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Caroline De Mulder

Caroline De Mulder
Née en 1976 à Gand (Belgique), Caroline de Mulder enseigne à l'université de Namur et à Paris-III. Elle vit actuellement à Paris. Ego tango est son premier roman. Elle publiera à l'automne 2010 un essai aux Editions du Seuil (Faust amoureux).

Avis sur cet auteur (23)

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    Couverture du livre « La pouponnière d'Himmler » de Caroline De Mulder aux éditions Gallimard

    Ju lit les Mots sur La pouponnière d'Himmler de Caroline De Mulder

    A travers une fiction historique, très bien documentée, l’auteure jette une lumière crue sur l’un des aspects les plus terrifiants de la politique nazie. Elle invite le lecteur à réfléchir aux conséquences dévastatrices de l’idéologie raciale tout en appuyant sur la fragilité de notre humanité...
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    A travers une fiction historique, très bien documentée, l’auteure jette une lumière crue sur l’un des aspects les plus terrifiants de la politique nazie. Elle invite le lecteur à réfléchir aux conséquences dévastatrices de l’idéologie raciale tout en appuyant sur la fragilité de notre humanité face aux manipulations totalitaires.

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    Couverture du livre « La pouponnière d'Himmler » de Caroline De Mulder aux éditions Gallimard

    Regine Zephirine sur La pouponnière d'Himmler de Caroline De Mulder

    Derrière ce titre qui sent le talc et le lait se cache une industrie pour l’amélioration de la race aryenne. L’eugénisme au service de la cause nazie. Les Lebensborn patronnés par Himmler fleurissent sur les terres allemandes. Génitrices et géniteurs sont sélectionnés avec soin afin que la race...
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    Derrière ce titre qui sent le talc et le lait se cache une industrie pour l’amélioration de la race aryenne. L’eugénisme au service de la cause nazie. Les Lebensborn patronnés par Himmler fleurissent sur les terres allemandes. Génitrices et géniteurs sont sélectionnés avec soin afin que la race reste pure.
    « …c’est ici que se reconstituera notre peuple germanique. Ces enfants besten Blutes sont précieux, ce sont nos futurs Seigneurs de guerre. Ils sont l’avenir de notre peuple. »
    L’idéal nazi, c’est de constituer l’armée de demain en transformant les femmes en reproductrices. Les faibles, les anormaux sont éliminés sans état d’âme.
    « La maternité est la plus noble mission des femmes allemandes. »
    Pour cela on se donne les moyens et, dans une Allemagne en proie à la faim, les mères sélectionnées et leurs enfants sont bien nourris, voire gavés comme des animaux de boucherie.

    Dans ce roman choral, l’histoire se construit en alternance entre Renée, la jeune française envoyée là parce qu’enceinte d’un SS, Marek le prisonnier polonais qui est passé par Dachau, et Helga, l’infirmière dévouée et fidèle.
    Tandis qu’on assiste à la dérive de Renée, qui doit faire face à l’animosité des mères allemandes, Helga tente de s’occuper avec abnégation et bienveillance de toutes ces mères et de leurs nourrissons. Mais la réalité est plus sombre que ce qu’elle veut voir et son regard va se dessiller au fur et à mesure que la défaite allemande devient réalité.

    Le contraste est saisissant entre les bonheurs de la maternité, les naissances heureuses de ces bébés blonds, et la mort qui rôde autour du Lebensborn. Le médecin SS veut encore croire à la victoire. Tout n’est que mensonges et dissimulation dans ce petit monde à l’écart de la guerre pour protéger ces femmes dont on exploite le ventre. Mais la guerre et sa triste vérité vont faire irruption dans la pouponnière.
    Derrière ces personnages romancés se cache la triste réalité historique. L’auteure met le doigt dans cette entreprise de sélection génétique qui ambitionne de créer une race pure avec des morts, des stérilisations, des kidnappings.
    Ce roman saisissant et bien documenté, est écrit avec précision et on assiste à l’autopsie minutieuse de l’idéal nazi d’une race pure et on frissonne d’horreur.

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    Couverture du livre « La pouponnière d'Himmler » de Caroline De Mulder aux éditions Gallimard

    envielivresque sur La pouponnière d'Himmler de Caroline De Mulder

    Révoltant et terrifiant.

    Inspirée d’un fait historique.
    Fait qui donne des sueurs froides.

    Ici, on parle des Lebensborns.
    Les “usines à bébés aryens” en quelque sorte.
    Et wooow comment une telle chose a pu exister ?

    Un roman à trois voix.
    D’un côté Renée, une française tombée...
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    Révoltant et terrifiant.

    Inspirée d’un fait historique.
    Fait qui donne des sueurs froides.

    Ici, on parle des Lebensborns.
    Les “usines à bébés aryens” en quelque sorte.
    Et wooow comment une telle chose a pu exister ?

    Un roman à trois voix.
    D’un côté Renée, une française tombée amoureuse (et enceinte) d’un allemand.
    Helga, une des infirmières, une acharnée du travail qui prend son métier très à cœur.
    Marek, un prisonnier politique.

    La façon dont sont considérées les mamans et les enfants est vraiment terrible.
    Le côté humain est complètement mis de côté.
    Les mamans sont vraiment considérées comme des objets.
    Elles viennent dans ces lieux le temps de leur grossesse et sont jetées ensuite.

    L’histoire est déchirante.

    Une lecture que j’ai appréciée, malgré le sujet qui n’est pas facile.
    L’autrice a tout de même réussi à glisser une fin qui laisse entrevoir un peu d’espoir en l’humanité.

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    Couverture du livre « La pouponnière d'Himmler » de Caroline De Mulder aux éditions Gallimard

    ziggy sur La pouponnière d'Himmler de Caroline De Mulder

    Un point d’histoire pour commencer.
    Les Lebensborn, c’est quarante foyers en Europe, c’est 20 000 enfants nés de mères allemandes ou étrangères et 200 000 enfants enlevés et germanisés de force.
    La pouponnière d’Himmler raconte les destins de plusieurs personnages qui se croisent dans un «...
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    Un point d’histoire pour commencer.
    Les Lebensborn, c’est quarante foyers en Europe, c’est 20 000 enfants nés de mères allemandes ou étrangères et 200 000 enfants enlevés et germanisés de force.
    La pouponnière d’Himmler raconte les destins de plusieurs personnages qui se croisent dans un « Heim », un foyer Lebensborn. Le Lebensborn est un programme conçu par Himmler qui était obsédé par le réarmement démographique de l’Allemagne en pleine guerre et par l’idée de ramener le sang allemand dans sa pureté originelle. On accueillait alors les femmes dans les Heim, femmes sélectionnées, qui, le plus souvent étaient enceintes de SS. Il est dans ce roman question du Heim de Hochland en Bavière qui fut le tout premier Heim de Lebensborn et le tout dernier à tomber aux mains des alliés. C’est un Heim modèle que l’on fait visiter. Himmler lui-même s’y rendait régulièrement.
    L’action de ce roman se déroule pendant les neuf derniers mois d’existence du Heim principal d’Hochland. Le personnage principal est Helga, une jeune infirmière nazie très consciencieuse, qui, au moins au début, pense être du bon côté. Ensuite vient le personnage de Renée, jeune française enceinte d’un SS et enfin Marek, un juif polonais qui vient du camp concentrationnaire de Dachau et est intégré dans une équipe de prisonniers chargés d’entretenir le domaine.
    Ces lebensborn, camps de la vie sont l’opposé des camps de la mort qu’a connu Marek. Il s’agit non pas d’exterminer mais de remplacer. Pour Himmler il était catastrophique de voir disparaitre sur le front tous ces jeunes hommes « racialement valables ». Il éprouvait donc le besoin de remplacer ces hommes qui tombaient de plus en plus sur le champ de bataille à mesure qu’on avançait dans la guerre.
    Avec ce roman, on se confronte au mal absolu en l’interrogeant sous un angle différent qui est celui des femmes. C’est Helga l’infirmière nazie qui va véritablement ouvrir les yeux et se rendre compte de ce qui s’est passé, les camps de la mort, le vol des enfants de juifs et de polonais qui lui arrivent par wagons entiers. Marek, quant à lui, n’a plus rien à apprendre du mal absolu, il l’a vécu. Il cherche juste à survivre afin de retrouver sa femme Wanda et leur enfant qu’il n’a pas connu. Renée, jeune française enceinte d’un SS et abandonnée dans un Lebensborn ne se sent plus appartenir à aucun pays. Tondue et humiliée en France, elle est détestée par les allemands.
    Au travers de ces trois personnages, nous avons trois visions de cette guerre qui vont se rejoindre pour leur plus grand désespoir.
    Ce roman développe extrêmement bien le projet d’Himmler et décrit à la perfection la vie dans ces Lebensborn, havre de paix pour toutes ces femmes enceintes et pour les nourrissons qu’il faut choyer car ils sont la survie du Reich. Il montre bien à quel point la mécanique nazie est malade est corrompue avec cette utopie qui se transforme en cauchemar sous les yeux de ses personnages.
    Une très belle leçon d’histoire sur ces « usines à bébés » nazies qui ne furent découvertes que lors de l’arrivée des forces alliés et de la libération. Alors que l’univers concentrationnaire a été abondamment documenté, les Lebensborn, quant à eux, furent jusqu’à présent peu décrits.
    Caroline De Mulder qui s’appuie sur une solide documentation varie les angles d’approche au travers de ces trois personnages extrêmement bien construits. Chacun apporte un témoignage propre à son vécu pour au final se rejoindre sur les atrocités des nazis.