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Que se passe-t-il quand un père éploré rencontre le père de celui qui a assassiné sa fille lors des attentats du 13 novembre 2015 au Bataclan?
Un déferlement de violence? Un refus de communiquer? Un dialogue de sourd?
Et bien, aussi paradoxal que cela puisse paraître, non, au contraire, Il nous reste les mots nous offre plutôt un échange profondément humain et empreint de tolérance et contient un message de fraternité.
En effet, Azdine Amemour doit-il être tenu responsable des agissements de son fils? Georges Salines doit-il exécrer le père de celui par qui la vie de son enfant bien-aimé a été ravie en pleine jeunesse? En d'autres mots, la haine de l'autre, amplifiée et souvent légitimée dans l'imaginaire collectif par la douleur intense que provoque la mort de la chair de sa chair, est-elle inéluctable quand on fait partie des personnes directement touchées par la tuerie du Bataclan?
Georges Salines et Azdyne Amemour, eux, la refusent et vont plus loin en s'associant et en ne faisant qu'un dès le titre du livre puisqu'ils fusionnent dans le pronom "nous". En effet, ils semblent mus par un désir commun: que les terroristes n'obtiennent pas gain de cause en semant la zizanie entre les différentes cultures mais qu'au contraire un sentiment de fraternité les unisse.
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