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Les Fruits de l’arrière-saison commence par le mariage de Louise et Pierre à Cluny en 1935. Malheureusement, le soir de ces noces, Martin, le beau-frère de Pierre, se noie dans une rivière. Marie, sa femme, va devoir continuer à vivre avec ce poids, élever ses enfants et bâtir son avenir avec l’aide de sa famille.
Sur cette trame, Aurore Py construit une intrigue où les femmes vont tenir le premier rôle. Que ce soit Marie qui cherche à comprendre la mort de son mari et à tenir sa ferme. Que ce soit, Emma, sa sœur, féministe avant l’heure, chevillée à son indépendance mais si touchante quand elle tombe amoureuse malgré elle. Que ce soit Louise, femme manipulatrice, obstinée à sauver son mariage. On se plait à découvrir ces caractères, à suivre leurs aventures.
On entre dans ce roman facilement, on a envie de connaître la suite et les pages défilent alors que l’on souhaiterait ne pas finir. La maladie mentale est traitée avec beaucoup de finesse, la description se veut précise et ce qui m’a semblé passionnant et original Aurore Py n’oublie pas de nous narrer les réactions de l’entourage face à la maladie.
Les Fruits de l’arrière-saison reste aussi un roman du terroir où Cluny, son bourg, sa campagne sont le théâtre de la vie. J’ai aussi apprécié le portrait de ces paysans, gardiens de la nature nourricière, Pierre, ces hommes et ces femmes, si attachés à la terre.
Comme lectrice, j’ai vécu avec les personnages au rythme des saisons, au rythme des drames et des bonheurs. Tout ce que l’on attend d’un bon roman.
Alors, je pense que vous pouvez goûter et déguster, sans appréhension et avec délectation, aux Fruits de l’arrière-saison .
Dans ce récit, l’auteur nous emmène dans une maison de retraite, entendez un EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et nous fait partager la vie et les aventures de quatre mamies un peu singulières. La narratrice, c’est Adèle, une ancienne gériatre, à l’humour ravageur, toujours prête à entraîner dans son sillage ses trois amies, Béatrice, Céleste et Debbie. L’Abécédaire, comme elles se surnomment, décide de mettre en place « Un art de vieillir en restant plaisant, heureux et fréquentable » bien sûr pour ses enfants, mais aussi pour soi-même.
Les aventures qui s’ensuivent sont drôles, voire jubilatoires. Les répliques souvent à l’emporte-pièce donnent beaucoup de vie, d’entrain au récit. On ne voit pas les chapitres passer et on sourit, rit aux péripéties de ce quatuor si attachant. On pourrait croire que cet humour est loin des réalités vécues dans les maisons de retraite, pourtant je pense que l’auteur a voulu nous rappeler que le troisième âge n’est pas forcément lugubre et pesant. Et si ces mamies sont pleines de vie, elles n’en portent pas moins le poids des années et des drames qui ont jalonné leur existence.
Ainsi, Adèle garde au fond d’elle la douleur de la mort d’un être cher, celle dont on ne peut faire le deuil, la perte de son fils. Par petites touches, elle puisera la force de vivre en s’appuyant sur d’autres épaules, en continuant d’aimer. Avec son écriture précise et soignée, Aurore Py sait nous raconter les sentiments tout en pudeur, tout en retenue, tout en poésie.
En autant d chapitres que de cycles d'une machine à laver, Aurore Py nous entraîne dans une histoire qui commence par un burn-out d'une mère au foyer, se poursuit en polar et se termine paisiblement !
Julie a eu son adolescence traumatisée par la mort prématurée de sa mère d'une courte et violente maladie. Comme son frère, elle s'est réfugiée dans les études, devenant médecin urgentiste, alors que Gaël , son frère, a eu un parcours plus chaotique mais brillant. Leur père est entré dans un monastère bénédictin.
A l'hôpital, Julie a rencontré Adrien, qu'elle a épousé, a eu un premier enfant, puis rapidement des jumeaux. Elle est devenue mère au foyer, mais l'enfermement, les difficultés pour jongler entre les nuits de leurs, les questionnements incessants de l'aîné .... Bref, elle est à deux doigts de craquer, son mari lui propose de prendre une nounou, mais elle rechigne ; syndrome de la mère dévouée oblige.
C'est alors que son frère lui propose de récupérer sa nounou, Elodie, ses enfants ados n'en ayant plus besoin.
Et l'histoire s'emballe, entrer secrets de famille, cadavre dans le cagibi du palier, enquête policière, séparations, retrouvailles et réconciliations dans une fresque bourrée d'humour et de tendresse.
Un auteur que je découvre et dont je vais essayer de dénicher d'autres œuvres tant son style vif et enjoué m'ont entraînés dans cette histoire familiale rocambolesque et virevoltante.
Je voulais juste parcourir les premières lignes histoire de jeter un coup d’œil sur le style, l’écriture quoi…
J’ai été happée. Littéralement. Emportée par le cycle « Prélavage ». Je n’ai reposé le livre qu’après la « vidange » !
Il faut dire, ça démarre sur les chapeaux de roue…
Après des études de médecine, une mère morte prématurément d’une leucémie foudroyante, un père qui a pris l’habit bénédictin dans une abbaye du Morvan et un frère bipolaire sur lequel il faut veiller, Julie se retrouve avec trois enfants sur les bras : Paul et les jumeaux Léonard et Sarah.
Un baby blues insurmontable (eh oui, ça arrive !), une sorte de long tunnel sans sommeil, d’apnée qui dure trop longtemps. Puis, un jour, on lâche tout : les gamins s’emparent d’un vase en cristal de Baccarat, y mélangent colle, liquide vaisselle, gouache verte et vinaigre et l’on regarde, absente, incapable de faire un geste.
Le trop plein. Le burn-out, dit-on.
Sur les conseils de son mari, Julie accepte de prendre une nounou : ça tombe bien, celle de son frère est libre. Il était temps qu’elle accepte de quitter les neveux de Julie, devenus de vrais ados !
En plus, c’est la super nounou paraît-il : disponible, maternelle, patiente, ponctuelle, jolie même. Que de qualités, apparemment…
Bref, de quoi claquer la porte de l’appart pour aller se balader en ville (Lausanne…) l’esprit tranquille !
Jusqu’au jour où… l’on découvre un cadavre gisant sur le palier dans la poussette des twins. Manquait plus que ça !
Donc laissons Julie récapituler :
« Aujourd’hui, samedi 18 mai 2013, j’ai :
• 37 ans
• trois enfants de 4 ans et (18 mois)²
• une dépression larvée
• un mari généreux mais absent
• une nounou frappadingue
• un frère bipolaire
• une adorable belle-sœur italienne
• deux neveux pré-pubères
• une mère prématurément décédée
• un père prématurément canonisé
• un cadavre dans le placard du palier
• un doctorat en médecine qui ne m’a pas permis de le ressusciter.
Ça pourrait probablement être pire. »
Le ton est donné, la machine est lancée (sans mauvais jeu de mots), impossible de l’arrêter…
Quelle est l’identité de cet homme mort ? A-t-il quelque chose à voir avec la famille de Julie ? Ce sont les questions que va se poser l’inspecteur Gringer qui ne compte pas lâcher l’affaire si facilement. Manquait plus qu’lui !
Plus on tourne les pages et plus le mystère s’épaissit…
Julie connaît-elle bien les personnes qui lui sont proches ? Se connaît-elle bien elle-même ? Et si le cadavre du placard n’était que l’annonce d’un désastre imminent ?
Les certitudes de la jeune femme vont peu à peu s’effondrer laissant place à un doute insoutenable…
La pauvre Julie va avoir fort à faire si elle veut comprendre, percer le mystère et elle risque de sortir de cette sombre histoire bien… lessivée ! (inévitable, celui-là !)
Un roman policier drôle, plein d’humour, bien rythmé et dont le suspense nous tient en haleine jusqu’au bout ! Une réussite !
Retrouvez Marie-Laure sur son blog: http://lireaulit.blogspot.fr/
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