Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Revenu en Corée après la défaite du Japon et son retrait du pays, le père de Mongsil fait partie des ‘’mendiants de Mandchourie’’ arrivés après la seconde guerre mondiale sans argent, sans maison, sans terre. Laissée exsangue par les colonisateurs, la Corée est libre mais pauvre. Tandis que le père vend la force de ses bras chez les paysans, la mère, Milyang, lassée de ne pas manger à sa faim, prend la fuite pour se mettre en ménage avec Monsieur Kim, un riche propriétaire. Mais quand nait le petit Yeong-deuk, Mongsil est rejetée par son beau-père qui, lors d’une vive dispute, la blesse gravement, faisant d’elle une boiteuse. Son père la récupère et la fillette revient vivre auprès de lui et de sa nouvelle belle-mère, Bukchon. Quand la guerre qui oppose le sud et nord éclate, son père part au front et Mongsil veille sur Bukchon qui attend un enfant. Mais sa belle-mère, de faible constitution, décède en mettant au monde la petite Nan-nam. Monngsil a neuf ans mais elle a fait la promesse de s’occuper de sa sœur et ni la guerre, ni la faim, ni la honte de mendier ne pourront la faire renoncer.
Roman culte de la littérature jeunesse coréenne, Ma sœur Mongsil raconte le parcours tourmenté d’une petite fille dans un pays dévasté par des années de colonisation suivies d’une guerre fratricide. Personnage solaire au milieu des ténèbres, Mongsil est une survivante et une battante, une enfant courageuse et altruiste qui découvre ce que l’homme peut faire de pire mais aussi la générosité, l’entraide et la solidarité d’un peuple qui n’a pas été épargné mais a su garder sa part d’humanité.
Si l’écriture de Jung-saeng Kwon peut sembler simple et naïve, elle n’en est pas moins forte et décrit avec justesse les horreurs de la guerre et les souffrances du peuple coréen. Au milieu d’un conflit dont elle ne comprend pas les enjeux, Mongsil ne peut que constater que des Coréens se battent contre des Coréens et qu’il n’y a que la faim, la pauvreté, les maisons détruites, les morts pour résultats. Et malgré les obstacles, Mongsil se bat pour rester debout et pour sauver sa petite sœur condamnée par la mort de sa mère…
Un roman très dur mais qui laisse entrevoir la bienveillance et l’humanité de ceux qui donnent alors même qu’ils n’ont rien. Beau et émouvant.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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