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Appelé à effectuer sa période de réserve dans l'armée, un avocat d'une trentaine d'années se voit confier une curieuse mission : une jeune soldate religieuse pratiquante a déposé une plainte pour viol contre un brillant officier aux états de service irréprochables. L'avocat commence à enquêter, aidé d'un collègue de bureau. Il quitte Tel-Aviv, son bruit et ses gratte-ciels, pour rendre visite aux parents de la soldate, dans une petite ville pauvre du Sud d'Israël. Il se rend ensuite dans l'unité de l'officier, un bunker basé à la frontière du Liban.
À mesure qu'il avance dans son enquête, la réalité se dérobe sous le masque des apparences. Qui est cet officier pur et dur, patriote, militariste, perfectionniste ? Et qui est cette adolescente d'une ville du Sud, qui se veut religieuse et intouchable ? À travers ces deux figures ambiguës, Yishaï Sarid dresse le portrait nuancé et complexe d'un Israël brutal et insaisissable.
Dans ce premier roman, l'auteur du Poète de Gaza manie les fils de l'intrigue avec une extrême habileté. Au moyen d'une écriture dont la simplicité le dispute à l'intelligence, il brouille à dessein les pistes de l'enquête pour ouvrir celles de la réflexion.
Je découvre l’auteur de polar israélien Yishaï SARID avec ce roman qui date de 2000 (2015 chez Actes Sud).
J’ai aimé suivre le narrateur, avocat sans grande envergure, qui se voit confier le cas d’une jeune fille accusant de viol son supérieur pendant son service militaire.
Aidé de Koby, son adjoint dans cette enquête, ils vont tenter de cerner ce qu’il s’est passé dans ce parc le fameux jour.
J’ai aimé le narrateur, dépassé par l’enquête entre une jeune fille mutique qui souffre de dépression et un jeune soldat prometteur qui prend soin de ses hommes.
J’ai eu de la peine pour lui chaque fois qu’il rentrait chez lui et qu’il retrouvait sa colocataire neurasthénique.
J’ai eu du mal à cerner Niva, la plaignante : est-elle une menteuse ou une jeune fille mal dans sa peau entre un père autoritaire et une mère toujours fourrée chez le rabbin ?
J’ai aimé découvrir Erez, le soldat incriminé, qui est d’un autre temps, celui des conquêtes bibliques.
J’ai adoré découvrir un peu du pays à travers les pages de ce roman, sa population ultra-armée ou très religieuse, sa jeunesse perdue entre deux mondes.
Une lecture qui ouvre sur ce pays toujours en guerre.
L’image que je retiendrai :
Celle du narrateur qui se rend tous les soirs à la plage pour regarder la mer.
https://www.alexmotamots.fr/une-proie-trop-facile-yishai-sarid/
Le narrateur est un jeune avocat de Tel Aviv qui, après une première expérience dans un grand cabinet, a choisi de se mettre à son compte ..
Il a deux clients : Lavy, un vieil homme empêtré dans un désaccord d'héritage qui trimbale toutes ses preuves dans un sac plastique et qui désespère de voir son cas traité par un tribunal compétent ...
Son autre client est un homme d'affaires touche-à-tout, qui respecte sa volonté d'être honnête et ne lui confie que l'enregistrement de ses nouvelles sociétés en attendant le jour où il acceptera peut être de s'engager plus complètement à ses côtés ...
Comme tout israélien, il est tenu de faire des périodes d'officier de réserve dans l'armée. Il est dans ces cas là affecté à la police militaire, en tant qu'enquêteur, le plus souvent pour des affaires de détournement de marchandises ...
Là, alors qu'il se débat avec une colocataire impossible, que sa vie est des plus mornes et qu'il désespère de trouver des affaires intéressantes et rémunératrices, on lui confie une enquête sur un viol présumé commis sur une jeune recrue par un capitaine de parachutistes.
Cet officier est adulé par ses hommes et est promis à un très grand avenir militaire ...
La jeune femme n'apparaît pas très fiable ...
Qui dit la vérité ...
Dans une affaire où les confrontations sont difficiles, l'officier est en OPEX, notre avocat mènera une enquête complexe, tout en nous faisant découvrir la vie tumultueuse de Tel-Aviv.
Un roman au rythme assez lent, aux nombreuses digressions mais au charme certain ...
J'avais beaucoup apprécié "Le poète de Gaza", je suis aujourd'hui conquise par 'Une proie trop facile' ...
A quand le prochain ?
Je suis peut-être passée à côté de ce polar ou je ne suis pas parvenue à comprendre la démarche de l’auteur.
Quoiqu’il en soit, ce récit ne m’a apporté aucun plaisir : l’intrigue est d’une grande platitude, désordonnée, le rythme lent et poussif.
Je n’ai pas réussi à réellement comprendre l’issue de l’enquête, laquelle semble avoir été faite sans grande conviction, par un réserviste perdu, démotivé.
Il manque une cohérence, une profondeur des protagonistes et de leurs relations entre eux.
Une critique, qui, j’en ai conscience, est à l’image de l’ouvrage : sans grand intérêt.
Un thriller à l’électroencéphalogramme plat………
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre, dont l’atmosphère particulière m’accompagne encore. Il ne s’agit pas d’un polar à proprement parler, la dimension roman l’emporte sur l’enquête elle-même, mais ce n’est pas désagréable, bien au contraire. L’intrigue se situe en Israël, on y suit un jeune avocat fauché, qui a quitté son ancien cabinet véreux pour s’installer à son compte, et qui effectue sa période de réserve en participant occasionnellement à des enquêtes de la police militaire. Cette fois-ci on le convoque pour examiner une plainte de viol déposée par une jeune soldate à l’encontre d’un officier au service irréprochable, soutenu farouchement par ses hommes et sa hiérarchie.
Yischaï Sarid nous plonge avec brio dans la société israélienne, en nous proposant une galerie de portraits finement réalisés, chacun représentant un pan de l’Israël d’aujourd’hui. Pour quelqu’un comme moi qui connais très mal ce pays, cette lecture est donc salutaire et cultive un peu (ce qui ne fait jamais de mal!). On découvre le profond contraste entre l’ébullition moderne de Tel-Aviv et la campagne environnante, à la mentalité plus traditionnelle, le patriotisme exacerbé d’un pays en guerre, les dangers avec la frontière libanaise, le poids de la religion… Les déambulations du narrateur nous font ressentir l’agitation de la capitale, on ressent les sons, les bruits, les odeurs, les couleurs, les ambiances des quartiers, Tel-Aviv est très vivante sous la plume de Yischaï Sarid. J’ai l’impression d’entendre encore résonner cette ville tant les descriptions sont réussies. Les développements de l’enquête policière en elle-même, complexe et toute en nuance, sont le plus souvent une invitation à des réflexions sociétales plus profondes que de réels rebondissements dans les règles du polar.
Ce livre se lit donc plus comme une immersion dans la société israélienne contemporaine, car au final la résolution de l’intrigue n’est pas franche et laisse en suspens un certain nombre de questions. Cela ne déçoit pas, et se situe dans la logique du cheminement aux multiples facettes de l’ouvrage. Lecture recommandée !
https://lorenaisreadingabook.wordpress.com/
Le Moyen-Orient, Israël, et une incursion au Liban servent de toile de fond à ce roman plus psychologique que policier.
Un avocat, plus très jeune, vivote dans un grand cabinet, et il va le quitter avec une affaire foireuse "refilée par son patron.
Cet avocat, au demeurant jamais nommé, est réserviste dans l'armée, et part enquêter sur une affaire pas si simple : le viol d'une jeune soldate par un commandant de 24 ans, aimé, respecté, voire idolâtré par ses soldats.
L'enquête n'est pas simple, la jeune fille, issue d'une famille très religieuse est fragile, même son père doute d'elle, et de l'autre côté, le soldat héros; autrement dit, d'un côté il faut respecter l'Etat de droit, et de l'autre il ne faut pas attaquer Tsahal, qui représente le rempart, la défense d'Israël.
On parcourt la ville de Tel-Aviv, qui semble être une ville électrique, où se côtoient extrémisme religieux et patriotisme exacerbé.
Je n'ai pas trouvé les personnages principaux très sympathiques, et je n'ai pas eu l'impression de lire un polar, mais je n'oublie pas qu 'Actes Sud attire très souvent l'attention du lecteur par une atmosphère, et c'est ce que j'ai trouvé ici, un livre que j'ai lu très vite, alors que je croyais partir pour une longue promenade.
Ce livre , bien que paru récemment est le premier écrit par l'auteur, alors qu'il a déjà été récompensé pour "Le poète de Gaza".
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