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Hila Blum

Hila Blum
Originaire de Jérusalem, Hila Blum a également vécu à Hawaï, Paris et New York. Elle a été journaliste avant de devenir éditrice chez Kinneret Zmora-Bitan Dvir. Comment aimer sa fille est son second roman et le premier traduit en français.

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Comment aimer sa fille » de Hila Blum aux éditions Robert Laffont

    Calimero29 sur Comment aimer sa fille de Hila Blum

    Groningue, Pays-Bas. Yoëlla, la narratrice, regarde, de l'extérieur, sa fille Léa, qu'elle n'a pas vu depuis 6 ans, qui ne lui a pas dit où elle habitait, qu'elle était mariée et qu'elle avait deux filles puis, sans se manifester, rentre en Israël où elle vit. Elle se replonge alors dans le...
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    Groningue, Pays-Bas. Yoëlla, la narratrice, regarde, de l'extérieur, sa fille Léa, qu'elle n'a pas vu depuis 6 ans, qui ne lui a pas dit où elle habitait, qu'elle était mariée et qu'elle avait deux filles puis, sans se manifester, rentre en Israël où elle vit. Elle se replonge alors dans le passé depuis sa grossesse; elle se souvient de Léa à toutes les étapes de sa vie, Léa qui était le centre de la sienne mais qui est partie sans explication à l'âge de 18 ans et n'est plus revenue, sauf à la mort de son père pour la période de deuil.
    Roman de l'amour maternel, de la relation mère-fille mais qui ne nous est présentée que de l'unique point de vue de la mère : un amour à la limite de l'obsession, un amour étouffant au moment de l'adolescence, un amour exclusif où il n'y a de place pour rien et personne d'autre, un amour égoïste au point d'empêcher Léa de dire une vérité qui pourrait nuire à son avenir et lui en faire porter la culpabilité, au point de lui révéler anonymement la trahison de son mari pour la ramener vers elle. Nous ne savons pas vraiment comment cet amour est reçu par Léa; c'est la raison pour laquelle, je n'ai pu que me livrer à des conjectures pour expliquer cette coupure radicale du lien de la part de Léa. Rejeter sa mère, la sortir de sa vie de femme est une décision très lourde, qui remet en cause une relation fondamentale et qui ne peut être la conséquence d'une petite dispute mais le résultat d'un profond malaise.
    L'auteure a des mots très justes pour expliquer que l'arrivée d'un enfant, fille en particulier, permet de comprendre la relation à sa propre mère et peut être un révélateur de soi-même. Mais elle ne doit pas devenir le réceptacle de névroses que l'on projette sur un être que l'on considère comme un deuxième soi.
    Certains passages du roman restent brumeux de par l'absence du point de vue de Léa, dont on ne comprend pas toujours les réactions. Mais il n'en reste pas moins vrai que cet amour maternel, pour excessif qu'il soit, est magnifiquement évoqué.

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    Couverture du livre « Comment aimer sa fille » de Hila Blum aux éditions Robert Laffont

    Chantal YVENOU sur Comment aimer sa fille de Hila Blum

    « La première fois que j’ai vu mes petites filles, j’étais de l’autre côté de la rue, je n’ai pas osé m’approcher »

    Cet incipit est intriguant. Le personnage principal est présenté, on identifie une grand-mère. Mais la relation avec ses petits-enfants ne manque pas d’étonner. C’est...
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    « La première fois que j’ai vu mes petites filles, j’étais de l’autre côté de la rue, je n’ai pas osé m’approcher »

    Cet incipit est intriguant. Le personnage principal est présenté, on identifie une grand-mère. Mais la relation avec ses petits-enfants ne manque pas d’étonner. C’est habituellement à la maternité ou au domicile de la jeune mère que cette première rencontre se fait. Qu’est-il donc arrivé pour pour qu’elle puisse ne pas connaître ces enfants ?

    Il faut remonter aux origines, des années plus tôt lorsque Léa est un bébé puis une petite fille et une ado, période bénie où la narratrice est unie par un amour fusionnel à la chair de sa chair.

    « chaque chose liée à elle – la bave nichée dans son menton, son cou et l'encolure de sa chemise, les couches lourdes d’urine, les sécrétions lors de ses conjonctivites, le contenu de son nez–, chaque chose chez Léa était bonne à mes yeux. »

    De cet amour immense, réciproque, fragile par la tension qu’ii implique, s’en suivra la rupture, pressentie puisque le roman commence sur ses conséquences, rupture aussi radicale que les liens étaient forts.

    Dans ce roman original par son sujet, l’autrice dépeint avec virtuosité la complexité d’un lien mère fille intense et réciproque, et qui en est d’autant plus fragile et voué à l’échec à long terme, afin que l’enfant puisse s’affirmer et vivre sa propre vie indépendante. Aucune volonté de nuire de part et d’autre, ces deux êtres sont victimes de leur proximité et de l’amour qui les unit.

    Robert Laffont 252 pages 24 Août 2023
    Traductrice : Valérie Zenatti

Bibliographie de Hila Blum (1)

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