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Cela m'a fait très plaisir de retrouver l'intrigue du roman de Laurent Binet que j'avais beaucoup appréciée en 2015. Il s'agit pour un duo improbable d'enquêteurs, un thésard en sémiologie et un inspecteur ignare en littérature, de retrouver un document qui a peut-être coûté la mort de Roland Barthes : la septième fonction du langage, celle qui donne l'ascendant sur l'interlocuteur, à la façon d'une parole magique et incantatoire. Ce plaisir de la redécouverte passé, je me suis posé la question de l'intérêt d'une adaptation BD mais les auteurs ont su reprendre le jeu initié par Laurent Binet. Scénariste et illustrateur interviennent en tant que personnages de la BD et font des réflexions métatextuelles sur l'oeuvre en train de s'écrire. de la même façon, le personnage de Simon Herzog (le sémiologue) se demande ce qu'il fait là, ce qu'il va advenir de lui, et cela donne l'occasion de répliques savoureuses.
Je ne mets pas les cinq étoiles pour le dessin qui ne m'a pas transportée.
Je pense enfin qu'il est préférable d'avoir lu le roman de Laurent Binet avant de se plonger dans la BD.
Voilà un polar bien singulier ! Avec "La septième fonction du langage", Xavier Bétaucourt adapte le roman de Laurent Binet, prix Interallié et prix Fnac en 2015. Le point de départ en est simple: Et si Roland Barthes avait été assassiné ?
Paris, 25 février 1980, une camionnette rouge conduite par un bulgare renverse le célèbre philosophe Roland Barthes. Et si ça n'était pas un accident ? Un duo atypique va enquêter, Bayard, le flic violent et bourru accompagné d'un jeune sémiologue Simon Herzog.
Tous les ingrédients du polar sont là: enquête, voyages, rebondissements, meurtres, explosions... Serait-ce cette septième fonction du langage qui serait la cause de la mort de Barthes ? Une fonction magique, mystérieuse, à ne pas mettre dans toutes les mains, et surtout pas celles d'un service secret étranger...
Le dessin d'Olivier Perret est vif, dynamique avec des personnages aux gueules bien travaillées. On est un peu dans une farce policière digne d'un film français des années 70, c'est savant, drôle et divertissant.
Un sympathique surprise que cet album original qui offre un mélange des genres rafraichissant.
Bruno Cadène est journaliste et grand reporter à Radio France. Des pays, il en a vus et visités, mais le 6 février 2017, en rentrant chez lui, il tombe par terre. En y mettant toutes les forces qui lui restent, il arrive à appeler les secours avant qu'il ne soit trop tard. Quand il se réveille, il est à l'hôpital... Il ne peut plus parler, plus bouger le côté droit.. Il lui faudra 36 mois pour se relever de cet AVC..
Ce qui, à l'origine, devait être un journal où l'on note les progrès faits, est devenu une BD où le journaliste retrace ses 36 mois, avec les progressions, les peurs, les doutes, les victoires, les défaites mais toujours avec un seul objectif ... Redevenir journaliste... Pour ça, il faut s'armer de patience... Ce n'est facile pour personne, ni pour lui, ni pour sa famille ... Mais c'est aussi ensemble que l'on avance. Côté graphisme, Olivier Perret arrive à bien nous faire ressentir les sentiments. Il a dû travailler son personnage principal dans toutes les phases de sa rémission et on se doute que cela ne doit pas être simple, alors chapeau bas.
En bref, avec force et volonté, cette BD nous raconte le combat de Bruno et de son entourage pour enfin se relever et marcher vers le monde. Humain, vibrant, sensible, une belle preuve de résilience.
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