Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Personne ne connaît vraiment Vanda, cette fille un peu paumée qui vit seule avec son fils Noé dans un cabanon au bord de l'eau, en marge de la ville. Une dizaine d'année plus tôt elle se rêvait artiste, mais elle est devenue femme de ménage en hôpital psychiatrique. Entre Vanda et son gamin de six ans, qu'elle protège comme une louve, couve un amour fou qui exclut tout compromis. Alors quand Simon, le père de l'enfant, fait soudain irruption dans leur vie après sept ans d'absence, l'univers instable que Vanda s'est construit vacille. Et la rage qu'elle retient menace d'exploser.
Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Vanda ou l'amour un peu braque d'une mère pour son fils ; Noé son petit bulot.
Un roman social qui aborde la précarité, les troubles psychiatriques, la lutte des classes et le besoin de liberté.
Rien n'est blanc, rien n'est noir et chaque personnage est ambivalent avec ses failles, ses faiblesses mais aussi ses courages et ses générosités.
Il y a de l'amour, des enfances cabossées, de la pauvreté, des cicatrices et beaucoup de solitude.
La pression monte lentement ; les prémices d'un drame annoncé.
On assiste impuissant et c'est poignant.
Nous découvrons Vanda, son histoire, son lien fort avec son fils, ses luttes pour s’en sortit par petites touches.
Vanda aime faire la fête, se saouler et aller nager tôt le matin. Vanda est pleine de violence contenue qui explose parfois.
Je me suis surprise à trouver le personnage de Vanda attachant, elle qui est à mille lieues de moi tant par le caractère que par les choix de vie. J’ai trouvé sa férocité à se maintenir à flot extraordinaire.
Mais ce que j’ai préféré dans cette lecture, c’est l’arrière-plan sociétal : l’hôpital qui manque de soignants mais qui licencie, les classes bourgeoises qui manifestent également.
Comment une jeune femme fragile peut-elle maintenir un certain équilibre quand la société autour d’elle se casse la figure doucement ?
Un roman fort ; un lien mère-fils indestructible.
L’image que je retiendrai :
Celle de Noé volant des petites cuillères pour pouvoir faire des châteaux de sable.
https://alexmotamots.fr/vanda-marion-brunet/
« De l’enfance, Vanda garde un tas de souvenirs qu’elle ne raconte à personne. Elle est de ces gens dont on dirait qu’ils sont nés adultes, ici et maintenant, même immatures ».
Vanda, c’est cette mère louve et borderline à la fois qui élève seule son « bulot » âgé de 6 ans , Noé de son petit nom. Une relation exclusive qui survit à l’abri des regards intrusifs dans un cabanon vétuste posé sur une plage marseillaise, sans pour autant que la misère soit moins pénible au soleil, comme l’on pourrait trop facilement le croire.
Ils se suffisent à eux-mêmes, malgré la précarité. Car aucun danger ne peut altérer le lien qui les unit, dans un quotidien pourtant tourmenté à l’avenir plus qu’incertain, pour eux et tous ces autres qui habitent le roman, victimes collatérales d’une crise sociale, troisième personnage central du roman.
Aucun danger ne peut atteindre Vanda et Noé, sauf un. Surgi brutalement du passé, il rôde autour d’eux, prêt à briser cet équilibre fragile et à s’imposer dans leur vie, là où il n’y a pourtant de place pour personne, et surtout pas pour lui.
Jusqu’au bout, j’ai voulu croire à cette vie meilleure qui les attendait, tant je me suis prise d’empathie pour ces deux êtres forts et fragiles à la fois, chacun accroché à l’amour qu’il porte à l’autre pour ne pas sombrer.
Un roman fort et poignant, sombre et lumineux à la fois. Un coup de cœur !
Sélection Prix des Lecteurs 2021
Vanda vit seule avec son fils Noé, six ans, dans un cabanon de plage à Marseille. Lorsque Simon, le père de l’enfant, revient en ville pour enterrer sa mère, Vanda y voit se profiler une menace…
Lu déjà quelques temps et dernière lecture dans le cadre de cette intense et passionnante aventure du Prix des Lecteurs du Livre de poche … je ne saurai dire si je suis passée à côté, à travers ou au-dessus de « cette magnifique tragédie contemporaine » !
Figure borderline, genre grande paumée, érigée en passionaria des grands oubliés, Vanda m’a surtout paru un personnage « surjoué » qui n’est pas à une contradiction près : mère louve qui laisse son enfant sans surveillance dans sa voiture pour aller danser et picoler, n’arrive pas à joindre les deux bouts mais claque 100 balles pour un acheter un piaf…
Je lui ai préféré le personnage de Simon que j’ai trouvé beaucoup plus touchant dans sa découverte de la paternité…
En ce qui concerne l’aspect socio-politique, le traitement ne dépasse pas la caricature : les méchants CRS qui frappent sans raison les gentils gilets jaunes, la DRH peau de vache…
Cependant il faut quand même souligner l’écriture nerveuse de Marion Brunet … qui m’a amenée au bout du livre.
Vanda est une jeune femme qui ne passe pas inaperçue. Avec son corps tatoué, sa chevelure flamboyante et son rire éclatant, à la limite de la folie, elle suscite à la fois le désir des hommes et la réprobation de la société, qui la considère comme une mauvaise mère : une maman qui arrive en retard à l'école, qui confie son fils à des inconnus quand elle bosse ou qui le laisse dormir seul à l'arrière de sa voiture pendant qu'elle fait la fête dans les bars.
Mais Vanda n'a que faire du regard et du jugement des autres : pour elle, seul compte son petit « Bulot », qu'elle élève comme elle peut, à l'instinct. Elle n'a que lui et il n'a qu'elle. Dans leur cabanon sans fenêtre au bord de la mer, ils se sont construit un petit cocon, « seuls contre le reste du monde ».
Alors quand Simon, le père de Noé, débarque 7 ans après et souhaite pour son fils une vie plus conventionnelle, Vanda panique et vit cette intrusion comme un déchirement. Car il n'y a pas de place pour un père dans cette relation mère-fils tellement fusionnelle.
Vanda, c'est aussi le symbole de tous les laissés pour compte, qui vivotent de petits boulots précaires payés une misère, en marge du système. Face aux injustices, Vanda refuse de se soumettre et laisse éclater sa rage avec violence, quitte parfois à tout perdre. Mais derrière sa carapace, elle est profondément humaine et se montre douce et compréhensive avec les patients de l'hôpital psychiatrique dans lequel elle fait le ménage.
J'ai été profondément touchée par cette jeune mère écorchée vive et prête à tous les excès, mais aussi par Noé, ce petit garçon si mature pour son âge et si désireux de plaire à sa maman, et par Simon, qui découvre sa paternité brutalement et qui tente maladroitement de trouver sa place de père.
La fin m'a glacé le sang, mais pouvait-il en être autrement ?
Je ne connaissais pas Marion Brunet, j'ai beaucoup aimé son écriture criante de vérité. C'est une belle découverte, un livre poignant que je garderai en mémoire, et sur les conseils d'une amie, je me note pour plus tard « L'été circulaire ».
Lu dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche
J'avais très envie de rencontrer cette Vanda et savoir qui elle était. Je ne connaissais pas non plus Marion Brunet et je suis très contente d’avoir pu la découvrir.
J'ai donc suivi avec intérêt Vanda. C’est une jeune femme un peu paumée, personne ne la connait vraiment, elle habite avec son fils Noé dans un cabanon au bord de la plage. Elle travaille dans un hôpital psychiatrique comme agent hospitalier. Elle vit dans la marginalité, elle boit, a des hommes de passage, des coups d’un soir comme on dit. Elle protège son fils Noé comme une louve, ils ont tous deux une relation fusionnelle. Alors quand le père de l'enfant, Simon, refait son apparition, Vanda voit son monde basculer. Simon vit à Paris avec une compagne, est revenu dans le Sud pour le décès de sa mère. Lorsqu’il revoit Vanda, il apprend alors qu'il est le père d'un petit garçon de 6 ans. Il veut alors prendre sa place de père, mais Vanda ne le voit pas de cet œil. Elle ne veut que personne entre dans sa bulle d'amour qu'elle a créée avec son fils.
Cette rencontre avec Vanda a été percutante pour moi. Je me suis pris en pleine face la vie de cette jeune femme. Elle mène une vie dissolue, entre fêtes, beuveries, joints et en même temps elle essaie d'avoir une vie posée, avec son fils, de lui amener le plus de stabilité possible entre l'école et le cabanon. Elle aime aussi son travail, elle a beaucoup d'empathie pour les malades, elle sait leur parler. C’est une femme vraiment ambigüe par ses différents comportements.
Je l'ai trouvée très attachante, j'avais envie de l’aider, de lui garder son fils lorsqu'elle s'absente, j'aurais aimé pouvoir la conseiller et lui éviter bien des soucis. Mais ce n'est qu'un personnage de roman et pourtant j'ai vraiment eu l'impression qu'elle existait réellement.
Les autres personnages sont très attachants aussi. Impossible de résister à Noé, ce petit garçon qui réfléchit déjà beaucoup du haut de ses six ans, qui a déjà des paroles sensées, et qui défend sa mère contre tout. Et je n'ai pas pu rester de marbre non plus devant Simon, devant la tristesse d'avoir perdu sa mère, d’arriver à gérer le deuil et les différents obligations. Apprendre qu'il a un enfant est pour lui salvateur et lui donne une grosse bouffée de vie. Ces trois personnages sont forts, chacun dans leur rôle, et apportent beaucoup à l'histoire.
Tout ceci est porté par une plume très incisive de l'autrice. Elle ne mâche pas ses mots, décrit avec beaucoup de justesse, elle est très honnête et porte un regard juste sur la société. Le ton est corrosif, limite insolent, et pousse le lecteur dans ses retranchements, dans les idées qu'il peut avoir sur le sujet. L’autrice dépeint très clairement la société de maintenant, avec ses travers, où la critique est tellement facile, où l’égocentrisme de certains empêchent les autres de bien vivre. On marche tous avec des œillères, on ne veut pas voir ce qu'il se passe tout près de nous, on préfère faire l’autruche, plutôt qu'aider, écouter et tendre la main tout simplement. Comme vous pouvez le voir, ce roman ne peut laisser indifférent, il marque les esprits et nous fait nous poser plein de questions.
Le choix narratif de l'autrice est judicieux. Elle utilise en effet la troisième personne du singulier pour raconter, ce n'est forcement celui auquel je suis le plus sensible, mais je trouve qu'il colle parfaitement avec ce genre d'histoire, car il m'a permis de garder une certaine distance avec les personnages et de ne pas me prendre de plein fouet tous les sentiments qui les traversent. Je les ai regardés évoluer, tout en ayant très envie de les seconder. J'ai très bien réussi à ressentir la colère de Vanda, la frustration de Simon, l'amour de Noé pour sa maman. Les sentiments sont forts et transpercent les mots.
J'ai aussi très bien su me placer dans les lieux, je regardais la plage à travers les yeux de Vanda, j'ai ressenti l'air marin, les vagues. Tout est vraiment très bien retranscrit de la part de l’autrice et ce, sans en faire des tonnes, sans lourdeurs dans le texte, tout reste tout le temps très fluide et agréable à lire.
J'ai passé un moment de lecture très fort avec ce livre. Je ne suis pas prête d'oublier les personnages, j'aurais même aimé rester encore un peu avec eux pour faire durer les choses. Le final est tout aussi percutant que le reste du livre, il vous coupe le souffle, en quelques lignes tout bascule. Je m'imagine la suite, et j'ai peur pour Vanda et Noé. Leur amour restera toujours le plus fort et leur permettra de tout assumer. Je l’espère très fort pour eux. C’est assez fou cette sensation que j'ai que les personnages existent vraiment, j'ai peur pour eux, et j'aimerais beaucoup avoir de leurs nouvelles, alors qu’ils sont fictifs, et que cela ne peut arriver. Ce sentiment est vraiment étrange.
Je découvre avec l’histoire de Vanda et Noé, une autrice, Marion Brunet. J'aime beaucoup sa façon de raconter une histoire, et j'aimerais beaucoup la lire à nouveau. Elle a écrit un autre roman que j'aimerais beaucoup lire, L’été circulaire, qui a remporté plusieurs prix. Ce sera une bonne occasion de retrouver l'autrice dans une autre histoire. En tout cas, je vais la suivre de près pour ne pas louper une prochaine parution. C’est une autrice au style très intéressant, qui marque.
Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce livre. Pour moi, elle s'est faite très facilement, la fluidité a beaucoup aidé, mais aussi de vouloir savoir ce qui allait arriver aux personnages faisait que je tournais les pages encore plus vite. Et en même temps, j'avais envie de ralentir ma lecture pour rester le plus longtemps possible avec eux. Un double sentiment assez complexe qui prouve que c’est un très bon roman. Je suis persuadée que vous vivrez vous aussi des moments forts avec ce roman.
Vanda est une jeune femme rock'n'roll, tatouée de partout.
Elle vit près de Marseille dans un cabanon sur la plage avec son fils Noé, six ans.
Elle l'aime d'un amour passionnel, fusionnel.
Pour survivre, elle est femme de ménage dans un HP.
C'est un roman sur la précarité et sur la marginalité, très réaliste et très actuel.
L'écriture est au couteau, sans concessions, comme Vanda, comme sa vie.
C'est une satire sociale bien noire qui laisse le lecteur plein d'empathie pour le petit Noé, fou de sa maman mais ayant toujours peur de lui déplaire.
Parce que c'est une maman-louve, enveloppante, mais qui peut parfois se montrer violente, bien que le regrettant aussitôt.
Si elle est excessive dans tous ses rapports, si elle n'inspire pas d'emblée la plus grande sympathie, j'ai cependant était touchée par sa fragilité masquée sous une révolte permanente.
Outre les rapports mère/enfant, ce livre soulève aussi le sujet de la paternité, de la place qu'on laisse aux hommes.
Un très beau roman. Vanda raconte l'histoire d'une femme, d'une mère. Ecorchée vive, elle partage avec son fils un amour infini. Une solitude à deux. Il est difficile de parler de ce roman qui avance inexorablement vers la tragédie. On la sent venir, comme la fin du monde que Vanda pressent. Une écriture sanguine qui pulse au plus près des personnages. Un livre dur sur une femme libre. Cette liberté, la société ne pourra l'accepter. Et avec Bulot, ce petit garçon, on se retrouve seul à regarder le bleu de la mer.
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