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White trash

Couverture du livre « White trash » de John King aux éditions Au Diable Vauvert
Résumé:

Ruby est une infirmière qui croque la vie à pleines dents et aime voir le meilleur en chacun. Pour elle, l'hôpital dans lequel elle travaille est un microcosme de la société: un paysage chaotique et passionnant où tout le monde a une histoire à raconter.
M. Jeffries travaille à titre de... Voir plus

Ruby est une infirmière qui croque la vie à pleines dents et aime voir le meilleur en chacun. Pour elle, l'hôpital dans lequel elle travaille est un microcosme de la société: un paysage chaotique et passionnant où tout le monde a une histoire à raconter.
M. Jeffries travaille à titre de consultant en milieu hospitalier et s'occupe à la fois des patients et du personnel. Arrogant et élitiste, il doit faire face à toute sorte de personnages venus des bas-fonds: paresseux, ivrognes, violents, canailles, ignorants, drogués ... Responsable des ressources et des dépenses, il applique une politique de nettoyage social terrifiante, une manière pour lui de rétablir un système de classes qui a disparu ...
White Trash est un conte terrible qui met en scène l'affrontement d'une femme de la classe ouvrière contre un homme de la classe moyenne supérieure. C'est une satire sociopolitique mordante sur les stéréotypes des classes sociales, mais aussi un roman social qui, en explorant le démantèlement des services sociaux anglais, traite finalement des inégalités et de la place de l'humain dans nos sociétés.
D'une actualité troublante pour les Français, voilà un récit puissant, émouvant, parfois glaçant, toujours absolument fascinant.

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Avis (4)

  • Critique de White Trash de John King.
    Dans une Angleterre contemporaine peu reluisante, qui semble encore imprégnée de l'époque Thatchérienne, deux vies qui ne se croisent pas, comme chacune avançant sur son trottoir... Ruby, une infirmière qui travaille dans un hôpital public, sensible et...
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    Critique de White Trash de John King.
    Dans une Angleterre contemporaine peu reluisante, qui semble encore imprégnée de l'époque Thatchérienne, deux vies qui ne se croisent pas, comme chacune avançant sur son trottoir... Ruby, une infirmière qui travaille dans un hôpital public, sensible et consciencieuse, simple dans ses goûts et ses idées qui voit la pauvreté, la souffrance, la vieillesse, la solitude et pour échapper à cela se distrait en boite et boit force bières au pub... écriture trash pour elle, restituant toute une classe sociale engoncée dans une presque misère et M. Jeffreys, un médecin, directeur de ce même hôpital, plus directeur et administratif rigoureux que pratiquant la médecine, soucieux, avant tout, de l'équilibre des comptes... On voit le bourgeois nanti, cultivé, toujours du bon côté des évènements... écriture soignée pour lui... il affecte un souverain mépris pour tous ceux qui marchent sur le trottoir d'en face, prône la sélection naturelle et un libéralisme débridé... auquel il entend bien contribuer, à sa manière... je ne dirai pas laquelle, c'est un des suspens du livre... il avance avec un certain mépris tout en cultivant ses petits vices... suspens là aussi... La rencontre entre ces deux là, est-elle possible, et pour quel résultat ?

    On sent que l'auteur, par son style, maîtrise bien le monde des petits qui s'étourdit dans les pubs qui sentent la bière, les frites, les hamburgers et à travers le seul personnage de M. Jeffreys, il donne à voir, avec justesse, cette bourgeoisie qui se parfume au Chanel, calfeutrée dans sa supériorité et qui ne lâche rien...
    Au delà des péripéties romanesques qui parcourent le roman et qui captivent notre attention, on a une très belle vue sur l'Angleterre d’aujourd’hui, toujours cloisonnée dans ses classes sociales.

    Jérôme Touzalin

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  • La page 100 :
    J'ai aimé la couverture et j'aime cette maison d'édition qui ne fait que des livres qui sortent des sentiers battus. Et puis, j'avoue que le soufflet est un peu retombé à la lecture des 100 premières pages. En effet, l'absence de ponctuation gêne vraiment la lecture (en tout cas...
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    La page 100 :
    J'ai aimé la couverture et j'aime cette maison d'édition qui ne fait que des livres qui sortent des sentiers battus. Et puis, j'avoue que le soufflet est un peu retombé à la lecture des 100 premières pages. En effet, l'absence de ponctuation gêne vraiment la lecture (en tout cas en ce qui me concerne). Passé ce choc, le sujet est sympa il y a deux protagonistes qui sont le jour et la nuit de par leur niveau social et par leur profession, j'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur utilise un champs lexical et un vocabulaire totalement différent en fonction du personnage traité. J'ai envie d'en savoir plus sur Rudy et Mr Jeffreys. Je ne pense pas que ce sera un coup de coeur, mais qui sait peut être aurais-je une surprise ? Je me demande bien quels liens ont-ils ou vont-ils avoir ? Coming soon...

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    • Christelle KORCHI le 03/09/2014 à 17h59

      Critique white Trash :

      L’auteur nous propose de suivre deux destins bien différents, mais pourtant...
      Une incursion émouvante dans l’Angleterre des white trash, terme d’argot qui désigne les blancs défavorisés et pauvres. On y rencontre tour à tour des personnes de la classe ouvrière qui peinent à survivre, des quartiers où il est difficile de faire sa place tant les inégalités sont présentes. C’est un roman noir qui cadre tristement avec l’actualité. C’est une véritable fresque sociale qui nous amène à nous interroger sur notre place dans la société, sur notre place dans l’entreprise aussi.
      Nous suivons d’abord Rudy, une jeune infirmière qui voit tellement d’horreur dans son métier d’infirmière : pauvreté, vieillesse et souffrances en tout genre, qu’elle se laisse le soir venu, aller à boire, aller en soirée pour s’étourdir. Pour ce personnage l’auteur utilise un vocabulaire très trash et imagé. Puis, Mr Jeffreys, médecin hospitalier qui est privilégié et qui s’en sort bien. L’auteur utilise une écriture plus subtile, des mots plus soignés.
      J’ai vraiment apprécié ce changement de champs lexical qui apporte beaucoup à la lecture. Au début, J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire car je ne voyais pas du tout où l’auteur voulait me mener, mais petit à petit les destins se croisent, on en apprend plus et on commence à comprendre. J’ai aimé en apprendre plus sur l’enfance des protagonistes et les voir évoluer jusqu’à ce qu’ils sont aujourd’hui.
      Un livre qui sort des sentiers battus, en effet, le ton est particulier, saccadé. L’absence de ponctuation donne un rythme effréné. J’ai tout de même aimé ce livre et cela m’a donné très envie de lire les autres livres de John King.
      Je le conseille aux amateurs de roman noir, de roman de société. Ce fut pour moi un très bon moment de lecture et quelle fin tragique ! Je suis restée scotchée.

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  • Rendez-vous de la page 100
    Où nous suivons Rudy, dans ses souvenirs d’enfance, dans sa vie d’infirmière à hôpital, avec ses amis, en boite de nuit, à boire quelques verres de trop, dans sa banlieue un peu sinistre, celle des « white trash » sans doute, les pauvres des banlieues tristes.
    Où...
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    Rendez-vous de la page 100
    Où nous suivons Rudy, dans ses souvenirs d’enfance, dans sa vie d’infirmière à hôpital, avec ses amis, en boite de nuit, à boire quelques verres de trop, dans sa banlieue un peu sinistre, celle des « white trash » sans doute, les pauvres des banlieues tristes.
    Où l’on croise Mr Jeffreys, médecin qui ne pratique pas la médecine, mais qui apparait plutôt comme un superviseur du milieu médical, fort conscient de sa supériorité sur le monde dans lequel il va devoir évoluer.

    Quand vont-ils se croiser ? Quel avenir, quelle intrigue ? Difficile à dire. Pour le moment c’est dense, ça foisonne de détails sur la vie de Ruby. J’ai envie de connaitre la suite mais je ne comprends pas vraiment où veut nous mener l’auteur.

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    • Dominique Sudre le 05/09/2014 à 14h36

      L’intrigue se déroule dans une ville sans nom, mais cependant assez importante pour qu’il y ait un hôpital, un aéroport international, des hôtels de grand standing, des banlieues tristes, des traine-misère, des hooligans, des skinheads, des ouvriers, des chômeurs, et des pubs bondés le vendredi soir, point de rencontre de voisins ou d’amis venus boire quelques pintes, bavarder, draguer, fumer un peu de tout, pour oublier que la vie n’est vraiment pas tous les jours facile.
      Le rythme est très soutenu, les phrases sont denses, j’ai l’impression qu’il y a mille information par page, et pas de respiration possible. La vie est difficile, les tâches complexes et nombreuses, le lecteur le ressent à la lecture. Il n’y a pas de longues descriptions narratives pour reposer le lecteur. Ruby, fille unique dont la vie n’est pas toujours rose, une mère atteinte d’Alzheimer, un père décédé trop jeune, vit seule. Elle a un emploi d’infirmière à l’hôpital. C’est un travail difficile, il y a trop peu de personnel et trop peu de moyens. Ruby est cependant capable de découvrir ce qu’il y a de positif et de beau chez ceux qu’elle rencontre et dans sa vie. Elle est toujours optimiste, encourageant les autres, prête à aider les malades, à les accompagner, à soulager les peines de ceux qui l’entoure.
      En parallèle, nous suivons Jeffreys, un homme si bien sous tous rapport, bien habillé, bien éduqué, il semble avoir une sorte d‘emploi de superviseur dans le même hôpital. Il croise régulièrement Ruby et ses collègues qui semblent toutes apprécier ce monsieur si bien qui ne dérange personne. Il cherche comment attribuer au mieux les fonds disponibles, travaillant surtout la nuit, et profitant d’une vie aisée le jour. Il aime vivre à l’hôtel, profiter du luxe d’un service de qualité, d’un dîner fin, il vit seul et semble pleinement satisfait.
      Pourtant, au fil des pages, nous découvrons en Jeffreys un personnage très étrange, malsain, à la limite de la perversion, violent parfois, certain de la toute-puissance et de la justesse de sa mission, et de sa vision du monde et des hommes, de leurs travers, de leurs péchés, de leurs droits. Et d’ailleurs qu’elle est sa mission ? C’est un mystère bien entretenu par l’auteur, et qu’il nous dévoile au fil des pages.
      Lutte des classes ? Les upper-class contre les White trash, ces petits blancs pauvres qui sont la lie de la société ? Lutte de la richesse contre la pauvreté, de l’éducation contre la bêtise ? De page en page, John King dévoile des personnalités et des caractères surprenants, attachants, perturbants, troublants. C’est intéressant, même si cela met très longtemps à aboutir. On se demande à quel moment vont se croiser et peut être s’affronter ces deux personnages, il y a une vraie claque à la fin et l’auteur pose de véritables questions.
      En lisant que Jeffreys regarde des VHS et que Ruby enregistre des cassettes, j’ai réalisé que ce roman a mis quelques années avant d’être traduit. Je le trouve néanmoins terriblement actuel dans ses questionnements. En particulier sur l’hôpital, le coût des malades, des soins, et quel avenir, quels moyens, comment faire dans nos sociétés en crise pour arriver à maintenir des traitements égalitaires quelle que soit la place de l’Homme, quelle politique sociale pour demain ?

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  • Critique de la page 100 d'une exploratrice de la rentrée littéraire:
    Dès la première page on entre sans préambule dans la vie de Ruby, à travers ses souvenirs d'enfance et son quotidien. On découvre peu à peu son métier d'infirmière dans une banlieue anglaise paupérisée, entre dealers,...
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    Critique de la page 100 d'une exploratrice de la rentrée littéraire:
    Dès la première page on entre sans préambule dans la vie de Ruby, à travers ses souvenirs d'enfance et son quotidien. On découvre peu à peu son métier d'infirmière dans une banlieue anglaise paupérisée, entre dealers, skinheads et patients attachants. Puis entre en scène Mr Jeffreys, éminent médecin oscillant entre paternalisme bienveillant et mépris extrême.
    J'attends avec impatience de découvrir la suite et de comprendre quelle relation lie les deux personnages que tout semble opposer

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    • julie quiedeville le 01/09/2014 à 22h33

      J'ai adoré ce roman que j'ai découvert sans a priori, n'ayant lu ni d'autres romans de l'auteur ni le résumé du livre en quatrième de couverture.

      Le récit nous plonge dans la vie des deux personnages principaux, antagonismes parfaits.
      D'un coté nous partageons le quotidien de Ruby, infirmière dévouée issue d'un milieu social défavorisé et qui partage son temps libre entre visites à sa mère malade, virées nocturnes avec ses amis et drogues légères.
      D'un autre, Mr Jenkins, personnage complexe dont le souci du détail et la sophistication n'ont d'égals que son mépris de la société qui l'entoure et un sens moral bien particulier.

      J'ai été particulièrement captivée par la richesse des personnages secondaires et la capacité de l'auteur à les faire vivre à travers les changements de style et de même de police d'écriture. John King parvient à nous faire entrer dans le psychisme de ses personnages et de les rendre réels, si différents qu'ils soient les uns des autres.

      Plus que le récit de deux vies, l'auteur nous offre dans un style vif et sans concession le portrait de toute une société et de ses travers.

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