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Simone de Beauvoir affirmait : « Vivre, c’est vieillir, rien de plus ». Mais, précise ce livre : vieillir, c’est aussi vivre, encore et à défaut de toujours, puisque le grand âge oblige à oublier ce mot. Tout juste octogénaire, Dominique Godfard nous en fait la démonstration, au gré de quelques réflexions dont la sincérité se teinte d’un discret humour.
Lorsque l’on aborde sa huitième décennie, même sans accroc majeur, force est de constater que la vieillesse n’est pas seulement dans le regard d’autrui, et qu’au-delà de « l’élasticité des tissus » qui commençait déjà à manquer à Alain Souchon trentenaire, le « logement » dont nous sommes « locataires » – pour reprendre les mots de Charles Gounod – perd de jour en jour toujours plus de ses anciennes fonctionnalités. Faisant avec lucidité mais bonne humeur le tour du propriétaire pour un inventaire des dégâts et de leurs conséquences, et donc naturellement amenée à envisager de futurs stades que certains de ses proches et amis ont déjà dépassés – mort, euthanasie, placement en Ehpad –, l’auteur se refuse à toute démoralisation, bien décidée à boire jusqu’à la lie le verre désormais plus qu’aux trois quarts vide de son existence.
C’est ainsi que, par ailleurs rassérénée à l’idée de survivre au travers de ses petits-enfants, dont l’affection et le soutien, notamment au travers de l’informatique et des smartphones, l’aident à ne pas perdre pied dans un monde dont elle peine à suivre les déconcertantes mutations, elle trouve même quelques vertus à cet âge, qui, délesté « des ambitions folles, des afféteries inutiles comme des remords excessifs », incite d’autant plus à se recentrer sur l’essentiel que l’on en sait le terme proche. Alors, confortablement blottie dans le paisible coin de nature percheronne qu’elle s’est choisie, ragaillardie par l’amour et par l’amitié de ses proches, cette amoureuse des mots s’adonne à coeur joie à la lecture, mais aussi à l’écriture, cette passion dont on devine qu’elle aurait tant aimé y consacrer bien plus que sa maturité, son premier roman ayant dû attendre qu’elle approche de la soixantaine pour entamer sa vie de papier.
Un livre touchant dans son humble sincérité, qui, au fil de ses réflexions agrémentées de jolies citations choisies, révèle autant quelques facettes de la personnalité de son auteur qu’il incite, à la lumière d’une lucidité positive, à savourer l’inestimable valeur de la vie, même, et surtout, lorsque la vieillesse accélère son inexorable compte à rebours.
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