Des textes qui vous sont adressés et seront ajoutés ici dès que nous les recevrons (Article mis à jour le 8 juillet 2020)
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Laurent Binet nous dévoile les ouvrages qui lui ont permis d'élaborer son roman "Civilizations"
On aime, on vous fait gagner le roman le plus original de la rentrée !
Laurent Binet raconte son été - Une saison d’écrivains, épisode 1
Florence 1557, le peintre Pontormo est retrouvé poignardé au pied d’une fresque gigantesque qu’il était en train de terminer pour compte de Cosimo Médicis, Duc de Florence. Ce dernier confie à son homme de confiance Vasari la mission de trouver qui a tué Pontormo mais aussi de mettre la main sur une toile offensante pour sa fille aînée Maria, puis de la détruire avant qu’elle ne tombe dans des mains ennemies. Car Cosimo a de nombreux ennemis, à Florence avec les héritiers du moine prédicateur Savonarole, à Rome avec le Pape, en France avec la reine Catherine de Médicis qui complote contre lui. Dans cette enquête protéiforme, tout le monde pousse ses pions, du modeste apprenti jusqu’aux monarques.
De tous les romans de Laurent Binet que j’ai lu, celui-ci est clairement le plus difficile d’accès. Et ce n’est pas peu dire car « HHhH » ou encore « La 7ème fonction du langage » n’était déjà pas super accessible. Mais ici, Laurent Binet franchi un cap. En préface, il présente son roman comme un paquet de lettres achetées à prix d’or chez un brocanteur italien, et qu’il se fait fort de nous livrer brute de décoffrage, telles quelles, afin de nous offrir un thriller historique. Et donc voilà les lettres qui s’enchaînent pendant 300 pages, entre un nombre important de personnages, le plus souvent des personnages historiques bien réels comme la famille Medicis ou Michel-Ange. Autour de l’intrigue « policière » sur l’assassinat du peintre Pontormo viennent se greffer plusieurs autres intrigues secondaires : la romance contrariée entre Maria de Medicis et un page de son père, les frasques de deux religieuses à la fois férues de peinture et de Savonarole, l’inondation de Florence par les eaux de l’Arno, le tableau infamant pour la pauvre Maria que Cosimo veut récupérer et détruire mais que ses ennemis veulent juste récupérer, l’ébauche d’une forme de syndicalisme pour les ouvriers de l’art, etc. Comme les lettres (fictives) sont présentées telles quelles, sans éléments de contexte, sans explication d’aucune sorte en histoire de la Renaissance italienne ou en histoire de l’art, et de surcroît dans un langage précieux, et bien il faut parfois bien s’accrocher pour… ne pas décrocher ! C’est un roman qu’il faudrait lire avec une encyclopédie à côté de soi car tous les lecteurs ne sont pas très au fait des peintres italiens de la Renaissance et des subtilités de la vie politique italienne du milieu du XVIème siècle. Par exemple, si vous ne savez pas qui était Savonarole, et bien il vous faudra chercher l’info vous même car le roman (à part une courte préface) n’explique rien. Mais avec un peu de volonté et de persévérance, on arrive au bout de « Perspectives » et on découvre qui a tué Pontormo, et attention, c’est une surprise ! C’est indéniablement un roman ambitieux dans sa forme car Binet renoue avec un style tombé un peu en désuétude : le roman épistolaire. J’aime bien ce genre de narration qu’on ne voit plus beaucoup, c’est vrai. Dans l’écriture délicate et précieuse aussi le roman est ambitieux, on croirait vraiment des lettres de l’époque dans un style élégant mais pas caricatural. En revanche, sur le fond, Laurent Binet m’a parfois un peu perdu en route a force de digressions, de longueurs, de personnages que j’ai eu du mal à ne pas confondre entre eux et d’intrigues secondaires.
Florence au XVIème siècle
Le peintre Pontorno, chargé de la réalisation d'une fresque par le duc de Florence, est retrouvé assassiné. Il apparaît rapidement qu'une partie de sa fresque a été modifiée ; avant ou après la mort du peintre ? Un mystérieux tableau, représentant Maria, la fille du duc, en Vénus, disparaît.
Le duc charge Vasari, son homme à tout faire, de résoudre ces trois énigmes. Ceci sur fond d'intrigue du duc pour devenir roi de Toscane, et de la France pour conquérir Naples...
Le roman historique et épistolaire de Laurent Binet nous plonge dans la Florence de la Renaissance. On y retrouve tout : les conflits de la famille Médicis, entre France et Toscane ; les rivalités ou complicités entre artistes ; les jeux de l'amour et du pouvoir ; les enjeux de société entre possédants et ouvriers.
Les solutions des intrigues sont bien cachées derrière les échanges de courriers, qui demandaient plusieurs jours pour aller de Rome à Florence, de la Toscane à la Vénétie ou de Venise à Paris.
Les personnages, un peu trop nombreux, paraissent tous entourés d'ombre et de brouillard. Qui sont-ils réellement et que cherchent-ils ? Ils paraissent tous quelques peu retors, mais au-delà ? Si l'on excepte Maria ou Michel-Ange, la question n'obtient pas de vraie réponse jusqu'à la fin...
Le roman épistolaire est un genre. Je n'ai rien à redire à la rédaction des courriers ; ils sont compréhensibles, avec un vocabulaire riche assez peu marqué par le temps passé. En revanche, la forme de la narration, s'appuyant sur un grand nombre de personnages correspondant entre eux, ne facilite pas la compréhension du roman. Un peu comme si un peintre pointilliste avait voulu utiliser trop de nuances de couleurs...
J'espérais mieux.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/06/17/perspectives-de-laurent-binet-chez-grasset-jesperais-mieux/
Ce polar historique est original et singulier par sa composition. En effet, l’auteur, Laurent Binet ne nous transcrit pas simplement une histoire de A à Z. Non, au contraire, le récit est offert aux lecteurs par une série chronologique de lettres échangées entre les différents protagonistes, tous des figures importantes de l’Histoire florentine, italienne et française.
Débutant en janvier 1557 et se clôturant en juillet 1558, ces missives relatent l’enquête entourant le meurtre du peintre Pontormo près des fresques auxquelles il travaillait depuis de nombreuses années ainsi que l‘existence d’un tableau faisant preuve d’un crime de lèse-majesté.
J’ai adoré cette singularité pour la construction de l’histoire. Jamais, je n’avais trouvé cela dans mes lectures et le travail de Laurent Binet est tout simplement incroyable. J’ai été fascinée par cette façon de faire ainsi que par l’essence du roman qui m’a plu, grande amatrice d’art et d’histoire que je suis.
L’ayant lu et écouté en lecture immersive, j’ai su m’y faire et m’y retrouver, malgré la multitude de personnages et les noms à consonance majoritairement italienne. Si j’avais choisi que l’écoute, je ne sais pas si mon plaisir aurait été à la même hauteur. En effet, malgré une liste des correspondants au début du livre, ils interviennent tous à des moments différents et n’étant lus « que » par 4 voix différentes (ils sont plus nombreux), je pense que ça ne doit pas être chose aisée.
J’adore la voix de Françoise Cadol. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est la voix française des actrices Sandra Bullock et Angelina Jolie, entre autres. Elle est parfaite dans le rôle qui lui a été attribué. Les voix des autres acteurs (Marion Trintignant, Nicolas Djermag et Emmanuel Lemire) sont aussi très agréables à écouter et il y a une bonne harmonie entre elles.
Un livre et un livre audio que je ne peux que vivement vous conseiller !
Roman historique sur la seconde guerre mondial autour de l'opération Anthropoïde, le roman a été adapté en film. Une intrigue qui mêle réel et fiction, ce premier roman de Laurent Binet est instructif, passionnant, on retrouve beaucoup de récit sur l'occupation allemande en France, le débarquement, sur Auschwitz, la bataille d'Angleterre et l'opération Valkyrie mais peut de récit sur la Finlande avec son occupation et comme ici l'opération Anthropoïde qui se déroule en République Tchèque.
"Ceux qui sont morts sont morts, et il leur est bien égal qu'on leur rende hommage. Mais c'est pour nous, les vivants que cela signifie quelque chose. La mémoire n'est d'aucune utilité à ceux qu'elle honore, mais elle sert celui qui s'en sert. "
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