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Benjamin Dierstein

Benjamin Dierstein
Benjamin Dierstein est né à Lannion. Il travaille dans le milieu de la musique électronique à Rennes. Entre deux afters, il couche sur papier des histoires tordues et survoltées, remplies de personnages tourmentés par leurs obsessions. Il a publié son premier roman en 2018 : La sirène qui fume, ... Voir plus
Benjamin Dierstein est né à Lannion. Il travaille dans le milieu de la musique électronique à Rennes. Entre deux afters, il couche sur papier des histoires tordues et survoltées, remplies de personnages tourmentés par leurs obsessions. Il a publié son premier roman en 2018 : La sirène qui fume, premier volet d'une trilogie qui prendra place entre 2011 et 2012, avec pour toile de fond la fin de règne de la Sarkozie. Le deuxième tome, La Défaite des idoles, a paru en février 2020.

Avis sur cet auteur (18)

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    Couverture du livre « Un dernier ballon pour la route » de Benjamin Dierstein aux éditions Les Arenes

    Anita Millot sur Un dernier ballon pour la route de Benjamin Dierstein

    C’est l’histoire d’une promesse faite par Freddie à son ami d’enfance (Virgile) : retrouver à la place de la police (qui a failli à sa mission) sa femme (Marilou) ainsi que sa fille (Romane) enlevées (depuis des années) par des « apaches » … C’est l’histoire d’une seconde amitié (un peu plus...
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    C’est l’histoire d’une promesse faite par Freddie à son ami d’enfance (Virgile) : retrouver à la place de la police (qui a failli à sa mission) sa femme (Marilou) ainsi que sa fille (Romane) enlevées (depuis des années) par des « apaches » … C’est l’histoire d’une seconde amitié (un peu plus récente) entre ledit Freddie et un certain Didier, un garçon intellectuellement diminué – mais au coeur gros comme une maison – rencontré sur un lieu de travail dont ils ont été virés tous les deux … C’est l’histoire de deux petites filles (oui, oui, à l’origine Freddie n’en cherchait qu’une, mais il a également délivrée la petite Lily-Prune) âgées de dix ans, brisées par la bêtise – et la méchanceté – des adultes … C’est l’histoire de l’enfance de Virgile et de Freddie (que la situation sociale – totalement opposée – de leurs parents respectifs aurait dû séparer dès le départ …) C’est l’histoire du courage – et de la dérive – de deux pochtrons (Freddie et Didier) pourtant prêts à tout pour rendre service …

    Bon, je n’ai pas détesté, même si le style m’a légèrement « déroutée ». L’intrigue était plutôt originale : mais le récit partait un peu trop à « vau-l’eau » (à mon goût en tout cas !) J’avoue avoir préféré sa formidable trilogie ! C’est toutefois délassant. Ah ! j’oubliais : épilogue tout à fait inattendue !

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    Couverture du livre « La défaite des idoles » de Benjamin Dierstein aux éditions Nouveau Monde

    Anita Millot sur La défaite des idoles de Benjamin Dierstein

    20 octobre 2011 : en Syrie, Mouammar Kadhafi vit ses dernières heures …

    26 octobre 2011 : à Paris, Christian Kertesz, un flic ripou (voir « la sirène qui fume », premier opus) est libéré de prison, pour vice de procédure. Gabriel Prigent, son ex-collègue, a tout tenté pour faire tomber cet...
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    20 octobre 2011 : en Syrie, Mouammar Kadhafi vit ses dernières heures …

    26 octobre 2011 : à Paris, Christian Kertesz, un flic ripou (voir « la sirène qui fume », premier opus) est libéré de prison, pour vice de procédure. Gabriel Prigent, son ex-collègue, a tout tenté pour faire tomber cet homme cruel et sans scrupules (qui ne s’adoucit qu’en présence de la jeune Clotilde le Marechal …) En vain. Gabriel Prigent est fatigué et dépressif …

    Laurence Verhaeghen, de son côté, s’est battue pour arracher le commandement de l’équipe à son rival, Franck Beauvais. Laurence Verhaeghen est une femme dure, froide et brutale, voire violente. Laurence Verhaeghen se bat avec les démons de son enfance. Se bat aussi avec le fantôme de son collègue (Coco) tué en service. Se bat encore avec Océane, sa fille capricieuse … Se bat enfin pour que Nicolas Sarkozy reste au pouvoir dans quelques mois, et que François Hollande se ramasse en beauté …

    Magouilles politiques, flics et élus corrompus, grande délinquance. Dossier Karachi, dossier Khadafi : l’argent et le pouvoir demeurent malheureusement les deux fléaux qui dirigent la France, tout comme le reste de la planète ! …

    Ce deuxième volet de la trilogie « Échos des années grises » (du Génial Benjamin Dierstein !) est toujours aussi lucide, quant au mauvais état de santé de notre monde. Un monde qui part en sucette : c’est rude, implacable, sans langue de bois et tellement réaliste ! Un gros coup de coeur à nouveau, même si cette (« sombrissime ») lecture fait bien froid dans le dos !

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    Couverture du livre « La sirène qui fume » de Benjamin Dierstein aux éditions Nouveau Monde

    Anita Millot sur La sirène qui fume de Benjamin Dierstein

    Benjamin Dierstein, j’ai eu le plaisir de le découvrir – en tant que jurée du Prix du Meilleur Polar des Lecteurs Points 2024 – avec le dernier opus de sa gigantesque trilogie (échos des années grises) : « La Cour des mirages ». Un roman bluffant et bouleversant, particulièrement « trash » …...
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    Benjamin Dierstein, j’ai eu le plaisir de le découvrir – en tant que jurée du Prix du Meilleur Polar des Lecteurs Points 2024 – avec le dernier opus de sa gigantesque trilogie (échos des années grises) : « La Cour des mirages ». Un roman bluffant et bouleversant, particulièrement « trash » … J’ai immédiatement décidé d’en savoir plus sur ses principaux protagonistes et me suis offert les deux précédents volets.

    Mars 2011. Gabriel Prigent (quarante-six ans) sa femme (Isabelle) et sa fille de quinze ans (Élise) ont quitté Rennes (ville témoin de leur tragédie) pour Paris. Le Capitaine Prigent débarque au prestigieux « 36 » (le jour du pot de départ d’un dénommé Michel Morroni) et intègre le groupe de son remplaçant, Franck Beauvais …

    Ses nouveaux collègues (la Capitaine Laurence Verhaeghen, le Lieutenant Patrice Gabach dit « Patoche », les Brigadiers Frédéric Daigremont et Nesrine Bensaada) ne sont pas tous heureux de sa présence. À leurs yeux, Gabriel Prigent est une « balance » qui a dénoncé des flics « véreux » à sa hiérarchie. Le Lieutenant Christian Kertesz de la BRP (lui-même louche dans sa façon d’appréhender sa fonction policière …) et son acolyte Gérard Berthelot ont également été conviés.

    Christian Kertesz a des relations peu fréquentables, dans le milieu corse du banditisme corse de la capitale … Il va d’ailleurs s’investir (moyennant rétribution dans une affaire « parallèle » peu conventionnelle de façon totalement illégale) et se lancer à la recherche d’une petite fugueuse de seize ans, Clotilde Le Maréchal, dont le père est un homme « haut placé » … Marignan est un « boeuf-carotte » qui veut impérativement les peaux de Christian Kertesz et de Gérard Berthelot. Pour se faire, il a besoin de la coopération du Capitaine Prigent qui lui veut – en échange – la tête de Patrice Gabach …

    Gabriel Prigent, dont une des jumelles (Juliette) a disparu le soir du 13 juillet 2006 (à l’âge de dix ans) alors qu’il se trouvait en sa compagnie dans le métro rennais, est au bord de l’explosion conjugal. Pendant que son épouse et son adolescente de quinze ans (qui a été « amputée » de son alter-égo) tentent de se reconstruire, lui-même plonge allègrement dans une dépression. (Et dans une enquête glauque de prostitution de mineures, dont certaines ont – hélas – été assassinées …)

    Voilà, le décor est planté ! Un roman particulièrement noir (dont les détails sont parfois à peine supportables) mais complètement addictif ! Coup de coeur également pour ce long prologue qui mêle politique, criminalité, corruption et rivalité professionnelle … Il me reste donc à connaitre « l’entre-deux » de cette sordide » intrigue, dans un avenir proche

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    Couverture du livre « La cour des mirages » de Benjamin Dierstein aux éditions Les Arenes

    Minouchka_books sur La cour des mirages de Benjamin Dierstein

    Troisième tome d'une série, ce roman peut se lire indépendamment. Il faut néanmoins être prêt psychologiquement car les sujets traités ne sont pas évidents.

    On entre dans la lecture avec l'enlèvement de la fille du commandant Gabriel Prigent. Ce fait va le marquer dans sa vie professionnelle...
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    Troisième tome d'une série, ce roman peut se lire indépendamment. Il faut néanmoins être prêt psychologiquement car les sujets traités ne sont pas évidents.

    On entre dans la lecture avec l'enlèvement de la fille du commandant Gabriel Prigent. Ce fait va le marquer dans sa vie professionnelle et personnelle pour finir en sorte de loque humaine 6 ans après les faits. Il est toujours habité par cet événement et ressasse sans cesse ce point de bascule pour retrouver sa fille Juliette. En parallèle, on a son ancienne collègue Laurence Verhaegen qui, du fait de son passé trouble, se voit contrainte de rejoindre une équipe et y jouer le rôle de pseudo taupe. Ces deux personnages vont être amenés à travailler ensemble malgré l'inimitié qu'ils ont l'un pour l'autre.

    L'enquête principale est sur la mort d'un homme connu dans le milieu socialiste et de sa famille. L'équipe du 36 Quai des Orfèvres est chargée de découvrir ce qui s'est passé mais c'est ce qui va être le fil déclencheur pour plonger dans un univers malsain où les pédocriminels côtoient des flics et des politiciens corrompus. La lecture est dure car elle s'ancre sur des faits réels en y intégrant du fictif qui ne l'est peut-être pas tant que ça.

    Prigent et Verhaegen, qui sont dans l'équipe chargée de l'enquête, vont mener chacun de leur côté leurs recherches selon les objectifs qui les tiennent. Chacun essaye d'avancer de son côté avec son affect sans coordination car les aspirations personnelles priment pour chacun des deux. On a aussi en toile de fond l'avènement de la présidence de François Hollande, de son équipe et les déboires judiciaires de la droite sarkozyste. Ces informations permettent de situer les faits (en 2012) mais certaines d'entre elles parasitent la narration.

    Les chapitres sont bien rythmés mais le sujet fait qu'on a besoin de souffler lorsqu'on avance dans la lecture. Le problème n'est pas le style narratif mais les faits qui sont très brut car l'auteur ne nous épargne rien. On en ressort lessivé, perturbé et en espérant que la Justice dans le monde réel soit bien loin pour les victimes de ce qui est décrit ici.

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