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Marcus Malte

Marcus Malte

Né le 30 décembre 1967 à la Seyne-sur-Mer sous le nom de Marc Martiniani, Marcus Malte est un écrivain français. Après des études cinématographiques, Marcus Malte travaille en tant que responsable d’une salle de cinéma. En parallèle, il se produit régulièrement au sein d’un groupe de jazz, dans l...

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Né le 30 décembre 1967 à la Seyne-sur-Mer sous le nom de Marc Martiniani, Marcus Malte est un écrivain français. Après des études cinématographiques, Marcus Malte travaille en tant que responsable d’une salle de cinéma. En parallèle, il se produit régulièrement au sein d’un groupe de jazz, dans lequel il joue du piano : c’est cette activité qui lui inspire son premier roman, intitulé Le doigt d’Horace et paru en 1996. En plus de ses romans noirs et ses nouvelles, l’auteur écrit également plusieurs polars, nouvelles et bandes dessinées pour la jeunesse.

Inclassable, le style de Marcus Malte lui permet de passer du genre du polar au récit d’initiation. Parmi les livres de Marcus Malte, plusieurs ont été couronnés par des récompenses. Le roman Garden of Love a ainsi reçu entre autres le prix des lecteurs Quais du polar et le Grand prix des lectrices de Elle en 2008. En 2016, le roman Le Garçon a été quant à lui lauréat du prix Femina.

Articles en lien avec Marcus Malte (2)

Avis sur cet auteur (97)

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    Couverture du livre « Garden of love » de Marcus Malte aux éditions Folio

    Yves Lambert sur Garden of love de Marcus Malte

    Garden of love - Marcus Malte

    Alexandre Astrid est un flic mis à l’écart en raison d’une ancienne affaire. Un matin, il reçoit par la poste un livre d’une centaine de pages au titre : Garden of love, écrit par un auteur anonyme. Il comprend à la lecture qu’il s’agit de sa propre vie, une vie...
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    Garden of love - Marcus Malte

    Alexandre Astrid est un flic mis à l’écart en raison d’une ancienne affaire. Un matin, il reçoit par la poste un livre d’une centaine de pages au titre : Garden of love, écrit par un auteur anonyme. Il comprend à la lecture qu’il s’agit de sa propre vie, une vie d’égarée et pour ainsi dire détruite. Ainsi, il se met en quête de découvrir la vérité et remonter en arrière de sa vie.

    Ce polar a été construit au fil des pages. On y découvre de façon habile un enchevêtrement d’informations, tantôt dans le présent, tantôt piochées dans le livre reçu.

    L’intrigue est fragmentée et semble brouiller intelligemment les pistes, mais sa forme à nous plonger dans le livre où nous remettre dans le contexte du vrai livre, peut nous perdre parfois. De ce fait, la lecture demande à être attentive, une immersion continue, car des détails sont importants. D’un autre côté, il est difficile de décrocher, car l’écriture est à la fois de belle inspiration et brute, mystérieuse et mélancolique et elle nous capte littéralement.

    Les scènes sont vivantes, détaillées juste comme il faut ; un coup de cœur pour ce polar récompensé par 11 prix littéraires en 2008 !

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    Couverture du livre « Le garçon » de Marcus Malte aux éditions Zulma

    Lisa_D sur Le garçon de Marcus Malte

    Une étrange silhouette se détache dans le ciel auroral. Une bête à deux têtes, un enfant portant sa mère mourante sur son dos. Le voici, Le Garçon. Il n'a pas de nom, il ne parle pas, son monde se limite à la masure dans laquelle il vit avec sa mère.
    À la mort de celle-ci, il se met en route....
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    Une étrange silhouette se détache dans le ciel auroral. Une bête à deux têtes, un enfant portant sa mère mourante sur son dos. Le voici, Le Garçon. Il n'a pas de nom, il ne parle pas, son monde se limite à la masure dans laquelle il vit avec sa mère.
    À la mort de celle-ci, il se met en route. Il vit à l'état sauvage, dort sous les étoiles. Mais un jour il tombe sur un hameau, la compagnie des premiers hommes. Prochaine étape : il parcourt "le pays" avec  Babrek l'Ogre des Carpates dans sa roulotte. Et puis enfin, la voici Emma "qui porte ce prénom d'amour déchu", Ève sensuelle, fille d'un pomologue! Emma lui donnera un nom et l'initiera à l'amour. Ils vivront d'art et d'amour. Jusqu'à ce que l'Histoire se mêle de la petite. Nous sommes en 1914, dix-neuf millions de morts pour un archiduc assassiné. La guerre, le plus haut degré de la civilisation? enfin surtout pour ceux qui ne la font pas. Une boucherie pour les soldats au front. 

    J'avoue que je n'avais jamais entendu parler de l'auteur.. jusqu'à une rencontre dédicace autour de son dernier livre, Aux marges du palais, dystopie dont toute ressemblance avec la situation politique actuelle n'est pas totalement fortuite! 
    J'avais quant à moi jeté mon dévolu sur Le Garçon, prix Femina 2016. Roman d'apprentissage, roman d'amour. Marcus Malte, auteur de romans noirs, nous dira d'ailleurs qu'il écrit surtout des romans d'amour. 
    Quant à moi, je ne peux que recommander la lecture du Garçon. C'est mon coup de coeur de l'année, de ces deux ou trois dernières années. Et je compte bien découvrir d'autres romans de l'auteur qui est à mon avis sous-coté. À quand Marcus Malte dans La grande Librairie ? 

    " C'est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l'existence : nombre de ravages et quelques ravissements. "

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    Couverture du livre « Aux marges du palais » de Marcus Malte aux éditions Zulma

    Elizabeth Pianon sur Aux marges du palais de Marcus Malte

    Malte Marcus
    29/09/2024
    494 pages
    biblio
    Aux marges du palais
    Zulma 2024
    Il y a la baronne, obèses qui vit dans un manoir délabré où elle a accueilli une équipe de bras cassés plus improbables les uns que les autres.
    Il y a la palais présidentiel et ses sbires, riche, opulent,...
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    Malte Marcus
    29/09/2024
    494 pages
    biblio
    Aux marges du palais
    Zulma 2024
    Il y a la baronne, obèses qui vit dans un manoir délabré où elle a accueilli une équipe de bras cassés plus improbables les uns que les autres.
    Il y a la palais présidentiel et ses sbires, riche, opulent, injuste .
    Et puis il y a le peuple, affamé, abandonné
    Quand ces trois là vont se confronter, ça va être terrible.

    Une nouvelle facette du talent de Marcus Malte.
    Un registre sur lequel on ne l’attendait pas.
    Une fable grinçante, percutante , bourrée d’humour et de jeux de mots.
    Notre société, à peine outrée, passée au scalpel de la plume acérée de l’auteur.
    On se retrouve il y a peu de temps, quelques années à peine

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    Couverture du livre « Garden of love » de Marcus Malte aux éditions Folio

    clesbibliofeel sur Garden of love de Marcus Malte

    J’avais envie de lire un Maltus Malte. Alors quand la libraire de l’Ancrier m’a proposé ce petit livre, avec sa magnifique couverture graphique Zulma, je n’ai pas été long à faire mon choix. Vous ne connaissez peut-être pas cette librairie ? Pas surprenant. Elle vogue immobile sur le canal...
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    J’avais envie de lire un Maltus Malte. Alors quand la libraire de l’Ancrier m’a proposé ce petit livre, avec sa magnifique couverture graphique Zulma, je n’ai pas été long à faire mon choix. Vous ne connaissez peut-être pas cette librairie ? Pas surprenant. Elle vogue immobile sur le canal latéral de la Garonne dans la petite ville de Moissac (82). En fait, L'Ancrier est une librairie flottante, un lieu atypique établi à bord d'un ancien bateau à passagers, une belle petite péniche parfaitement rénovée. Un espace extérieur à l’ombre des platanes est dédié aux événements (rencontres, lecture, ateliers) et à la dégustation de thés et cafés. A l’intérieur on y découvre des merveilles, dont ce Garden of love ramené à terre ferme et dans lequel je me suis perdu avec délice.

    Alexandre Astrid, un flic sur la touche, reçoit par la poste un manuscrit diabolique d’un auteur anonyme. Le titre : Garden of love. Stupéfait, il retrouve au fil des pages des morceaux de sa propre vie, dévoilée, brouillée, détruite. Son combat va se situer à la jonction du passé et du présent, entre raison diffuse et folie envahissante. Il m’a fallu comme lui redoubler d’efforts pour démêler vérités et mensonges, retrouver mon chemin dans ce labyrinthe de mots, repérer petit à petit l’étincelle de raison, Graal à atteindre au milieu de tous ces pièges tendus.

    Fort heureusement, Alexandre Astrid a une intelligence hors norme, au moins égale à celle de son bourreau, et il a cessé de boire, ce qui rend le combat plus équilibré. Il résiste, il sent qu’il peut gagner, surtout après avoir retrouvé Marie, la fidèle Marie qui l’a déjà sorti de ses tentations d’en finir et qui, par son métier de documentaliste, va pouvoir l’assister.

    Ce qui m’a intéressé ? La forme du récit, totalement inhabituelle, il m’a fallu quelques chapitres pour trouver mes marques et ensuite ce n’était que du plaisir de lecture. Marcus Malte est un conteur qui sait attirer et retenir le lecteur dans ses phrases. On remonte le cours des évènements à partir du récit d’Alexandre et à partir d’extraits du manuscrit. Impression d’être jeté dans une galerie de glaces, sans trop savoir qui parle, qui ment, qui dit la vérité. Le premier chapitre est un modèle du genre (extrait du journal de Florence, mais ça on le comprend après, bon, je n’ai rien dit...) : Titi Carmona arrive chez une fille accompagné de trois hommes. On ne sait pas s’il s’agit d’un rendez-vous amoureux ? Quelques paragraphes plus tard on comprend que ce n’est pas du tout ça... Va-t-on suivre cette jeune femme tentant de garder le contrôle parmi ces hommes plutôt inquiétants ? On attend la suite, l’ambiguïté et le plaisir de lecture sont bien en place. Le deuxième chapitre semble sans rapport avec le premier et puis un autre ensuite comme une succession d’histoires différentes. A ce stade on persiste ou on referme le livre. J’ai persisté et ne le regrette pas, les différents fils de trame (les histoires sont issues d’auteurs différents, existants ou pas...) vont être tissés et devenir un tableau merveilleux de finesse psychologique, n’excluant pas l’action et surtout pas la réflexion.

    On a le récit au présent d’Alexandre intercalé aux extraits des carnets d’Ariel ou de ceux des carnets verts de Florence qui aiment  « Étaler leur âme et leurs entrailles sur le papier ». Effet kaléidoscope garanti.
    Le flic se laisse entraîner par la personnalité troublante du criminel qu’il piste, au point de tomber sous sa coupe lorsque sa vie familiale prend un tour tragique. Soumis à l’addiction alcoolique, il se retrouve fasciné par un mythomane, schizophrène, psychopathe… Qui, lui même, semble fasciné par le flic, trouvant un défi à la mesure de son intelligence et de sa perversité, et cherchant une possibilité de se dédouaner de ses propres actions.
    Apparaît alors une sorte d’étude sur le pouvoir du récit, un combat d’une interprétation contre une autre. Deux personnages s’affrontent, le premier n’est pas certain de gagner, le second, avec ses crimes, ses mensonges, son isolement délétère, peut aller rapidement à sa perte...

    L’auteur du manuscrit transmis est celui qui distribue les cartes, le flic se bat pour retrouver la réalité enfouie dans des récits fabriqués, de là à en conclure qu’il faut se méfier de ce qu’on lit, prendre le temps de bien réfléchir à nos lectures ? Est-ce qu’on le fait assez alors que l’injonction sociale est de réaliser du chiffre, se fixer des objectifs de livres lus (de la dernière rentrée littéraire de préférence...), d'augmenter le nombre d’abonnés, de likes ?

    Voici un roman étonnant qui commence comme un « roman de gare » et qui se termine en objet littéraire questionnant les récits avec les mensonges et perversités qui peuvent s’y cacher… C’est vertigineux et intéressant, vous ne trouvez pas ?