Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
Bien sur il fait parti de ma bibliothèque je l ai acheter ,car j ai très envie de découvrir cette histoire du führer, il a tellement de profils différents, qu on n arrive pas à le cerner ,après tout se qu il a fait ,on découvre tellement de facettes de cet homme horrible
« Vous êtes l’amour malheureux du Führer » est la phrase qu’un des collaborateurs d’Albert Speer, Karl Maria Hettlage, lui lança suite à la très forte relation intimiste qui le liait à Adolf Hitler, bien avant le début de la Seconde Guerre Mondiale.
Ce Karl Maria Hettlage, officier SS, juriste, a été chargé de l’expulsion des Juifs de Berlin (autant dire leur mort) pour la construction de futurs bâtiments. Après la guerre, il devint secrétaire d’Etat aux Finances de la RFA où, ironiquement, il gérera les dossiers d’indemnisation des victimes d’expériences médicales dans les blocs d’expérimentation des camps de la mort.
Albert Speer, lui, fut un des favoris du cercle restreint des intimes du Führer au même titre que Goering ou Himmler. Issu d’une famille bourgeoise, son grand-père et son père eux-mêmes architectes, il se vit confié par Hitler son projet mégalomane d’une avenue pharaonique à Berlin, à la gloire du Troisième Reich.
Il devint par la suite ministre de l’Armement durant la guerre. Malgré cette haute fonction, il prétendit, lors du procès de Nuremberg, ne rien savoir quant à la Solution finale, ce qui lui permit d’échapper à la peine de mort. Il se déclara « responsable, mais pas coupable ». Condamné à « seulement » 20 ans d’emprisonnement pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, il maintint ce discours dans ses mémoires, parues en 1969, sous le titre, « Au cœur du Troisième Reich », qui fut un best-seller en Allemagne.
Ce positionnement a été, à maintes reprises, démenti par plusieurs historiens. Pourtant, Albert Speer devint une star invitée sur de nombreux plateaux télé. L’auteur Jean-Noël Orengo revient sur cette mascarade orchestrée par l’un des plus grands menteurs que le monde eut connus.
Revenant sur ces « fameuses » mémoires, Jean-Noël Orengo met en exergue ces éléments démontrant de nombreuses élucubrations, invraisemblances et enjolivements de la réalité et ce, sans jugement. Ce bouquin, très bien documenté et étayé, livre une autre version de l’Histoire que celle édulcorée du principal protagoniste, Albert Speer.
Ce livre n’est pas une biographie romancée classique et c’est cela qui en fait sa richesse. Mettant d’abord l’accent sur cette relation hautement ambiguë à de nombreux égards entre Hitler et Speer, c’est également la démonstration des mensonges et omissions (étayés par les archives) de Speer qu’il tint aussi dans ses mémoires, où le « fake » est roi et est une réécriture de sa vie.
Finalement, ce récit historique s’apparente aux meilleurs essais sur le sujet et nous offre de manière fascinante tous les éléments pour mieux comprendre un des plus grands mensonges de l’Histoire.
Les Jungles rouges de Jean-Noël Orengo est une invitation à traverser le XXème siècle au cours d'un grand voyage à travers l'Asie du Sud-Est – Vietnam, Cambodge – et la France – Paris et la Normandie.
La figure de Xa Prasith, jeune communiste cambodgien, unit les fils de cette immense jungle de paysages et de rencontres. Né en pleine Indochine française, Xa Prasith nous propose de le suivre dans les méandres de la colonisation et dans sa lutte pour le soulèvement des masses. Expatrié à Paris dans les années 50, il côtoie d'autres insurgés et organise le combat. Au même titre que les jungles d'Asie au sein desquelles la rébellion rouge-communiste s'organise, Paris est aussi une jungle à biens des égards : c'est depuis la capitale que se tisse la toile de la contestation, que les différents réseaux communistes se ramifient, et que les discours de la lutte convergent. Jean-Noël Orengo a su trouver en Xa Prasith un incroyable personnage de roman qui réussisse à lier autour de lui André Malraux, Pol Pot, et Marguerite Duras.
L'utilisation d'un vocabulaire riche différencie l'auteur de nombreux écrivains contemporains souvent mis en lumière pour d'obscures raisons. Toutefois, pourra t-on reprocher un style parfois trop adjectivé où l'auteur peine à s'estomper derrière le narrateur, et donnera une impression de lourdeur à un texte dont on sent trop qu'il a été travaillé et re-travaillé. le roman est très bien documenté ; aussi, s'il présente l'avantage de parfaitement l 'ancrer dans une réalité spatiale et temporelle, le lecteur profane, qui ne maitriserait pas toutes les subtilités de la géographie de l'Asie du Sud-Est ni les forces politiques en jeu, pourrait à certains moment se sentir perdu. Mais après tout, le lecteur, avec les Jungles rouges, n'est-il pas convier lui-même à pénétrer dans une jungle inconnue?
Roman complémentaire des oeuvres de Rithy Panh et Patrick Deville sur l'Asie du Sud-Est. Formidable talent de conteur dans le respect de l'histoire. Depuis "La Fleur Du Capital" on aura compris que Jean-Noël Orengo s'impose comme un des romanciers français les plus originaux et gardien du temple d'un héritage laissé par Kessel, Malraux, Loti et les autres.
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