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Kevin Chen

Kevin Chen

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Avis sur cet auteur (8)

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    Couverture du livre « Ghost town » de Kevin Chen aux éditions Seuil

    Spitfire89 sur Ghost town de Kevin Chen

    Ghost Town recueil, roman noir, policier Hardboiled, roman d'apprentissage, récit chorale mélancolique, Chen Tienhong homosexuel exilé rentre dans son pays natal pour affronter sa famille et ses fantômes. L'auteur montre la signification de fantôme ancré en soi, la famille Chen est prise par une...
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    Ghost Town recueil, roman noir, policier Hardboiled, roman d'apprentissage, récit chorale mélancolique, Chen Tienhong homosexuel exilé rentre dans son pays natal pour affronter sa famille et ses fantômes. L'auteur montre la signification de fantôme ancré en soi, la famille Chen est prise par une histoire de violence et de secret et cache quelque chose d’essentiel, d’intime, lié au désir profond. Rejets, Secrets, Homosexualité, Famille, on retrouve plusieurs points de vue dans ce texte chorale. Une histoire au multiple facettes, Interdiction, Tradition, Superstition, un voyage sensible et cruelle.

    "Un éclat solaire se cachait dans les rides de son front, un éclat de lune dans le sillon le long des ailes de son nez, l'éclat des étoiles au coin de ses yeux, une pluie bienfaisante sur son nez en sueur, et quand il parlait et riait, il y avait l'éclat du soleil, celui de la lune et celui des étoiles, il y avait la bruine et son visage tout entier ressemblait à une terre en friche au sol fertile, couverte d'une végétation foisonnante, au sol ameubli par les lombrics et où circulaient librement le vent et la pluie."

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    Couverture du livre « Ghost town » de Kevin Chen aux éditions Seuil

    Gerry sur Ghost town de Kevin Chen

    Très bon roman sur une famille taïwanaise, entre tradition et modernité, exile et repli sur soi.
    Le livre est bien écrit et vivant, même si l’histoire parle, pour partie, d’une fête des fantômes, d’où le nom du roman (d’ailleurs, je trouve dommage d’utiliser un titre en anglais alors que sa...
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    Très bon roman sur une famille taïwanaise, entre tradition et modernité, exile et repli sur soi.
    Le livre est bien écrit et vivant, même si l’histoire parle, pour partie, d’une fête des fantômes, d’où le nom du roman (d’ailleurs, je trouve dommage d’utiliser un titre en anglais alors que sa traduction en français était très bien aussi).
    Les personnages sont attachants ou détestables à souhait (bien que j’en ai confondu certains, à cause de prénoms ressemblants).
    Et puis toutes ces histoires qui aboutissent à des explications à la fin, quel bonheur.
    Est-ce un conte ou une histoire vraie, on peut se poser la question.
    Bref, ce roman est une belle découverte.

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    Couverture du livre « Ghost town » de Kevin Chen aux éditions Seuil

    Chantal Lafon sur Ghost town de Kevin Chen

    Je remercie Babelio et les Éditions du Seuil pour ce privilège de lecture. Rentrée littéraire 18 août 2023.
    La pureté et la souillure
    La densité de ce roman de la maturité est une gageure à résumer, je ne m’y essaierai pas.
    Un simple avertissement aux futurs lecteurs ne vous laissez pas...
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    Je remercie Babelio et les Éditions du Seuil pour ce privilège de lecture. Rentrée littéraire 18 août 2023.
    La pureté et la souillure
    La densité de ce roman de la maturité est une gageure à résumer, je ne m’y essaierai pas.
    Un simple avertissement aux futurs lecteurs ne vous laissez pas rebuter par la densité de la première partie, elle est l’essence de ce roman.
    Chen est né à Yongjing, bourgade de Taiwan, jeune homme parti vivre à Berlin. Il sort de prison et ressent le besoin de revenir sur les traces de son enfance et son adolescence.
    Son état d’esprit peut être résumé par cette réflexion :
    « Eh non, il n’avait vraiment pas de portable, ils n’avaient pas le droit d’en avoir en prison, et quand il était sorti, tout en sachant que chacun communiquait avec la monde par le biais d’un portable, lui qui était coupé du monde n’était plus qu’un fantôme, un disparu, qui pour l’instant n’avait pas envie de retourner parmi les humains, ni donc d’utiliser un portable. »
    Se débarrasser de son enfance est-ce possible ? Pour cela retourner sur les lieux, seuls témoins immuables les caramboliers et les vestiges de ce lotissement construit en 1970, où finalement ce ne fut pas un mieux vivre, les jeunes fuient ce lieu, l’endroit se désertifie.
    Benjamin d’une fratrie de sept enfants, cinq filles, deux garçons il va nous faire vivre son vécu dans cette famille dysfonctionnelle.
    Son frère a été le chéri de sa mère, elle a fondé tous ces espoirs sur lui, Chen le benjamin a été confié aux filles pour son éducation.
    Celles-ci se verront reprocher l’homosexualité de leur frère par leur mère.
    La troisième fait un beau mariage, elle épouse le présentateur vedette mais celui, qui à l’écran, présente une face a un côté pile des plus repoussants.
    « Je te le dis depuis des années que je t’interdis ces rites, mais ça n’entre pas dans tes oreilles. Ne t’abaisse pas à ces pratiques, maintenant tu n’es plus la fille de la campagne. Je dois partir travailler et aujourd’hui tu ne dois pas sortir. Ce soir, je rapporterai de quoi dîner. »
    Ce sont des exemples qui montrent la dureté d’une société. Car en filigrane de ce roman, l’auteur nous montre la violence, une vérité toute crue, sans fards aussi bien dans son pays d’origine que dans son pays d’adoption.
    Quand on a vécu dès son jeune âge dans cette violence, combien d’actes violents seront acceptés avant la résilience ?
    Sa mère le traitait régulièrement de « sale engeance » de « parasite », de fils indigne, bouffeur d’héritage.
    « À la suite de ce voyage où i n’avait pu assister aux funérailles de son père, il était retourné en Allemagne, puis avait été incarcéré, il n’était donc jamais revenu prier sur la tombe. Il savait où elle se situait et, puisqu’il était de retour, justement ce jour de fête des Fantômes, eh bien il irait y jeter un coup d’œil. »
    De fantômes nous entendons les voix, en effet Chen entend celle de son passé, de l’enfant qui fait l’homme qu’il est devenu.
    Entre attirance et répulsion pour cette fratrie à laquelle il appartient, son histoire avec T, son compagnon allemand, surgit jusqu’au final qui nous éclaire sur ce qu’il a vécu. C’était un couple sans disputes, mais les non-dits de la part de T, et l’absence de question de la part de Chen, on fait que cette relation était en déliquescence depuis longtemps.
    « Tes blessures, je les connais par cœur et toi tu n’ignores rien des miennes, on les démasque, on les ressasse, le vieux moulin à paroles enrayé depuis tant d’années se met en route, les corps deviennent des volcans, les bouchent crachent une lave où chacune se consume. »
    Ce roman est une enfance crachée à la face du monde, pour se réapproprier son histoire et avancer.
    C’est un roman moderne qui va au-delà de l’intime de l’auteur, il nous raconte le monde avec les fantômes d’un passé que personne ne voudrait voir revenir.
    Un livre à découvrir en cette rentrée littéraire et j’espère avoir réussi à vous donner l’envie de le lire.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/08/13/ghost-town/

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    Couverture du livre « Ghost town » de Kevin Chen aux éditions Seuil

    Sandrine Fernandez sur Ghost town de Kevin Chen

    Tout récemment libéré d’une prison berlinoise, Tienwong Chen est de retour à Yongjing, son village natal. En son absence, l’endroit s’est transformé et il ne reconnaît plus les rues, les commerces, les champs, les paysages de son enfance. Seules sont restées inchangée la Maison Blanche qui...
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    Tout récemment libéré d’une prison berlinoise, Tienwong Chen est de retour à Yongjing, son village natal. En son absence, l’endroit s’est transformé et il ne reconnaît plus les rues, les commerces, les champs, les paysages de son enfance. Seules sont restées inchangée la Maison Blanche qui domine le village et la maison où vivait sa famille et où loge désormais sa sœur aînée. Tienwong, qui avait quitté Taïwan car son homosexualité était un déshonneur pour les siens, retrouve cette famille qui l’a renié, les vivants comme les morts. Car son arrivée coïncide avec la fête des fantômes, ce moment où l’on fait des offrandes à ceux qui ont quitté la vie terrestre mais reçoivent encore hommages et offrandes de ceux qui restent. A mesure que le jeune homme se réapproprie les lieux, les souvenirs affluent et les secrets les mieux gardés se dévoilent.

    Avec ce roman aussi puissant qu’envoûtant, Kevin Chen réinvente la saga familiale.
    Ils sont sept, cinq filles et deux garçons. Pour la mère, ‘’la Cigale’’, ces cinq premières nées sont une véritable malédiction et elle a élevé ses aînées à la dure. Une femme incapable de donner un fils a son mari ne mérite ni considération, ni respect. Les filles ne servent à rien, elles sont vouées à quitter la famille pour se marier. Heureusement, un fils est arrivé, qu’elle a choyé et gâté, sa fierté, sa vie. Tienwong, lui, est né ‘’au cas où’’…Grossière erreur puisque ses ‘’manières féminines’’ ont fait de lui un paria, un fils sans valeur, détesté et chassé.
    Ceux qui ont survécu à leur enfance se retrouvent réunis pour célébrer les morts, chacun portant en lui de terribles souffrances. Aimants mais pudiques, ils taisent leurs sentiments, cachent leurs blessures, essaient désespérément de garder la face. Mais que de sang, de larmes, de chagrins enfouis, de mauvaises actions, de haine, de secrets, de folie…
    Petit à petit, le lecteur découvre le passé des personnages, traque les indices qui dévoilent des destins liés, des vies dirigées par les traditions, les interdits, les superstitions et l’Histoire d’un pays qui a connu son lot de malheurs.
    Une histoire cruelle et sensuelle et un voyage à Taïwan, que demander de plus ?

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