La Revue de Presse littéraire de février
La Revue de Presse littéraire de février
J'ai lu ce roman car il a remporté le Prix Goncourt en 2015. Je ne sais pas trop qu'en penser : il n'y a pas vraiment d'histoire. Alors certes, il est riche en anecdotes et citations historiques mais pour ma part, j'ai eu beaucoup de mal à le terminer.
Où veut nous emmener l'auteur ? Que veut il raconter ?
Franz est musicologue. Il est insomniaque et cette nuit est l'occasion de ressasser de vieux souvenirs, notamment ces voyages en Orient, souvent accompagné de Sarah, jolie femme, universitaire, qui tente de démontrer comment l'occident et l'Orient ont toujours été liés. Musiciens et écrivains ont voyagé et se sont inspirés de leurs rencontres.
C'est ainsi que toutes les deux pages, on apprend la vie de l'un de ces artistes (ses amours, ses maladies...) à différentes époques. C'est assez plaisant quand il s'agit de Mozart, Liszt, Schumann, Rimbaud, Baudelaire ou Eric-Emmanuel Schmidt parce qu'on les connaît. Cela a été plus compliqué quand il s'est agi d'auteurs ou musiciens orientaux que je ne connaissais pas.
Le narrateur évoque aussi souvent les beautés de l'Orient et les couleurs.
Pour ce qui concerne les sentiments amoureux de Franz, cela s'avère compliqué. Il est d'une part très réservé et se trouve face à un pigeon voyageur qui se laisse difficilement attraper d'autant plus que sa réserve ne lui permette pas de la retenir auprès de lui.
Beaucoup de poésie et d'érudition dans ce roman.
Lakhdar est un jeune marocain qui aime les livres, Bassam est son meilleur ami, il est plus simple, il aime regarder les filles et rêve d'Europe. Lakhdar n'a pas ce rêve européen qu'ont nombre des jeunes de son environnement. On le suivra sur une période assez longue, il sera d'abord confronté au jugement définitif de sa famille, puis jeté à la rue. il va errer jusqu'à retrouver Bassam qui va lui tendre la main alors qu'il est à la rue depuis un certain temps. Il sera hébergé par le cheikh Nourdine, il deviendra le libraire de la mosquée. Avec Bassam, ils feront la rencontre de 2 jeunes espagnoles.
Ce livre qui est accessible, est pourtant intensément riche, il y a l'amour adolescent, les conflits intérieurs des jeunes maghrébins, le maillage de la religion, la force de l'amitié inconditionnelle, l'exploitation de la misère, les fondements du terrorisme et tellement d'autres choses telle que la maladie.
Une histoire d'hommes, de jeunes hommes, de jeunes femmes, de mères, de réalités diverses et complexes.
J'ai été absolument captivée par la précision de cette écriture magnifique, la densité des perceptions proposées pour une lecture fluide.
Un immense coup de coeur.
"... une densité romanesque inversement proportionnelle à sa dépense de mots". Déjà, cette phrase aurait dû me faire hésiter.
J'ai tout de même commencé ma lecture, mais les faits présentés aléatoirement n'ont pas aidé à me faire entrer dans les récits.
Et puis ce soldat qui ne fait pas grand chose : beaucoup de mots pour ne dire aucune action.
Et puis à la page 80, l'auteur n'était pas encore entré dans le vif du sujet avec le mathématicien Paul.
C'est sans doute un roman construit comme une résolution de problème mathématique. Sans doute. Je ne suis pas allée assez loin pour l'éprouver.
Mais ma lecture du premier tiers de ce roman a été éprouvante (manque de patience ?)
J'ai fini par lâcher l'affaire.
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