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Javier Cercas

Javier Cercas
Javier Cercas est né en 1962 à Cáceres et enseigne la littérature à l’université de Gérone. Il est l’auteur de quatre romans et de recueils de chroniques et de récits.
La Vitesse de la lumière connaît un succès phénoménal en Espagne (le tirage initial de 110 000 exemplaires a été écoulé en cinq j... Voir plus
Javier Cercas est né en 1962 à Cáceres et enseigne la littérature à l’université de Gérone. Il est l’auteur de quatre romans et de recueils de chroniques et de récits.
La Vitesse de la lumière connaît un succès phénoménal en Espagne (le tirage initial de 110 000 exemplaires a été écoulé en cinq jours) et, à l’instar des Soldats de Salamine, l’engouement international est constant. Le livre est en cours de traduction dans une vingtaine de langues.
Du même auteur, Actes Sud a publié Les Soldats de Salamine (2002 et Babel n° 621) et A petites foulées (2004).

Articles en lien avec Javier Cercas (2)

Avis sur cet auteur (46)

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    Couverture du livre « Terra alta Tome 2 : indépendance » de Javier Cercas aux éditions Actes Sud

    Alex-Mot-à-Mots sur Terra alta Tome 2 : indépendance de Javier Cercas

    Je découvre l’auteur avec ce second opus de la trilogie Terra Alta. Un livre mis en avant par ma librairie préférée et dont la quatrième de couverture me tentait.

    Pensez donc : un polar se déroulant dans les arcanes du milieu indépendantiste catalan.

    J’ai découvert le personnage principal...
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    Je découvre l’auteur avec ce second opus de la trilogie Terra Alta. Un livre mis en avant par ma librairie préférée et dont la quatrième de couverture me tentait.

    Pensez donc : un polar se déroulant dans les arcanes du milieu indépendantiste catalan.

    J’ai découvert le personnage principal Melchor Merlin au passé agité ; sa fille Cosette prénommée ainsi car Melchor est un fan des Misérables ; la fin tragique de sa mère et son passé de délinquant pour un cartel sud-américain.

    Je l’ai suivi lors de cette enquête à Barcelone pour découvrir qui fait chanter la maire, et pourquoi.

    J’ai aimé écouter le mystérieux informateur qui nous révèle le pourquoi du comment, et j’ai eu de la peine pour lui qui a souvent fait les mauvais choix.

    J’ai découvert le Monero, une crypto-monnaie open source intraçable (la maire doit payer la rançon en Monero).

    J’ai découvert que Barcelone était une des porte d’entrée du narco-trafique : Melchor a fait partie d’un gang et l’unité dans laquelle il travaille pour cette enquête s’occupe également de faire libérer l’épouse du narcotrafiquant de Santa Coloma.

    J’ai souri chaque fois que l’on demande à Melchor si il a lu le roman de Javier CERCAS Terra Alta, qui parle de lui et de sa précédente enquête.

    Comme lui, je ne l’ai pas encore lu, mais cela ne serait tarder.

    Quelques citations :

    … quand la démocratie a démarré, le nationalisme a instauré en Catalogne une cleptocratie clientéliste. C’est-à-dire, le gouvernement autonome volait les citoyens et le produit du pillage était réparti entre le parti du gouvernement et les familles du parti du gouvernement, à commencer par la famille du président. (…) enfin, toujours les mêmes salades : tout pour la patreie et ce genre de fadaises. (p.180)

    A la Generalitat, nous avions notre homme, Artur Mas. Un type bien. L’un des nôtres qui parlait même castillan à la maison, comme nous. Mais les choses se sont compliqués et Mas a été chassé de la présidence, laissant derrière lui Puigdemont, un moins que rien de province, qui n’avait rien à faire là et qui n’avait ni pouvoir, ni respect, ni ascendant. Nous tenions tous pour acquis le fait que Mas le contrôlerait sans problème, mais nous nous sommes trompés. parce que Puigdemont était un croyant, un taliban qui prenait absolument au sérieux ce qui pour nous n’était qu’un leurre, une stratégie destinée à nous faire sortir sans dégâts de la crise. Pour lui, ce n’était pas pareil : il était prêt à aller jusqu’au bout, coûte que coûte, ou bien en craignant davantage de ne pas le faire que de le faire. Bref, un désastre. (p.301)

    L’image que je retiendrai :

    Celle des 3 amis issus de bonne famille qui se lance en politique pour continuer d’avoir le pouvoir sur la ville.

    https://www.alexmotamots.fr/independance-javier-cercas/

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    Couverture du livre « L'imposteur » de Javier Cercas aux éditions Actes Sud

    Catherine Giry-Deloison sur L'imposteur de Javier Cercas

    Mi-juin 2005, un jeune historien révèle l'énorme supercherie dont le célébrissime Enric Marco fut l'auteur pendant plus de trente ans.
    Symbole de la lutte contre le franquisme qui lui offrit les lettres de noblesse pour diriger le mouvement anarcho-syndicaliste alors qu'il s'accommoda, comme la...
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    Mi-juin 2005, un jeune historien révèle l'énorme supercherie dont le célébrissime Enric Marco fut l'auteur pendant plus de trente ans.
    Symbole de la lutte contre le franquisme qui lui offrit les lettres de noblesse pour diriger le mouvement anarcho-syndicaliste alors qu'il s'accommoda, comme la grande majorité des Espagnols, de la dictature, l'homme atteignit l'acmé de la mystification en s'inventant un passé de déporté dans un camp nazi.
    En écrivant sur Marco, c'est sur son pays que l'auteur écrit car Javier Cercas aime à puiser dans l'histoire de l'Espagne pour composer ses livres. Pourtant, il a mis du temps à se décider à s'emparer de l'usurpateur.
    Après moult atermoiements autour de la légitimité de son projet, il se décide à sauter le pas pour tenter de comprendre le cheminement qui a conduit Marco à berner le monde entier.
    « Comprendre […] ne veut pas dire pardonner » écrit-il en justifiant son intention de saisir « toute la confuse diversité du réel, depuis ce qu'il y a de plus noble jusqu'au plus abject ».
    En se « servant » de Marco, Cercas s'interroge sur la fonction de l'écrivain et sur le rôle de la littérature ce qui l'amène à considérer que le romancier est un fabulateur car, « pour arriver à la vérité, il faut mentir ». Comme son objet d'étude, il est un imposteur mais la différence est qu'il en a le droit parce que c'est en quelque sorte sa mission. À l'instar de Cervantes qui a transformé Alonso Quijano en un personnage, Don Quichotte, un idéaliste avide d'héroïsme.
    Tout en alimentant le récit de considérations sur son rôle comme inventeur de fictions et donc un peu imposteur, Cercas confronte la biographie réelle de Marco à celle qu'il a imaginée, réfléchit aux conséquences des mensonges proférés et cherche à saisir les raisons de cette tromperie.
    En affirmant qu'il fut une victime du nazisme, il a non seulement manqué de respect pour les vrais persécutés et favorisé les théories négationnistes. Et Marco de rétorquer que, grâce à ses talents d'orateur et son charisme, il est parvenu à sensibiliser les jeunes générations à l'horreur de la Shoah. De même, en se présentant comme un combattant antifranquiste, il se targue de « raviver la mémoire historique de ce pays amnésique ». Quitte à en faire un business, non par appât du gain mais par une sorte de nécessité de s'inventer une vie plus belle que la sienne, plus belle que celle de la plupart de ses compatriotes.
    Pourquoi ? Tout simplement par envie d'être aimé, une nécessité pour celui qui est né dans un asiles d'aliénés d'une mère folle, dont le père « n'était pas un homme affectueux » et dont les premières années furent marquées par les coups de sa marâtre.
    Alors, Marco n'est-il qu'un charlatan, n'est-il pas surtout un homme qui a été privé d'affection pendant son enfance et menti pour plaire et être admiré ?
    La réalité est décidément complexe et l'intelligence de l'écrivain espagnol est de l'avoir mis en évidence avec brio mais aussi avec une humilité remarquable parce qu'il procède par tâtonnements, questionnements et sans certitude.
    Dommage que le récit souffre de quelques longueurs et de répétitions qui frisent le radotage.

    EXTRAITS
    La réalité tue, la fiction sauve.
    Le passé n'est qu'une dimension du présent.
    Marco a fait un roman de sa vie.
    Entre la vérité et la vie, ils choisissent la vie.
    Ce pays a fait la réconciliation sur fond d'oubli.

    https://papivore.net/litterature-hispanophone/critique-limposteur-javier-cercas-actes-sud/

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    Couverture du livre « Terra alta Tome 1 » de Javier Cercas aux éditions Actes Sud

    Genli sur Terra alta Tome 1 de Javier Cercas

    Un polar à la fois ancré dans l'histoire récente de l'Espagne et littéraire : on relit les Misérables de Hugo, tout au long du roman, véritable pierre angulaire du héros, Melchor. De quoi se réjouir ! Une réussite qui me donne envie de lire la suite.

    Un polar à la fois ancré dans l'histoire récente de l'Espagne et littéraire : on relit les Misérables de Hugo, tout au long du roman, véritable pierre angulaire du héros, Melchor. De quoi se réjouir ! Une réussite qui me donne envie de lire la suite.

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    Couverture du livre « Terra alta Tome 1 » de Javier Cercas aux éditions Actes Sud

    Catherine Giry-Deloison sur Terra alta Tome 1 de Javier Cercas

    Avec « Terra Alta », premier volume d'une trilogie, Javier Cercas, écrivain espagnol réputé pour son exploration du passé sombre de son pays, s'est essayé au roman policier, un genre qui ne lui empêche pas de poursuivre son introspection historique. Bien au contraire.
    Alors que son service de...
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    Avec « Terra Alta », premier volume d'une trilogie, Javier Cercas, écrivain espagnol réputé pour son exploration du passé sombre de son pays, s'est essayé au roman policier, un genre qui ne lui empêche pas de poursuivre son introspection historique. Bien au contraire.
    Alors que son service de nuit s'achève dans un commissariat de la Terra Alta, Melchor reçoit un appel d'un collègue lui annonçant qu'un triple assassinat avait été commis dans une propriété cossue des environs. Deux personnes âgées ont été sauvagement torturées et la domestique roumaine a pris une balle en pleine tête.
    Pourquoi s'est-on acharné avec une telle violence sur le richissime et puissant propriétaire des Cartonneries Adell et sa femme ?
    Pourtant on lui avait dit qu'il ne se passait jamais rien dans cette comarque ! En affirmant la tranquillité de cette contrée, c'est oublier qu'elle fut le théâtre de la sanglante bataille de l'Ebre pendant la guerre civile espagnole.
    Cela fait quatre ans que Melchor vit, avec son épouse et sa fille, dans ce petit bout de terre catalane où il a été muté pour être protégé d'éventuelles représailles de l'État islamique après qu'il a occis quatre de ses membres lors de l'attentat de Cambrils en août 2017.
    Avant d'intégrer la police Melchor était un petit malfrat qui paya d'une peine de prison ses multiples forfaits.
    C'est au cours de son incarcération qu'il se prend de passion pour la littérature et particulièrement pour l'un de ses grands classiques : « Les Misérables ». De ce pavé hugolien il s'attache à Javert, incarnation de « la vertu déguisée en vice » et prouve qu'un livre a le pouvoir de changer la vie.
    C'est cette lecture et l'assassinat non élucidée de sa mère prostituée qui vont le motiver à devenir policier et à abandonner son passé de délinquant.
    Récit très maîtrisé campant un personnage complexe et en colère contre toutes les formes d'injustice touchant les plus fragiles, « Terra Alta » est plus qu'un simple roman policier. En employant les codes du genre, Javier Cercas offre un regard d'historien et de quasi anthropologue pour mieux décrire un pays qui n'en finit pas de panser ses plaies.

    EXTRAITS
    Quand on pousse le bien à l'extrême, il se transforme en mal.
    La justice absolue peut être la plus absolue des injustices.

    https://papivore.net/litterature-hispanophone/critique-terra-alta-javier-cercas-actes-sud/