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Veni, vidi, Vichy... et la suite

Couverture du livre « Veni, vidi, Vichy... et la suite » de Raymond Brugere aux éditions Vrin
  • Date de parution :
  • Editeur : Vrin
  • EAN : 9782490680030
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Yves Klein! Notre impétrant - le Pur des Purs -, dont les deux livres de chevet étaient la Cosmogonie des Rose-Croix de Max Heindel et Mein Kampf, a tout pour (dé)plaire. Alain (Georges) Leduc, avec cet ouvrage, nous projette dans l'une de ces escroqueries dont l'« art contemporain » est... Voir plus

Yves Klein! Notre impétrant - le Pur des Purs -, dont les deux livres de chevet étaient la Cosmogonie des Rose-Croix de Max Heindel et Mein Kampf, a tout pour (dé)plaire. Alain (Georges) Leduc, avec cet ouvrage, nous projette dans l'une de ces escroqueries dont l'« art contemporain » est coutumier. Un certain art d'État. Il nous livre ici une première biographie consistante, nécessairement une « déconstruction » du mythe de Klein - l'auteur des anthropométries et du bleu IKB -, dont il démontre, pas à pas, les « proximités ». D'abord avec le fascisme, tant en Espagne, lors de ses deux longs séjours en 1951 et 1954 (accrédité auprès de la Phalange, où il va jusqu'à entraîner au judo les gardes du corps de Franco), qu'en Italie (où ses tout premiers acheteurs sont d'anciens fascistes, dont au premier chef le tailleur personnel de Mussolini et Lucio Fontana, l'un de ses meilleurs amis et l'auteur d'un buste du Duce), qu'en France au moment de la guerre d'Algérie, par le truchement de son chantre le critique d'art Pierre Restany, « proche » de l'OAS. Ses licences poétiques avec une réalité mal assumée - photo truquée du faux saut dans le vide - ou fantasmée - sa « familiarité » prétendue avec Gaston Bachelard, ce parangon d'équité, qui ne l'aura jamais reçu -, son copinage avec Jean-Marie Le Pen, dessinent un plan de carrière qui explique que jusqu'à ce livre elle ait dû rester dans l'ombre... bleue. Celle d'un artiste jugé « bien connu » et pour cela méconnu aurait dit Hegel, dont l'enquête scrupuleusement documentée d'Alain (G.) Leduc révèle à quel point elle est symptomatique d'une forme de cécité que le public contemporain a été invité à éprouver pour mieux « jouir » des oeuvres d'art de son temps.

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