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Pour les besoins d'une thèse sur « la vie à la campagne au XXIe siècle », l'apprenti ethnologue David Mazon a quitté Paris et pris ses quartiers dans un modeste village fictif au bord du Marais poitevin. Logé à la ferme, bientôt pourvu d'une mob propice à ses investigations, s'alimentant au Café-Épicerie-Pêche et puisant le savoir local auprès de l'aimable Maire - également fossoyeur -, le nouveau venu entame un journal de terrain, consigne petits faits vrais et moeurs autochtones, bien décidé à circonscrire et quintessencier la ruralité.Mais déjà le Maire s'active à préparer le Banquet annuel de sa confrérie - gargantuesque ripaille de trois jours durant lesquels la Mort fait trêve pour que se régalent sans scrupule les fossoyeurs - et les lecteurs - dans une fabuleuse opulence de nourriture, de libations et de langage. Car les saveurs de la langue, sa rémanence et sa métamorphose, sont l'épicentre de ce remuement des siècles et de ce roman hors normes, aussi empli de truculence qu'il est épris de culture populaire, riche de mémoire, fertile en fraternité.
Déçue par cet Enard (écouté en audio, ce qui cette fois, n'est pas un avantage) J'avais beaucoup aimé Parle moi...et Rue des voleurs mais pas de souvenir de celui qui lui a valu le Goncourt.
Ici, j'ai mal supporté la cuistrerie des références et les histoires de réincarnation ( à l'écoute, je m'y suis perdue)
Un anthropologue poursuit ses études pour sa thèse sur la ruralité en se rendant sur le terrain pour y mener des entretiens: il quitte Paris et sa petite amie pour la campagne où il n'a pas de confort et est loin de tout; le prêt d'une mobylette va lui redonner un peu de liberté, ne serait-ce que pour faire ses courses au bistrot où on trouve tout et où il troquera l'orangina pour le kir. Il parvient à obtenir quelques rendez-vous pour ses entretiens. Thomas, le cafetier et Martial, le maire et fossoyeur vont l'aider à entrer en contact. Les propriétaires de son "refuge" Mathilde et Gary, Max le peintre porno, Lucie, son grand-père et son cousin débile mais sympa vont l'entourer ainsi que des anglais. Difficiles au début, les relations avec Lucie vont devenir intimes.
La thèse stagne au profit d'un journal intime.
Le titre vient des ripailles annuelles de la confrérie des fossoyeurs: imbuvables et indigérables et n'a pas beaucoup d'importance dans ce roman prévisible.
Alors qu’il doit finaliser sa thèse d’ethnologie sur la ruralité, l’étudiant David Mazon décide de partir en exploration dans les Deux-Sèvres du côté de Niort. Il s’installe à la Pensée Sauvage, au milieu de nulle part, enfin en tout cas pour un parisien, dans un logis peuplé de bestioles en apparence aussi bizarres que son voisinage.
C’est au café-épicerie-pêche qu’il fait la connaissance de Martial. A la fois maire du village et entrepreneur de pompes funèbres, il connaît tout le monde et peut lui présenter ses concitoyens. Quant aux autres, le sémillant trentenaire devra enfourcher sa pétaradante motocyclette pour aller les rencontrer chez eux. Il part donc en étude rapprochée des habitants du marais et de ses environs, Martial le maire, l’artiste totalement décalé, Arnaud, l’idiot du village à la mémoire encyclopédique des dates et des événements, Lucie et son grand-père, Gary et Mathilde, Thomas, pour ne citer qu’eux.
Un roman en trois parties principales. Avec tout d’abord (puis en dernière partie) le journal de bord de David Mazon. Il est au départ fort surpris et réticent à partager la vie à la campagne de ces paysans mal dégrossis avec qui il savoure pourtant volontiers le kir vin blanc au café. De plus en plus distant de Laura, sa petite amie restée à Paris. Il confie à son journal ses états d’âme et sa perplexité quant à l’utilité de ses recherches. Puis nous le retrouvons dans la dernière partie, séduit par la campagne et ses habitants, en particulier par Lucie avec qui il compte bien se lancer dans la permaculture, la fourniture des AMAP et les bonheurs de la vie rurale. Ah, écologie quand tu nous tiens…
Entre temps, de multiples digressions nous content les vies et les réincarnations successives mais aussi les métempsycoses des divers protagonistes que rencontre le jeune David. C’est foisonnant de détails, vies, naissances et morts, nourriture, banquets, libations, la vie explose, se répète, se multiplie, s’éteint. Pourtant, dans une version audio, le lecteur est ma foi un peu perdu. Difficile parfois de comprendre les différentes parties du roman et leurs enchaînements, sans pouvoir revenir quelques pages en arrière pour remettre les personnages à leur place, dans le présent ou le lointain passé. Il faut une grande attention pour ne pas trop perdre le fil.
Enfin, sommet du roman, le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs, pendant lequel une centaine de personnes vont s’en mettre plein la panse jusqu’à plus soif, cent personnes comme les cent noms de la mort elle-même. Chacun d’eux se fendra d’un récit, prétexte pour l’auteur à nous présenter de nombreux personnages historiques, Rabelais, François Villon, Agrippa d’Aubigné, pour ne citer qu’eux. C’est érudit, foisonnant, aussi riche et savoureux que le menu des fossoyeurs, et parfois fort humoristique.
Lire la suite de ma chronique sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/04/23/le-banquet-annuel-de-la-confrerie-des-fossoyeurs-mathias-enard/
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