca ! Et quand on aime le surf l’on fait quoi entre beaux garçons que les filles admirent sur leur planche, l’on fait du surf, en « Back side dos à la vague. » L’on recherche la « Back Wash (la vague de retour qui repart vers le large après avoir frappé le bord « et la vague particulièrement creuse la vague qui tube, pour être un « Big Wave rider, l’individu qui surfe sur de très grosses vagues. » Stop je me laissais m’entrainer ! En dehors de Biarritz il y a surement d’autres spots ! Bien que La Gravière Hossegor (Les Landes) situé sur la côte sud-ouest, surnommé la "capitale du surf en Europe". 'est le spot de surf qui en impose, un véritable mythe du littoral landais. » C’est ainsi que nous suivrons ces deux frères, des plages du pays Basque à celles de la Réunion pour terminer le voyage au Portugal. A la Réunion les deux frères sont arrivés dans un groupe de surfeurs ou l’on surf bien sûr mais pas que ? Au programme avant de reprendre l’avion, Thadée veut surfer une dernière vague et après direction la métropole. C’est la fin du séjour, la reprise des études ? Tout semble prêt pour cette dernière journée, les valises sont bouclées, les adieux faits le départ est proche. C’est alors que Thadée va être victime de l’attaque d’un requin bouledogue. (La plupart des requins-bouledogues mesurent un peu plus de 2 mètres de long. Big Bull faisait 3 mètres). Sauvé in-extrémis par d’autres surfeurs, Thadée rejoint un hôpital de la Réunion, qui ne va pas être du tout du gout de Mylène ! Le diagnostic établi fait état que la jambe est sérieusement touchée. Le chirurgien n’a pas d’autre choix qu’une amputation. « S’il avait été en France on lui aurait peut-être pu lui sauver la jambe" argumente Mylène ayant volé au secours de son fils adoré. A partir de ce moment-là tout bascule ! Et l’on va découvrir que la belle famille bourgeoise de Biarritz a bien des secrets pas toujours avouables et n’est pas aussi parfaite qu’elle le laisse entrevoir. Chacun a des défauts et des vices. Rebecca Lighieri qui est également connue sous le nom de Emmanuelle Bayamack-Tam va nous les révéler par points de vue des différents de tous les membres de cette famille et des ami e s . Si vous voulez vous aussi découvrir qu’un des frères n’est pas celui qu’il prétend être ! Que le père ne soit pas aussi respectable qu’il laisse paraître. Que, ce que savait Ysé la petite sœur. Sans oublier une compilation de différents termes techniques de surf, mais heureusement pas que cela. Je vous laisse découvrir Les garçons de l’été de Rebecca Lighieri ou la richesse extérieure, la fierté parentale le vernis d’une société bien-pensante, explose sous les dents d’un requin bouledogue. Un livre qui vous fera passer un bon moment, même pour ceux qui n’ont pas de Shortboard : Planche entre 1,80 m et 2,20 m ou qui ne veulent pas : Wipe Out ! en termes de surfeur faire une chute ! Bien à vous.
A travers le destin chaotique de Miranda, on traverse la vie de toute une génération qui a perdu le goût de vivre dans un monde désespérant et désespéré. Comment grandir et être heureux dans un monde où le climat se dérègle, la vie politique part à vau-l’eau, où l’avenir est anxiogène ?
Rebecca Lighieri s’y entend lorsqu’il s’agit de s’infiltrer dans la vie de personnages hypersensibles, inadaptés et rejetés de la société, des atypiques et elle a ce don pour raconter cette humanité souffrante sans tomber dans le misérabilisme.
Miranda n’échappe pas à la règle. Pour ses parents, comédiens célèbres, est une fille frêle et solitaire qui préfère se réfugier dans son monde imaginaire plutôt que d’affronter la vie.
Ses parents, Armand et Bike, ont toujours veillé sur leur fille unique qui ne manque de rien. Si la mère peut se montrer distante, le père est sous le charme de cette enfant fragile à la blondeur délicate et à l’appétit d’oiseau.
Amoureuse, Miranda finit par quitter le cocon familial si protecteur
« Je sens Miranda, à la fois émue et pressée d’en finir avec l’enfance, ses parents, la sujétion familiale…Je la serre dans mes bras, comme toujours étonné par sa petite taille, sa minceur, la fragilité de son ossature tandis que je l’étreins de mes grosses pognes d’ours. »
A travers la narration d’Armand, on découvre la singularité de Miranda qui vit dans un monde peuplé de fées et d’elfes et qui, la nuit, est visitée par des fantômes. Mais le père ne voit là qu’une hypersensibilité et il s’inquiète pour sa fille, lui qui jouit de la vie, prend ce qu’elle a à lui offrir et cabotine sur scène. Quant à Bike, la mère, toute entière tournée vers son métier de comédienne, on découvre la maltraitance subie durant son enfance avec des parents toxicos et son extraordinaire résilience. Car des ombres, dans ce passé familial, il y en a beaucoup.
Lorsque, dans la seconde partie du roman, c’est Miranda qui prend la parole pour se raconter, tous les évènements décrits dans la première partie prennent une tout autre dimension. La fillette fragile est une jeune fille extra lucide d’une maturité blasée et déjà désabusée par la vie. Et ce monde secret qu’elle dissimule mais qu’elle entrouvre pour nous est déconcertant.
« Les moments heureux de ma vie se comptent sur les doigts d’une main. Je parle des moments vraiment heureux, d’un bonheur absolu, sans nuages. J’aurais dû le connaitre, pourtant, ce bonheur absolu, entourée que j’étais d’adultes aimants et respectueux de mon enfance. Mais chaque fois que se profilait la possibilité d’une joie pure, une aile noire venait l’assombrir : la conscience de ma déviance et de mon indignité. »
Cette histoire, pleine de mélancolie et de désespoir, se raconte dans une langue sans afféterie. Mais autant il y a une certaine tendresse dans les propos du père, autant ceux de Miranda sont désabusés et pleins d’une fatigue de vivre, comme ces artistes, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison et d’autres encore, dont la vie a été aussi éclatée qu’éphémère.
L’addiction aux drogues, la sexualité débridée, les désillusions, tout cela décrit de façon cash, peut être déstabilisant mais c’est aussi la signature de Rebecca Alighieri.
J’ai été happée par la puissance de ce roman qui décrit avec maestria l’inquiétude d’une jeunesse.
Je découvre l’auteur avec ce roman parut en 2020 avant le confinement.
J’ai découvert une famille dysfonctionnelle des quartiers Nord de Marseille : le père tyrannique, la mère effacée, les deux aînés beaux comme des dieux et le troisième qui a des problèmes de santé.
L’auteure décrit l’atmosphère étouffante créée par le père qui bat ses enfants, et surtout le dernier ; l’héroïne que prennent ces mêmes parents ; le manque de nourriture et d’amour.
Pourtant, il y a toujours des chansons qui parlent d’amour, comme un pansement sur une plaie.
J’ai aimé Karel le narrateur, son impuissance d’enfant, son refuge chez les gitans du passage 50.
J’ai aimé sa soeur Hendricka qui deviendra une star de cinéma selon la volonté du père sans lui donner la moindre miette de son argent.
J’ai aimé l’appartement dans lequel se réfugie Karel : celui d’une vieille dame décédée qui a laissé tous ses souvenirs. Karel découvre le plaisir de cuisiner, de passer à table et de dormir dans un vrai lit à soi.
J’ai découvert les habitats de ce quartier, ceux de la cité Artaud : la décharge sauvage aux pieds des immeubles, les ascenseurs déglingués, les coursives taguées et les caves pourries – la laideur partout et la beauté nulle part. (p.239)
J’ai aimé les titres de chapitres qui reprennent des titres de chansons. Beaucoup de IAM, mais aussi Khaled.
J’ai aimé les mots de patois marseillais glissés dans les conversations.
J’ai aimé les gitans qui donnent refuge aux enfants de la famille, leur générosité.
J’ai eu de la peine pour Gabrielle qui croise la route de Karel et qui en sera marquée à vie.
Un roman avec des personnages plus vrais que nature et une atmosphère particulière.
Une citation :
ces chansons que nous écoutions tous à la cité, sans rien y connaitre et sans rien y comprendre, l’amour n’ayant jamais été dans nos moyens.
L’image que je retiendrai :
Celle de Karel passant des auditions mais n’étant pas doué car sans cesse rabaissé par son père.
https://www.alexmotamots.fr/il-est-des-hommes-qui-se-perdront-toujours-rebecca-lighieri/
Un livre comme celui-ci est aussi rare que l’alignement des planètes… Dans ce roman tout a trouvé écho en moi, tout m’a parlé, chaque scène, chaque dialogue… J’ai vibré à chaque mot, j’ai ressenti une empathie sans limites pour tous les personnages, même pour ceux qui, dans un premier temps, m’ont semblé moins sympathiques. J’ai fini par les trouver attachants, tellement pétris d’humanité. Oui, c’est ça. Ce livre, c’est du vivant, de l’amour pur, de la poésie. Ce livre, ce sont des personnages que l’on va porter en soi longtemps, avec lesquels on va vivre. Ils vont s’agglomérer à ces êtres dont je ne sais plus vraiment s’ils sont de fiction ou de chair et de sang.
Miranda, écrire ton nom me fait venir les larmes aux yeux, Armand, mon grand inconsolable, je te serre très fort dans mes bras, Birke, reste la lumière que tu es, et toi, mon pauvre petit Swan, frère d’Hémon, tu sais, celui qui devait être le mari d’Antigone…. Et moi, je me retrouve à jouer le rôle du Prologue, je parle d’eux, j’aimerais que l’histoire recommence, j’aimerais que personne ne se laisse « plus distraire par le bonheur », j’aimerais qu’ils écoutent ensemble l’oiseau qui vient chanter le soir, cet oiseau étrange dont personne ne connaît le nom. Mais voilà je ne peux rien faire que regarder mon livre fermé et cette histoire terminée... Si j’ouvre une page, une seule page, les larmes me viennent.
Drôle de chronique… pour un livre si merveilleux qu’il méritait sans doute mieux.
Mais les mots me manquent ce soir pour dire à quel point j’ai aimé ce roman fascinant et magique, envoûtant et poétique, fait de lumière et d’ombre, d’illusion et de réalité, de paradis et d’enfer, de passion et de désir…
Ce texte m’a enchantée et bouleversée.
Je l’aime infiniment.
LIRE AU LIT le blog
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...