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Dans les années 60, Edith ne souhaite qu’une chose : échapper au destin qu’on lui choisit, et s’affranchir des injonctions qui ont guidé sa vie jusque là. Une formation rapide de sténo-dactylo et la voilà engagée pour une mission au sein de l’armée. La jeune femme part vers le désert algérien, pour une base militaire secrète où sont expérimentées des explosions nucléaires. Elle se liera d’amitié avec Mariama, qui lui permettra de découvrir le peuple nomade du désert . Edith se libérera de ses derniers liens avec ses origines pour devenir Talyat …
Edith incarne un féminisme non militant, mais sans faille, guidé par ses certitudes et la foi en son destin.
Outre l’intérêt historique de cet épisode peu reluisant de nos expérimentations scientifico-militaires, dont on parle peu (Jean-Michel Guenassia évoque aussi cette époque dans son dernier roman A Dieu vat), le roman est séduisant par son écriture à la fois travaillée et poétique, promesse d’un voyage littéraire plein de charme.
Merci à l’auteur pour sa confiance
240 pages Héloïse d’Ormesson 23 mars 2012
http://l-or-des-livres-blog-de-critique-litteraire.over-blog.com/2023/01/par-la-racine-de-gerald-tenenbaum.html
«Pour Samuel, quand le temps sera venu»
Dans cette quête des origines, Gérald Tenenbaum imagine un écrivain et une bibliothécaire partant sur les traces d’un disparu. De Troyes en Italie jusqu’en Israël, ils vont tenter d’approcher la vérité… et se rapprocher.
C’est une route qu’il ne prendra sans doute plus jamais que Samuel emprunte en ce jour gris sur la Lorraine. Il se rend dans l’EHPAD où Baruch, son père, a passé ses derniers jours pour prendre possession des dernières affaires laissées par le vieil homme. En état honnête, cette route, il ne l’a pas empruntée bien souvent, ses relations avec son père étant devenues de plus en plus distendues au fil du temps. Aussi n’est-ce pas sans surprise qu’il découvre une note de Baruch à son intention dans le carton qu’on lui remet: «Pour Samuel, quand le temps sera venu», suivi d’un numéro de téléphone.
Il ne se doute pas encore qu’à partir de là, il va s’engager dans une enquête qui va très vite se muer en quête des origines, à la recherche des secrets de famille. La personne qui répondra à son appel aura beau lui indiquer qu’elle ne se souvient pas de Baruch, il fera le voyage à Troyes pour la rencontrer. Car elle a besoin de ses services. Car Samuel, après avoir tenté en vain de se faire publier, avait fini par accepter la proposition de son éditrice: se transformer en biographe. Désormais, il rédigeait à la demande de ses clients des biographies qu’il n’hésitait pas à «enjoliver» en ajoutant de la fiction dans des existences un peu trop ternes. A moins qu’il ne s’agisse tout simplement d’enrichir un curriculum vitae.
C’est précisément ce que va lui demander la bibliothécaire de l'institut Rachi de Troyes, car elle a besoin de cette «nouvelle vie» pour décrocher un emploi à New York. Ensemble, ils vont entreprendre tout un périple, afin d'étoffer son histoire, de remonter son arbre généalogique, de commencer Par la racine. Une racine commune. Désormais, il n’est plus question d’heureux hasard, les liens entre eux devenant de plus en plus évidents. De Dijon à Lyon puis à Marseille et Venise pour ensuite traverser ensuite la Méditerranée et arriver en Israël, les étapes de leur voyage vont réserver leur lot de surprises et de révélations, les rapprocher de plus en plus, mais aussi soulever de nombreuses questions.
Une enquête permet au romancier de laisser glisser sa plume vers son propre passé, vers l’histoire du peuple juif et sa destinée si singulière. Et, comme dans son précédent roman, L’Affaire Pavel Stein, de nous prouver à nouveau la force des écrits, qu’il s’agisse d’une critique de cinéma, d’une lettre ou encore d’une vraie-fausse biographie. Car ces textes ont un fort pouvoir d’imprégnation. Ainsi, en refermant ce roman vous conserverez quelques images fortes qui feront désormais partie de votre imaginaire.
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Il faut quelques pages et un peu de lâcher-prise pour oublier que le texte est issu d’une plume masculine. Néanmoins la magie opère, grâce à la sensibilité de l’auteur qui se glisse sans forfanterie dans la peau et l’esprit d’une jeune femme qui ressent un besoin urgent de confier un épisode important de sa vie à des pages blanches.
Vingt ans plus tôt, une rencontre professionnelle tendue avec Pavel Stein, cinéaste hanté par les séquelles de ce qu’il refuse de nommer la Shoah, aboutit contre toute attente à une relation amoureuse qui défie les divergences de point de vue et la différence d’âge.
Le destin inéluctable inscrira cet amour intense dans la brièveté, et dans l’intensité, laissant des traces indélébiles dans l’histoire de la jeune femme , qui se doit d’exorciser le sortilège qui a tant compté dans son histoire personnelle.
Gérald Tenenbaum a la bosse des maths mais pas seulement. Il possède aussi un talent incontestable pour coucher sur le papier des récits profonds et subtils. Plus, il parvient avec adresse à mêler littérature et science mathématique avec une parfaite harmonie, et la délicatesse d’une érudition qui s’insinue dans l’écrit sans prétention ou affectation.
Ses romans mériteraient une plus grande diffusion.
Merci à lui de m’avoir fait une fois de plus confiance.
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