Parfaitement documenté, superbement écrit, un roman bouleversant…
Parfaitement documenté, superbement écrit, un roman bouleversant…
Vous connaissez les Milles, près d’Aix en Provence ?
Il s’agit d’une ancienne usine de tuiles qui a servi de camp d’internement pour les réfugiés étrangers, juifs, tziganes, pour tous les indésirables pendant la seconde guerre mondiale.
De nombreuses personnes y sont venues dans l’espoir de trouver une issue et un visa pour partir outre Atlantique, et se sont finalement trouvées prises ua piège et à la disposition des troupes nazies.
Ce roman mêle des personnages ayant réellement existé avec des personnages de fiction. Ariane Bois a choisi une relation amoureuse entre deux réfugiés pour faire revivre ce lieu méconnu et pour nous donner une des nombreuses versions de la Résistance.
Un livre captivant fait pour les amoureux de romanesque et d’Histoire. Un récit qui ferait un excellent scénario.
Un roman autour de transfert forcé d'enfants de l'Île de la Réunion jusqu'en métropole dans les années 1960, à coups de promesses mensongères. Certains ont eu la chance d'être adoptés par des familles dignes de ce nom, d'autres ont été exploités dans des fermes où on les traitait parfois moins bien que des animaux.
L'idée est intéressante sur le plan historique, j'ai aimé la découverte de cette île à travers ses habitants, mais le style m'a semblé trop banal, pas mal de clichés dans le vocabulaire.
Je ne regrette pas ma lecture toutefois.
Pas facile de romancer un pan, peu glorieux de l'histoire de France. Ariane Bois nous raconter le camps des Mille, prés d'Aix en Provence. Ancienne usine de tuiles, ce lieu est devenu le lieu de détention des "indésirables", lors de la seconde guerre mondiale : l'Etat français y a emprisonné des exilés allemands, des brigadistes espagnols, de juillet 40 à juillet 42 et pour finir en 1942, le camp se transforme en camp de déportation vers Auschwitz (cinq convois y partiront). Des artistes vont y être internés, et au début un lieu de détention "soft", les détenus vont "pouvoir y exercer" leur art (comme Max Ernst, Franz Meyer et Karl Bodek qui ont dessiné des fresques murales toujours visibles. L'Art pour s'évader, rester humain, … Des associations vont venir essayer de soulager les maux, comme la Cimade, des prêtres, des pasteurs.
Ariane Bois qui a visité ce lieu, a décidé d'en faire un roman.
Jeune caricaturiste de presse juif allemand, Leonard Stein est réfugié sur la Côte d'Azur, lorsque la guerre le rattrape à l'été 40. Arrêté par les gendarmes français, il est envoyé aux Milles, près d'Aix en Provence. Cette ancienne usine de tuiles peuplée d’un millier d’étrangers « indésirables » transformée en un effroyable camp d'internement est aussi paradoxalement un centre de culture et de création, rassemblant intellectuels et artistes de Max Ernst à Hans Bellmer.
Léonard va alors essayer de survivre dans ce lieu. Les détenus ont la permission d'aller à Marseille essayer d'obtenir des visas pour des pays plus libres. Ces pages m'ont fait penser au texte très touchant et troublant, transit d'Anna Seghers, qui raconte aussi cette quête de papiers pour pouvoir fuir l'avancée nazie. Léonard va rencontrer Margot, jeune marseillaise, qui travaille dans une association de soutien aux femmes immigrées qui cherchent elles aussi un moyen de partir, de quitter la France pourtant considérée comme un pays de liberté, fraternité, solidarité.
Ce texte m'a troublé et mise en colère contre ces histoires, ces pans de l'histoire pas glorieuse de la France pendant la seconde guerre mondiale.
Ce roman, avec des personnages fiers, courageux, nous parle de cette époque et mêle des faits réels (en faisant des recherches sur la vie de Max Ernst, peu de livres d'art parle de cette épisode dans sa vie, qui a dû tout de même impacté sa vie et ses œuvres) et romanesques. Bien sûr, il y a une histoire d'amour mais aussi d'amitié avec des personnages si touchants. l'auteure nous raconte sans concession, ni pathos ce qui s'est passé dans ce lieu de détention, sur les "justes" qui ont essayé d'aider (en particulier le personnage de Varian Fry, journaliste américain qui, depuis Marseille, a sauvé entre 2 000 et 4 000 Juifs et militants antinazis en les aidant à fuir l'Europe et le régime de Vichy, celui d'un pasteur, ou celui d'un simple gardien qui va sauver des enfants.
Un roman sur un pan de l'histoire peu raconté, il me semble et un texte qui bouleverse, touche.
Je ne connaissais pas cette auteure mais vais lire ses précédents textes.
#Cepaysquonappellevivre #NetGalleyFrance
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