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C'est l'histoire d'une famille pour qui rien ne sera plus jamais pareil.
Ariane Bois s'intéresse ici aux féminicides vécus du côté des enfants. Victimes silencieuses et invisibles, confrontées au pire.
Clotilde - soeur, fille, mère - a été violemment agressée dans son appartement à Marseille. Et à l'hôpital, la vérité, sidérante, éclate : c'est Bruno, le mari amoureux, le père attentif, qui a porté les coups. Jusqu'à tuer. Qu'ont-ils tous manqué de voir sous l'apparence du couple aux sourires si lisses ? Auraient-ils pu la sauver, empêcher le drame ?
Laurie, la soeur de Clotilde, décide d'accueillir chez elle les deux petites : Manon, huit ans, témoin directe du crime paternel, et Roxane, adolescente en pleine révolte. Mais comment faire famille, vivre avec ce deuil, ce vide, ces questions incessantes ? Comment élever deux enfants traumatisées qui, en un instant, ont tout perdu ?
Ariane Bois s'intéresse ici aux victimes silencieuses et invisibles des féminicides : les enfants. Confrontés au pire, ils vont devoir grandir en accéléré, supporter un procès, apprivoiser leur chagrin et leur rage. Porté par des personnages forts et attachants, ce roman montre les ravages d'un deuil particulier, mais aussi la résilience d'une famille qui va trouver en elle la force de revivre.
Ce roman aborde le féminicide du point de vue des conséquences sur les enfants, en particulier sur celui qui a assisté au meurtre et sur la famille proche (parents, sœur, meilleure amie,..).
Il m'a rappelé, sur de nombreux points, "Ceci n'est pas un fait divers" (2023) de Philippe Besson
* deux enfants dont la mère a été assassinée par le père
* la cadette qui a assisté au meurtre
* les conséquences immédiates et futures sur les enfants
* les enfants convoquent les souvenirs heureux pour faire vivre leur mère
* ambivalence qui détruit la cadette, la plongeant dans la dépression : malgré son crime, elle continue à aimer son père
* problématique de l'autorité parentale pour les auteurs de féminicide
Au-delà de toutes ces ressemblances, Ariane Bois insiste sur le sentiment de culpabilité de ceux qui n'ont rien vu; ce n'est qu'après le drame, que des évènements qui ont paru sans importance, prennent toute leur signification après-coup. Elle étend les conséquences d'un tel drame à toute la famille : la sœur qui prend en charge ses nièces traumatisées, ce qui menace son couple, les parents effondrés. Elle décrit également le parcours du combattant éprouvant qui s'enclenche, juridique, financier, moral.
Ce roman décrit avec beaucoup d'empathie et de sensibilité, les réactions de chaque personnage, en particulier les enfants : l'aînée qui exprime sa douleur par l'agressivité, la violence, l'insolence, la rage, la destruction, la cadette qui sombre dans la dépression, le combat désespéré d'une sœur qui veut aider ses nièces à surmonter le traumatisme, la grand-mère qui se laisse couler. On ne peut qu'être saisi aux tripes par ce roman et par ces personnages si profondément humains.
Ariane Bois situe son roman en 1999, une époque où un parent meurtrier de l'autre gardait tous ses droits sur les enfants. La loi a depuis évolué avec, en 2019, la suspension automatique (mais pas le retrait) de l'autorité parentale du parent poursuivi ou condamné pour crime sur l'autre parent. La loi du 18 mars 2024 durcit les textes précédents : elle rend plus systématique le retrait total de l'autorité parentale en cas de crime sur l'autre parent; il doit être prononcé par un juge. Cela signifie que le parent, n'est plus informé des grandes étapes de la vie de son enfant.
Quand tout bascule dans une famille, quand une petite fille téléphone aux secours en disant : Papa a suicidé maman, quand tout s’enchaine à toute allure pour une famille comme les autres et dont la vie ne sera plus jamais comme avant.
Ce n’est pas qu’un féminicide qui est décrit ici mais tous les dommages collatéraux qu’il occasionne. Laurie, jeune femme indépendante, va se retrouver à gérer le quotidien d’une adolescente et d’une petite fille, ses nièces, dont le père est en prison après avoir commis l’irréparable.
C’est un roman très dur, que j’ai eu beaucoup de mal à lire tellement il m’a remuée. J’ai été obligée de le poser à plusieurs reprises pour pouvoir supporter cette histoire, pour pouvoir aller au bout. Je me suis dit qu’elles avaient survécu à ça, donc je me devais de pouvoir lire ce roman.
Personne ne peut se mettre à la place de cette tante qui recueille ses nièces, à la place de ces parents qui ont perdu leur fille, personne ne pourra jamais revenir aux années heureuses de cette famille, mais tout le monde peut en parler, tout le monde peut dire que ce n’est pas acceptable, tout le monde peut dire plus jamais.
C’est ce que nous dit Ariane Bois à travers ce récit insupportable et nécessaire.
Un regard percutant et sensible sur les féminicides à travers les yeux des enfants.
Dans Après elle, Ariane Bois traite des féminicides du point de vue des enfants, souvent oubliés.
Le roman raconte l’histoire de Laurie, qui prend soin de ses nièces Manon et Roxane après le meurtre de leur mère Clotilde par leur père.
Les deux filles doivent affronter le deuil, le procès de leur père, et l’absence de leur mère.
L’auteure montre avec sensibilité le traumatisme des enfants, leur courage, et la façon dont ils parviennent à continuer.
Laurie, en vivant son propre deuil, tente de reconstruire une famille pour ces enfants blessés.
Avec des personnages touchants, Ariane Bois rend hommage à la force des survivants face à l’horreur.
Ce roman parle du deuil, des féminicides, mais surtout de la résilience et de l’espoir.
Après elle donne une voix aux victimes de féminicides, et émeut profondément.
A lire évidemment.
1999, Clotilde et Bruno, leurs deux filles, Roxane et Manon, ressemblent à la famille idéale. Famille qui éclate suite à la mort de Clotilde sous les coups de son mari. Un féminicide qui fait plusieurs victimes, Clotilde certes, mais aussi ses filles, ses parents et sa sœur qui recueille ses nièces.
Ariane Bois a décidé de s’intéresser aux enfants victimes. A Manon, huit ans, la seule témoin des coups portés par son père et Roxane, l’adolescente qui ne peut s’empêcher de se culpabiliser.
C’est un roman qui interpelle, prenant surtout -mais pas seulement- lorsque l’on travaille avec des enfants victimes de familles dysfonctionnelles, sans forcément aller jusqu’au féminicide. J’ai trouvé que l’autrice était très juste, n’exagérait pas les réaction des deux filles, qu’elle collait parfaitement aux comportements possibles, entre rejet du meurtrier ou loyauté envers un homme qui reste père malgré tout. A chaque âge et personnalité sa manière de réagir, d’accepter l’aide des adultes proches ou professionnels. Elle décrit bien également le désarroi de Laurie, la tante, devant l’attitude parfois dure de ses nièces, devant également les démarches à faire pour protéger les filles.
Ce roman traite d’un fléau malheureusement toujours d’actualité, par le biais assez rare des victimes silencieuses et invisibles, les enfants. Ariane Bois trouve les mots justes entre empathie, admiration, délicatesse, émotion, tendresse et force.
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