La Révolution avance, le temps s'accélère. Mais la France du XVIIIe siècle est un pays à dominante rurale, perceptible dans les villages, gros et petits, des alentours de la capitale. Pour autant, leurs habitants ne sont pas ignorants des événements parisiens, les conséquences des changements politiques sont visibles au sein des communes de banlieue, ne serait-ce que par l'application de la loi municipale du 14 décembre 1789. À l'aube de l'année 1792, les citoyens s'impliquent davantage dans la vie municipale. La royauté sombre le 10 août laissant la place à la Première République et à des hommes nouveaux tant au sommet de l'État qu'au niveau communal. Ainsi l'activité municipale augmente considérablement à partir de juin 1793, puis pendant toute la période dominée par la Convention montagnarde de l'An II. La chute de Robespierre initiera une lente mais inexorable diminution de la participation à la vie communale. L'apparition des municipalités de cantons en août 1795 scellera la fin de la période de démocratie locale commencée en 1789. Cependant les hommes resteront en place et leurs préoccupations quotidiennes, en dehors parfois de toute réalité politique, nous sont restituées ici dans leurs vérités crues, parfois inattendues. Il en ressort la naissance, quelquefois difficile, d'un élan vers une appropriation citoyenne de la vie locale qui dès lors, ne s'arrêtera plus.
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