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L'histoire débute en 1916 et ce premier volume se termine en 1956.
Nous suivons plusieurs familles en Palestine, en Irak, et en Egypte. Ces différentes familles ont plus ou moins des relations entre elles, et s'investissent chacune à leur manière dans la politique de leur pays, la nationalisme grandissant. Juifs et arabes tentent de vivre ensemble mais la politique impérialiste européenne détruit progressivement leur entente. Les anglais développent notamment leur présence militaire (pétrole oblige). Ils n'hésitent pas à jouer double jeu se servant tour à tour des juifs et des arabes, mais aussi à écarter leur allié français qui ramasse les miettes. Ce sont les populations locales qui trinquent. Les batailles, les morts et les blessés se multiplient. Malgré tout, les différents héros n'ont pas réussi à m'émouvoir. Quant à l'Histoire du Moyen-Orient, elle est tellement à la fois compliquée et répétitive, qu'on s'en lasse. On m'a prêté le deuxième tome et je me sens obligée de le lire. Je ne peux donc pas encore souffler comme le jasmin...
Nous suivons différentes familles de divers pays : Egypte, Irak... C'est le second volume, donc on a affaire maintenant aux enfants ou petits-enfants. Les décisions évoluent peu. On se dispute maintenant de plus en plus pour un bout de terre ou un peu de liberté, et pas seulement entre juifs et arabes mais aussi entre arabes. Selon les familles et les caractères, les opinions divergent. On opte pour la paix, la guerre, la révolution ou le terrorisme. le résultat est le même, toujours un peu plus de morts chaque année et le rêve de paix recule tellement que certains choisissent l'exil. On approche de près certaines personnes connues comme Arafat, Nasser, ou Ben Laden... Intéressant mais tellement compliqué !
Bruges, 1441. Des meurtres ont lieu en Europe. les victimes : des peintres qui ont été les apprentis de van Eyck. Parallèlement, plusieurs pays d'Europe sont prêts à tout pour découvrir une carte maritime qui leur permettrait d'accéder à certaines côtes et développer le commerce des épices notamment. Encore une fois, van Eyck est au milieu de l'histoire. Cela nous est dévoilé progressivement et on doit attendre avant de comprendre comment un peintre a eu son rôle à jouer dans cette histoire. A la mort de van Eyck, son fils adoptif, Jan, est lui aussi visé, et sans qu'il ne comprenne pourquoi. Son espoir est de partir sur les mers, direction Venise. Réalisera-t-il son rêve ? Qui trouvera-t-il sur sa route pour le protéger ? Il est finalement le personnage principal de ce roman et c'est un enfant attachant.
Le seul hic, c'est qu'il faut s'accrocher dans les premières pages. On a l'impression que l'acteur a voulu étaler sa science de l'époque en employant des termes précis : les noms des bateaux, les techniques picturales. Tout compte fait, l'histoire est tellement énigmatique qu'on tourne les pages et on la dévore.
Ce livre m’a tendu ses pages car je ne suis pas très au fait de ce qui s’est passé à Maritzburg et faire plus ample connaissance avec le Gandhi d’Afrique du Sud m’attire. Et très certainement que tout a commencé à Maritzburg.
La force de ce roman – est-ce une biographie ? – est de donner la parole à Hermann Kallenbach, architecte allemand d’origine juive. Il dirige un cabinet fleurissant et prospère. Epicurien, il rencontre le jeune Gandhi en 1904, dans un restaurant végétarien. Habitué au luxe, aimant la belle vie, les belles voitures, les beaux costumes, dont certaines des réalisations sont au patrimoine de Johannesburg, il succombe à ce bel esprit et à ses idées.
J’ai découvert un homme dur, très dur avec lui-même et les siens. On pourrait même dire qu’il est d’une dureté effroyable avec ses certitudes, avec ses enfants, son épouse. Il est convaincu de détenir la vérité en tout. Même en médecine, il est sûr de ses convictions et risque la vie de son fils en refusant les traitements. D’aucuns disent qu’il est responsable de la mort de son épouse Kastürbā qui mourut d’une bronchite parce qu’il rejeta l’injection de pénicilline qui aurait combattu l’infection. « Si j’avais permis la pénicilline, dira- t-il après la crémation, cela ne l’aurait pas sauvée. Et elle s’est éteinte sur mes genoux. Est-ce que cela pouvait être mieux ? »(1)
J’ai appris qu’il avait une grande admiration pour Léon Tolstoï – qu’à l’occasion je vais relire – qui lui a inspiré certains préceptes de non-violence et pour David Thoreau que j’ai relu l’été dernier.
Ce que je dis du Gandhi de Sinoué
Ce livre, je l’ai lu avec passion lorsque nous étions en Jordanie. J’ai aussi appris sa tentative de correspondance avec Adolf Hitler- adressées à « mon ami »- en vue de persuader le dictateur de l’Allemagne de la valeur de la non-violence. Ni la première lettre datée du 23 juillet 1939, ni la seconde du 24 décembre 1940, n’ont atteint son destinataire en raison d’une intervention par le gouvernement britannique (2). Sans aucun doute, il s’opposait au nazisme, farouchement. « Si je vous appelle ami, ce n’est pas du formalisme. Je n’ai pas d’ennemis. Depuis 33 ans l’œuvre de ma vie a été de m’assurer l’amitié de toute l’humanité, sans distinction de race, de couleur ou de croyance ». On peut se prendre à rêver de ce qu’il serait arrivé si le dictateur avait reçu ces missives. Un vaste sujet d’uchronie..(4)
Gandhi fut un homme providentiel, malgré ce caractère narcissique et tyrannique, il est admirable. J’ai eu grand plaisir à lire Sinoué et découvrir la part d’ombre de Gandhi. J’ai aussi beaucoup aimé faire la connaissance de l’attachant Hermann et suivre ses interrogations et ses errements. La jeune cousine Sonia qui sera secrétaire de Gandhi est très pertinente, j’ai eu aussi une grande envie de la connaitre.
Je ne sors pas indemne de cette lecture. Beaucoup de pistes de réflexions s’offrent à moi. https://www.plkdenoetique.com/la-nuit-de-maritzburg-de-gilbert-sinoue/
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