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Les poèmes du recueil "Vivre" évoquent la vie, la mémoire, la nature et l'amour de manière poétique et émotionnelle.
Certains évoquent le thème du voyage, de l'exploration, et du désir de suivre son propre chemin. Ils suggèrent un sentiment de nostalgie pour les choix non réalisés et les opportunités manquées, tout en exprimant le désir de découvrir l'inconnu.
D'autres vont plus décrire une scène de la vie quotidienne, capturant la beauté des petits moments, jouer avec les sens en utilisant des images de vent, de lumière, et d'odeurs pour créer une atmosphère d'intimité et de tranquillité. La nature, la poésie, et l'amour y sont célébrés en décrivant la beauté des éléments naturels et l'union entre les êtres, tout en évoquant des souvenirs agréables et des sensations sensorielles. Un appel à se souvenir des moments de joie.
Tous ces poèmes se concentrent sur la célébration de la vie et des émotions, tout en rappelant les moments précieux et les expériences qui donnent du sens à notre existence.
Dans ce recueil au lyrisme sobre, Mireille Fargier-Caruso s’interroge sur le réel et la vie que l’on cherche avec obstination, cette « vraie vie peut-être » qui se dérobe sans cesse.
« Les calculs ont gobé les rêves
la ville a fermé son cœur. »
La vie, c’est aussi la perte et l’absence que l’on doit apprivoiser.
« La vie c’est apprendre
à se séparer
pour prendre son souffle. »
Cette confrontation aux réalités est livrée avec lucidité : « où s’est donc pendu notre goût du vrai ? » Oui, la vie, parfois, nous trompe ou bien on se trompe de route. Est-ce là la vie qu’on espérait ?
« on voulait suivre les oiseaux
on a rêvé d’un autre monde. »
Regard clairvoyant du poète sur cette « espérance réduite » mais la parole revient « sous les sous-entendus » elle ne peut disparaitre car « on a soif d’idéal. »
Mais la vieillesse est là qui guette.
« tu as tous les âges
changements inexorables »
On ne peut rien oublier du passé même s’il est source de questionnements. « comment poursuivre sans se retourner ? »
Mireille Fargier-Caruso dit aussi ces objets familiers qui appartiennent à notre passé et dont « la permanence nous rassure ».
Elle nous parle de la mort qui, parfois, se fait presque oublier, comme celle, tragique, de ces corps noyés échoués sur le sable. Mais il reste ce désir de vivre, il reste « la vraie joie » et « ce goût têtu de vivre ».
La musique est très présente tout du long des poèmes, et l’on entend « la mélopée qui apprivoise le temps », et puis ces chansons que l’on entonne le soir et celle que l’on fredonne, qui a « l’odeur de réglisse ».
Elle nous raconte les territoires de l’enfance avec ses jours d’école buissonnière et cette liberté qui se dessine comme une peinture rupestre.
Il faudrait pouvoir garder l’émotion des débuts car « seul l’amour nous permet de vivre ».
Elle tresse l’abstraction aux images concrètes pour exprimer l’essentiel. Il y a une dualité entre la joie, le bonheur et la perte, la mort. Son écriture poétique, à la fois concise et dense, nous entraîne dans ce questionnement du monde.
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