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Qui ne connaît pas un de ces inventeurs géniaux dont la découverte reste à jamais inconnue, empêchée ou censurée ? Phily-Jo est de ceux-là. Sa machine à énergie libre, la FreePow, est révolutionnaire. Si visionnaire et dérangeante que la mort brutale de Phily-Jo demeure un mystère pour ses proches. Meurtre ou suicide ? Est-ce le combat de David contre Goliath, une conspiration du grand capital prompt à freiner tous les progrès humanistes ?
Dans un infernal jeu de poupées gigognes, les héritiers et disciples de Phily-Jo se lancent tour à tour dans une quête de vérité qui les mène au coeur du Texas, ses couloirs de la mort et ses champs pétrolifères. Mais qui croire, à la fin ?
Avec un humour décapant, Qui se souviendra de Phily-Jo ? est le roman de toutes les manipulations -emprise du capitalisme, mensonge, complot, ou pouvoir du récit... Vertigineux et époustouflant !
Ce livre hors norme refermé, je suis surprise qu'il ait quasiment échappé aux radars de la critique littéraire.
Le récit démarre comme un polar avec la mort occasionnée par une chute de celui qui donne son nom au titre : Philip-Joseph Deloncle. S'agit-il d'un accident, d'un suicide, d'un meurtre ?
Gary Sanz, son beau-frère et auteur de la première partie, tente de démêler le vrai du faux sur la disparition du génial inventeur autodidacte créateur de la FreePow, une machine capable de transformer le vide en énergie.
Cette trouvaille révolutionnaire aurait le mérite d'offrir à l'humanité de l'électricité gratuite et propre et n'aurait bien sûr pas l'heur de plaire aux mastodontes pétroliers qui régentent l'économie et placent leurs affidés au pouvoir.
Avant de disparaître, Phily-Jo se sentait menacé par ce qu'il appelait la Pieuvre Noire, vaste complot mondial défendant ses intérêts au détriment du bien général.
Si Gary doute de la réalité de cette mafia, Michelle, son épouse et sœur du Géo Trouvetou, s'acharne à découvrir la vérité.
Mais quelle est-elle cette vérité ?
Quatre autres personnages s'attelleront à la percer avec chacun ses convictions et ses méthodes. Le résultat : le lecteur se perd, pour son plus grand plaisir, dans les différentes versions proposées qui sont autant de pièces d'un puzzle impossible à terminer.
Si les théories conspirationnistes se portent bien parce qu'elles proposent une vision du monde simpliste qui satisfont les raisonnements primaires de nombre d'individus, il n'en reste pas moins que les exemples de collusion entre l'industrie et la sphère politique sont légion.
Et Marcus Malte en fait la magistrale démonstration en pointant du doigt les activités d'entreprises qui empoisonnent la terre et ses habitants en toute impunité.
Brillant, intelligent, drôle, mordant, virevoltant, « Qui se souviendra de Phily-Jo ? » est un roman indispensable et un plaisir de lecture qui nous fait lâcher prise avec délectation, ravis d'avoir été manipulés.
http://papivore.net/litterature-francophone/critique-qui-se-souviendra-de-phily-jo-marcus-malte-zulma/
Depuis tout jeune, Philippe-Joseph invente des machines.
Jusqu’à ce que devenu adulte, il invente la « FreePow », révolutionnaire machine à énergie libre.
Mais il tombe d’un balcon.
Suicide ou meurtre ?
Qui se souviendra de Phily-Jo ?
Son beau-frère, Gary Sanz, qui met tout en œuvre pour retrouver ses écrits et son incroyable machine.
Mais Gary est accusé du meurtre de sa femme et de sa tante et croupit dans le couloir de la mort.
Qui se souviendra de Gary Sanz ?
Barbara, une jeune avocate qui aide un étudiant indien qui mourra d’un accident de voiture, à prouver l’innocence de Gary Sanz.
Mais Barbara disparaît malgré les recherches de sa sœur et de la police.
Qui se souviendra de Barbara ?
….. et ainsi de suite jusqu’au dernier chapitre intitulé
Qui se souviendra de nous ?
Encore un livre puissant de Marcus Malte.
Que n’est-il plus connu ?
Chacun de ses textes et d’une intelligence et d’une profondeur rare.
Il traite ici de manipulation.
Manipulation des puissances financières et politiques.
Manipulation des textes.
Manipulation de l’écrivain qui nous mène où il veut comme il veut, par la seule puissance de ses mots.
Mais qui croire ?
Mais que croire ?
Les jurés des "grands prix littéraires d'automne" seraient-ils des fainéants vite rebutés par un pavé de 600 pages ? Sinon comment expliquer l'absence de ce roman dans les listes ? C'est pourtant une magistrale démonstration assise sur le pouvoir de la littérature, et qui interroge les mécanismes de la fiction appliqués à différentes disciplines comme la manipulation, le crime, le complotisme ou même le capitalisme. Tout ce qui fait notre actualité. C'est un gigantesque jeu littéraire dans lequel le lecteur prend un énorme pied à se retrouver balloté, retourné comme une crêpe, manipulé jusqu'à en devenir dingue. Toutes vos convictions volent en éclats, vous sortez de ce livre tout ébouriffé et sans plus aucune certitude si ce n'est ce mantra : "Ne vous rendez jamais à l'évidence".
Ça commence doucement, enfin certes par la mort "accidentelle" de Philip Joseph Deloncle dit Phily-Jo, un inventeur de génie qui aurait mis au point une mécanique permettant de créer de l'énergie à partir du vide (je vous renvoie à vos cours de physique), le FreePow. Une invention qui d'après les cahiers qu'il a laissés et dont prennent connaissance sa sœur et son beau-frère Gary, aurait déclenché contre lui des forces hostiles en vue de protéger les intérêts et monopoles des grandes industries pétrolières et énergétiques (j'oubliais un élément important : nous sommes au Texas). Les enjeux sont énormes, on l'imagine bien. Alors, accident, suicide ou meurtre ? Pas si simple, et ce n'est pas forcément la réponse qui intéresse l'auteur. Car nous voilà embarqués dans un tout autre récit, celui de Gary découvert à son tour par un nouveau personnage... Commence alors une opération "gigogne" qui emboîte les récits en les éclairant des points de vue de chaque nouvel intervenant et balaye une à une toutes les intuitions du lecteur. C'est haletant, captivant et machiavélique.
Au centre, la question de la vérité ou plutôt de la manipulation de la vérité. On y retrouve de grands épisodes de scandales politiques (le fameux cigare...), industriels (le tabac...) ou environnementaux pilotés par les enjeux économiques et financiers. On y perçoit très bien la matière des complotistes tout en comprenant à quel point tout peut être sujet à remise en question. C'est vertigineux. D'autant qu'à cela s'ajoute un véritable jeu littéraire qui convoque Nabokov ou Poe et donne l'occasion à Marcus Malte d'explorer toutes les facettes de la fiction avec une jubilation certaine. L'écrivain n'est-il pas le parfait spécimen du manipulateur ? Y a-t-il quelque chose dans nos vies qui ne soit ni fiction ni récit ? Quels sont les mécanismes qui nous poussent à croire certaines choses et pas d'autres ? Le talent de Marcus Malte est de nous amener à ressentir notre environnement de façon inédite, tout en ayant l'impression de jouer. Sans pitié, il nous laisse sur une dernière partie qui envoie balader le peu de convictions qui commençaient à poindre. C'est douloureux mais assez jouissif.
"La somme des différentes parties ne constitue pas obligatoirement un tout. Qu'est ce qui relie ces parties entre elles ? C'est la signification qu'on leur donne. C'est l'interprétation. C'est parfois simplement le talent du conteur".
Vous voilà prévenu. Ou pas. En fait, vous l'étiez dès la première page du livre mais vous n'y avez pas prêté attention. On ne le répètera jamais assez : "Ne vous rendez jamais à l'évidence".
(chronique publiée sur mon blog : motspourmots.fr)
Drôle de personnage que ce Phily-Jo.
En le faisant naître à Dallas le jour de l’assassinat de JFK, le destin (guidant la plume de Marcus Malte) en a fait un homme paranoïaque, persuadé que les instances dirigeantes américaines se sont liguées contre lui pour empêcher ses inventions de voir le jour. Scientifique à la recherche de « l’énergie libre », il se croit traqué par la Pieuvre Noire, organe secret des consortiums pétrolifères qui veut empêcher le développement d’une énergie propre et accessible à tous.
Les narrateurs se succèdent dans ce roman, jouant des digressions et autres jeux de langage, brouillant toutes les pistes, sur fond d’une culture américaine bercée par ses séries télévisées et ses chefs d’œuvres littéraires.
De manipulation en désinformation, Marcus Malte nous parle d’un pays dévoyé qui se rit des enjeux climatiques et remplace ses combats essentiels par des théories conspirationnistes alambiquées.
Si ce sujet d’actualité n’est pas de ceux qui me passionnent, je ne peux qu’admirer le talent de ce grand auteur, capable de manipuler son lecteur comme ses personnages, avec érudition et humour.
Un roman intéressant par sa construction à étages, ses références littéraires et son analyse glaçante de nos sociétés occidentales.
Dès la première page du bouquin, j’ai eu le plaisir de découvrir le fameux Philippe-Joseph Deloncle, dit Phily-Jo, dit Phil, ou encore P. J., ou plutôt appris que cet homme qui prétendait avoir trouvé une manière de produire de l’énergie infinie et gratuite à partir du vide est mort de façon pour le moins suspecte.
Cet inventeur génial d’une machine révolutionnaire « FreePow », l’énergie libre, pousse son premier cri le 22/11/63 à Dallas, le jour même et dans le lieu même où John Fitzgerald Kennedy exhale son dernier souffle !
La mort brutale de ce visionnaire demeure un mystère pour ses proches. S’agit-il d’un accident, d’un suicide ou plutôt d’un meurtre, d’une conspiration du grand capital prompt à freiner tous les progrès humanistes ?
Gary Sanz dont la femme Michèle est la sœur de Phily-Jo est le premier narrateur et raconte sa recherche de la vérité. Comment lorsqu’il tente de parler de cette invention qui pourrait révolutionner notre industrie énergétique, il est dissuadé de continuer tant cette découverte pourrait remettre en cause le système économique capitaliste.
Bientôt Gary Sanz va se retrouver entouré de meurtres suspects, accusé puis condamné à mort, se retrouvant ainsi dans les couloirs de la mort au Texas.
Un autre narrateur entre en scène alors, convaincu de l’innocence de Gary et particulièrement intrigué par ce complot qu’il dénonçait.
D’autres encore, dans un infernal jeu de poupées gigognes vont se lancer tour à tour dans cette quête de vérité.
Marcus Malte avec un humour décapant, une imagination débordante et une parfaite maîtrise du récit, cet expert en manipulations aussi bien des personnages que du lecteur m’a emportée dans son délire de « Pieuvre Noire », subjuguée et époustouflée par toutes les thématiques que ce roman aborde et qui évoque maintes situations actuelles, le rendant très contemporain.
J’ai suivi avec un immense intérêt les pérégrinations des différents héritiers et disciples de Phily-Jo. Ils m’ont emmenée au cœur du Texas, ses couloirs de la mort vraiment terrifiants, impensables à notre époque dite évoluée et son pétrole qui occupe une place bien trop prépondérante pour laisser une quelconque ouverture à la moindre nouvelle invention ou découverte dans le domaine de l’énergie.
Marcus Malte dénonce dans ce roman la malfaisance du capitalisme, "la plus grande arme de destruction massive que l’homme a créée", décortique également les mécanismes d’adhésion aux théories du complot et la manipulation.
J’ai fait connaissance en fin d’ouvrage avec ce triste sire Edward Bernays, passé maître dans la manipulation de l’opinion publique. Il est considéré comme le père de la propagande politique et d'entreprise, ainsi que de l'industrie des relations publiques qui ont fortement contribué à développer le consumérisme américain.
Un humour omniprésent traverse ce roman et ce depuis la toute première page où, sous le titre, Qui se souviendra de Phily-Jo ?, il est noté : « Roman traduit de l’anglais (États-Unis) par Edouard Dayms » alors que Marcus Malte est un auteur français !
L’histoire se passant aux États-Unis avec des personnages américains et ne sachant pas que cet Edouard Dayms était le personnage d’un précédent roman de l’auteur, je dois avouer que j’ai un peu douté…
Outre la manipulation, sujet développé splendidement et dans sa totalité, ce qui m’a particulièrement plu dans ce bouquin, c’est la mine d’informations que Marcus Malte délivre dans ce récit, nous obligeant par là-même à méditer sur notre monde, tout cela servi avec un humour défrisant.
Je dois dire que, par exemple, la description de cette vieille tante Tacolie ou la rencontre avec cet avocat sosie de J.R. m’ont bien fait sourire !
Si ce n’étaient les 570 pages, ce roman de toutes les manipulations comme l’annonce le bandeau, je le relirais illico, tant il est riche, drôle, brillant et tellement addictif !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Première page intérieure : Marcus Malte ( auteur français ) s'invente un traducteur américain, un certain Edouard Dayms, nom d'un des personnages de son roman Garden of love. Mes radars n'ont rien capté, juste un petit clignotant vite éteint en mode « tiens, c'est bizarre ». J'aurais du me méfier.
Ça démarre comme un thriller avec la mort d'un génial inventeur autodidacte Philip-Joseph dit Phily-Jo Deloncle ( tiens, le même patronyme que le fondateur de la Cagoule, organisation terroriste des années 30, rien à voir ) , 34 ans , tombé de la balustrade d'un hôtel de Dallas lors d'un cocktail en l'honneur des lauréats d'un prix scientifique. Suicide ? Meurtre ? Son beau-frère, professeur de littérature, le narrateur de la première partie mène l'enquête, persuadé que Phily-Jo a été assassiné par une organisation clandestine surnommée la Pieuvre noire qui voudrait l'empêcher de diffuser une invention révolutionnaire : la FreePow, capable de convertir l'énergie du cosmos en électricité libre, gratuite, utilisable par tous, ce qui ruinerait le business des acteurs qui profitent des énergies fossiles.
Tu crois que le récit va chercher à résoudre le mystère de la mort de Phily-Jo. Et puis non. Marcus Malte déroule les quatre parties suivantes en mode roman gigogne, changeant à chaque fois de narrateur. Les cinq parties s'enchâssent, chacune résonnant avec les précédentes, chacune apportant un regard et un éclairage sur une réalité qui s'éloigne de plus en plus du lecteur alors que celui-ci croit très souvent l'approcher.
L'emboîtement est vertigineux. Marcus Malte a construit une intrigue machiavélique dont le courant romanesque impossible à remonter vous emporte irrésistiblement. Jusqu'à une dernière partie diabolique qui brouille à nouveau les pistes et suscitent mille théories sur l'identité du narrateur. En fait, il fait essayer de remonter le courant en lisant les chapitres à l'envers et repérer les nombreux indices semés avec une intelligence folle. On est presque dans un Usual suspects littéraire tant tout est doute et instabilité.
J'ai pris un plaisir dingue à être manipulée non-stop, l'auteur nous emmenant où il veut, quand il veut et comme il veut tout en nous invitant dans le jeu. Et jeu il y a, ne serait-ce qu'avec les nombreuses références hommages à Nabokov et notamment à sa Vraie vie de Sebastian Knight ( dans laquelle un homme s'efforce de retracer l'existence de son frère écrivain et peine à démêler ce qui relève de l'illusion et de la réalité ) ou à Feu pâle qui joue avec les codes de la narration.
Ultra ludique donc mais Qui se souviendra de Phily-Jo n'est pas qu'un exercice de style creux pour public averti. C'est un roman très contemporain par les thématiques abordées, engagé même, sans que la mise en scène n'entrave la force du propos. Rarement un roman n'aura aussi brillamment abordé la question du complotisme associé la manipulation et la désinformation jusqu'à la paranoïa, mais aussi celle de la déprédation généralisée du capitalisme dans un contexte de crise environnementale. Et même la question de la peine de mort avec de longs passages dans les couloirs de la mort américains. le tout avec une humour décapant et une ironie mordante.
Jubilatoire et étourdissant que ce grand roman sur toutes les manipulations, rien par le pouvoir de la fiction. Brillantissime ! Je suis très surprise de le voir absent des principales listes pour les prix littéraires d'automne.
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