Entre roman choral, saga magistrale et livre jeunesse, les conseils lecture de "La mouette qui lisait" sont à gagner !
Il y a Thadée, la vingtaine, beau gosse, fou de surf, étudiant fantôme, chéri de ces dames et de sa mère en particulier..
Il y a Zachée, Zach, son frère cadet, la vingtaine aussi, beau gosse également, très bon surfeur de surcroît, trop bon peut-être aux yeux de son aîné, Il y a Ysé, leur soeur cadette, une pré adolescente compliquée à laquelle on prêterait volontiers un futur pervers.
Il y a Jérôme et Mylène, leurs parents, bourgeois biarrots plus qu'aisés.
Et puis il y a Jasmine, la copine de Thadée et Cindy, celle de Zachée, et enfin quelques comparses : des amis surfeurs, une maîtresse pour le père, un petit copain pour la jeune soeur, etc.
Le roman commence alors que Thadée qui est allé s'éclater à La Réunion où se trouvent des spots fantastiques se fait arracher une jambe par un requin. Il est rapatrié à Biarritz et commence pour lui une vie à l'opposé de celle qu'il menait, de celle dont il rêvait : la vie d'un infirme. La bonne santé des uns, la sollicitude des autres le poussent à bout. Et le révèlent à lui-même : jaloux, envieux et plus grave encore : psychopathe, en fait. Ainsi va-t-il purement et simplement assassiner son frère Zachée dont il ne supporte plus les exploits de surfeur.
La mort de Zachée, camouflée en accident, va être le coup de grâce pour cette famille conventionnelle et d'apparence convenable que l'accident puis l'attitude de Thadée avait passablement ébranlée. Mylène, la mère, sombre doucement dans la folie, Jérôme le père ne s'occupe plus que de sa maîtresse et Ysé est livrée à elle-même. Mais, sachant que Cindy l'a démasqué, Thadée s'est enfui. Cindy accompagnée d'une jeune femme que Thadée, avait autrefois tenté de violer et d'assassiner, le retrouve. Toutes deux l'endorment et le défigurent, le transforment en monstre. Et, de fait, devenu physiquement monstrueux, il se comporte comme un monstre, revient dans la maison familiale qu'il hante à la manière d'un spectre, terrorisant sa soeur à laquelle il laisse des témoignages dégoûtant de son attirance pour elle... A la toute fin, avec la disparition qu'on espère définitive de Thadée qu'Ysé a menacé de tuer, un semblant de calme semble, pour combien de temps ? revenir sur cette histoire. Mais reste-t-il quelque chose à sauver ?
Rébecca Lighieri a réussi avec Les Garçons de l'été un coup de maître. D'abord , elle restitue avec une grande vraisemblance (et renseignements pris auprès des spécialistes, avec la plus grande véracité) l'atmosphère si exotique - pour vos serviteurs - du surf et des surfeurs.
Mais à cette atmosphère elle ajoute la tension d'un thriller parfaitement mené, terrorisant à souhait et sanglant comme il faut. Elle prend un plaisir communicatif et comme interdit, c'est délicieux, à s'acharner sur les mensonges, les conventions sociales, les simagrées qu'elle démonte avec une joyeuse cruauté à quoi s'ajoute une efficacité narrative et dramatique qui montrent que le talent d'Emmanuelle Baymamack-Tam qui se dissimule ici sous le nom de Rébecca Lighieri, se joue des genres et des registres.
Entre roman choral, saga magistrale et livre jeunesse, les conseils lecture de "La mouette qui lisait" sont à gagner !
Mylène est la mère de deux garçons parfaits, deux demi-dieux, surfeurs de surcroit, capables de chevaucher les flots à l’image de Poséidon. C’est en tout cas l’image qu’elle s’en fait, sans que personne ne vienne la détromper, certainement pas son mari Jérôme.
Thadée et Zachée. La perfection faite hommes. Jusqu’au jour de l’accident.
Attaqué par un requin, le magnifique Thadée perd une jambe. Ébranlée par le drame, la famille vacille et les masques tombent.
J’aimais Emmanuelle Bayamack-Tam, et je peux dire que je l’adore sous le pseudo de Rebecca Lighieri. On retrouve l’écriture crue, presque brutale, de l’autrice dans cette tragédie moderne où chaque protagoniste nous livre une facette de l’histoire.
Ce roman, jouant sur les ressorts du thriller psychologique, est totalement addictif. Rebecca/Emmanuelle maîtrise l’art de compromettre ses personnages et d’en révéler tous les vices.
L’histoire est fascinante, l’effet saisissant.
Les yeux se salissent à la lecture de certains passages, c’est dérangeant et pourtant palpitant.
A lire d’une traite.
Avis mitigé sur ce livre de Rebecca Lighieri, l'outrance dans tout nuit à la qualité du récit ou il faut lire ce roman à l'aune des textes bibliques sur Abel et Caïn et des tragédies grecques car le lecteur est confronté à un personnage d'une grande perversion qui dans sa monstruosité ,pour des raisons complexes dont la jalousie ,commet le pire.Thadee et Zachee deux frères aux prénoms christiques sont passionnés de surf , Zachee étudiant en médecine , admiratif de son frère,est l'image de la pureté, Thadee le préféré de sa mère Mylène est un imposteur qui s'invente une vie .L'auteur caricature la famille des deux frères comme elle caricature aussi celle de Cindy , la petite amie de Zachee.
L'intrigue pleine de rebondissements ( le lecteur à le sentiment d’un remplissage de pages)nous conduit des spots de surf de la Réunion à ceux de la côte basque puis au Portugal.Le malheur est à l’affût…
Au départ une famille à qui tout semble réussir : ils sont beaux, intelligents, voire brillants et semblent tous épanouis par leurs activités diverses.
Mais c’est sans compter le talent de Rebecca Lighieri pour nous emmener, que dis-je nous emporter, dans son univers à la fois si singulier, à la fois surprenant et parfois même truculent. Le livre aurait pu s’appeler « les apparences » (mais c’était déjà pris). Car vous l’aurez deviné, rien de ce que Mylène, la mère quelque peu névrosée, Jérôme, le père à la double vie, Thadée, le magnifique aîné aux penchants scatologiques, Zachée le cadet qui paraît presque le plus normal de tous et enfin Ysé, la petite sœur aux dessins pour le moins étranges.
Les apparences vont se fendiller au fur et à mesure que les protagonistes relatent à tour de rôle les événements de cet été pas comme les autres, enfin leur perception. C’est sûr que tout le monde ne se fait pas croquer la jambe par un requin tous les jours. Car c’est bien cette attaque sur la jambe de Thadée qui va venir bouleverser les équilibres et nous faire passer de la lumière à l’ombre, frôlant ainsi le monde des sept pêchés capitaux (nous laisserons de côté la gourmandise et l’avarice).
Les différents protagonistes sont vus par des prismes différents et leur donnent une profondeur incroyable.
J’ai adoré cet univers si singulier, à la fois féroce, diabolique, glaçant et tout à fait addictif. La qualité littéraire n’est pas en reste et c’est un vrai bonheur !
Je recommande !
Le soleil, le surf, la famille : tout n'est que force, énergie et violence. Un grand roman sur la perversion et la manipulation. Sans doute l'un des meilleurs romans de Rebecca Lighieri (ou Emmanuelle Bayamack-Tam), tenu et maîtrisé de bout en bout.
La famille Chastaing est de celle qu’on envie. Une famille heureuse et unie à qui tout réussi. Un père aimant, une mère dévouée, trois enfants aussi beaux qu’intelligents. Mais cette belle unité va voler en éclat. Alors que Thadée et Zachée, les deux garçons, sont partis faire du surf à la Réunion, un drame terrible survient. Thadée se fait attaquer par un requin et devra être amputé d’une jambe. Ce drame initial va ouvrir la porte au mal qui se tenait tapi derrière la porte de cette famille si radieuse emportant chacun des membres dans une terrible tragédie. La vie qui avait jusque-là semblé si douce et tranquille se transforme alors en véritable enfer, les mensonges bien enfouis font surface et les véritables personnalités se révèlent.
Rebecca Lighieri entraîne son lecteur dans un récit qui tient à la fois du drame psychologique et du roman d’épouvante. Sur ce fond de paysages de carte postale, de surf et de jeunesse insouciante, l’auteure fait lentement et subtilement monter la tension et fait naître la peur. En donnant la parole à ses personnages au fil des chapitres, Rebecca Lighieri démonte le mécanisme du mensonge et dévoile les multiples facettes de chacun d’entre eux. Le pire étant Thadée qui se révèlera un être dénué d’empathie et d’une cruauté sans borne.
Ce livre fait partie de ceux pour lesquels il m’est difficile de dire clairement si je l’ai aimé ou pas. J’avoue avoir ressenti quelques petites irritations et trouvé certains passages un peu longs. La découverte touristique de la Réunion par Mylène, la mère des enfants, m’a parue totalement superflue comme les innombrables descriptifs des figures de surf même s’il s’agit de la passion des deux garçons et de l’un de leurs territoires de compétition. Certains dialogues m’ont semblés assez factices, et notamment ceux entre les plus jeunes car truffés de mots ou d’expressions générationnelles qui veulent certainement rendre le récit plus véridique mais qui m’ont agacée.
Indépendamment de cela, l’intrigue est bien menée, distillant lentement son poison, amenant le lecteur dans un univers de plus en plus sombre à mesure que le roman avance et que le côté machiavélique de Thadée prend de l’ampleur. La fin pourra, au choix, paraître totalement invraisemblable ou parfaitement réussie. Je dois dire que j’oscille entre les deux sans parvenir à trancher.
Une lecture en demi-teinte donc en ce qui me concerne.
Les garçons de l'été : Un titre bien innocent pour un roman dérangeant, violent.
Une famille convenable… Papa pharmacien, maman, femme au foyer. Trois enfants, une fille et deux garçons Thadée et Zachée, passionnés de surf, de brillantes études et d'une beauté radieuse. Tout semble leur réussir. Et pourtant la beauté et la jeunesse prennent fin, violemment quand Thadée, l'ainé des deux garçons se fait attaquer par un requin-bouledogue plongeant la famille dans la folie.
Je me suis laissée embarqué au début et puis la noirceur, le drame de la trame donnent un côté malsain à toute cette histoire de vengeance fraternelle.
Ce roman était plutôt étrange...
Je m'explique. Durant la première moitié du roman, j'ai beaucoup aimé. On fait la connaissance de chaque membre de la famille Mylène et Jérôme, les parents, puis leurs enfants Thadée, Zachée et Ysé. L'histoire s'installe, un drame arrive : un accident avec un requin pendant que Thadée surfait.
Puis vient la seconde partie du roman, qui là, m'a complètement perdue. J'ai trouvé que ça partait dans tous les sens. Chaque membre de la famille (sur)vit comme il peut, mais par moment, j'ai trouvé ça exagéré, un peu loufoque. Je n'ose pas trop en dire plus pour ne pas trop en dévoiler...
J'ai bien aimé dans l'ensemble, car l'écriture est fluide, chaque chapitre concerne une personne de la famille et j'aime bien lorsqu'on les suit chacun à leur tour. Les cent dernières pages m'ont laissée... perplexe ! Je ne sais quoi penser de cette fin...
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