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Minas Vartabedian naît en 1927 dans une famille d'émigrés arméniens. Son père a un atelier de photographie.
L'envie de Varta pour l'art du portrait photographique semble être née de l'observation répétée d'un livre qu'il aimait particulièrement : " Faces of Destiny " du photographe canadien d'origine arménienne Youssuf Karsh, où figurent des célébrités anglo-saxonnes (la reine Élisabeth II, Roosevelt, Rockfeller...) :
Le premier portrait réalisé par Varta est celui de l'écrivain Nino Franck, rencontré au Brésil. Celui-ci lui remet une lettre de recommandation pour Pierre Mac Orlan.
Il rencontre Pierre Mac Orlan, vers 1958/60, réalise son portrait et par son intermédiaire, approche Juliette Gréco, Jean-Pierre Chabrol, Georges Brassens, De fil en aiguille, une personnalité l'introduisant auprès d'une autre, il rassemble entre la fin des années 1950 et 1964 une série de 53 portraits, réunissant des personnalités célèbres de la société française de cette époque. Cette série de portraits constitue une oeuvre homogène et théâtrale, où l'on reconnaît l'influence de Youssuf Karsh.
Pour ses prises de vue, Varta se rend toujours au domicile de ses sujets. Il dispose simplement de son appareil photographique et de deux spots, et n'utilise pas de fond. Une attention particulière est portée à la posture, à l'expression du visage. La présence d'un accessoire, comme une cigarette ou une pipe, finit de construire l'image et attire le regard sur les mains, contribuant à définir le sujet photographié.
Il réalise lui-même ses tirages, composant ses révélateurs. Il retravaille les négatifs, assombrit manuellement les fonds des portraits pour donner au sujet toute son importance.
Il refuse d'être rémunéré pour ces portraits, réalisés à son initiative et pour son oeuvre personnelle. Il décline ainsi une commande pour la pochette d'un disque de Gilbert Bécaud.
Néanmoins, il semble qu'une dizaine de portraits a été utilisée pour les pochettes d'une série de disques 33 tours, éditée dans les années 60 à l'initiative de l'Alliance Française : on retrouve ainsi Louis de Broglie, André Maurois, Jean-Louis Barrault, Max-Pol Fouchet, Hervé Bazin, André Chamson, tous photographiés par Varta.
Sa série de portraits est exposée successivement en novembre 1964 à l'École des Beaux-Arts, et à la Galerie Furstemberg en juin 1965, faisant l'objet d'une promotion par André Maurois et Joseph Kessel avec qui il entretient d'excellentes relations.
Varta décède en 1984 à l'âge de 57 ans, laissant derrière lui cette galerie de portraits, qui constitue aujourd'hui un témoignage unique à la fois sur une pratique photographique, et sur une époque.
Quelques réflexions de Varta sur son travail photographique :
" Je choisis un visage quand il a quelque chose à me dire. L'image reste fixée en moi, et elle m'obsède jusqu'à ce que je m'en débarrasse en la fixant sur le papier. A 40 ans, je me suis aperçu que ce que je cherchais, c'était la qualité de l'homme, et mon travail m'a servi à cela ; sans lui, je n'aurais pas pu approcher ces gens que je connais maintenant.
" Mon plaisir, ma joie, c'est la photographie, mon outil vers la connaissance de la vie. La lumière spectrale est pour moi le principal instrument me permettant d'atteindre à cette révélation.
" L'homme vit en portant un masque et mon travail est justement d'effacer cette apparence afin de révéler l'arrière-plan de cette âme qui se cachait. "
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