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La voilà au bord d'une piscine à débordement, dans un club de vacances sis en Méditerranée. Un indigène l'entreprend. Las, le beau gosse la kidnappe et l'échange contre une autre poupée, brune, moins grande, sa soeur enlevée par un groupe terroriste.
Barbie se réveille vêtue d'un niqab, au milieu de nouvelles semblables, dans un tout autre pays : l'Etat Islamique. Dans ce roman qui retrace son voyage initiatique, Barbie va prendre conscience, à travers l'enfermement des poupées captives de Daech, de sa propre aliénation.
La condition des femmes est un sujet-frontière qui crée, souvent, une ligne de démarcation un peu factice entre un Occident idéalisé et un Orient diabolisé. Une poupée chez Daech est une fable de notre temps, un roman trash et intelligent qui met en scène le corps des femmes, nu ou voilé, leur place dans la société, le rôle qu'elles jouent et qu'on leur fait jouer.
Une fable moderne qui interroge la condition des femmes' la mise en scène de leurs corps et le rôle qu'on leur demande de tenir au sein de la société.
C’en est fini du couple, Ken l’a quittée, et l’emblématique Barbie prend aussi conscience des changements qui se sont opérés sur elle depuis sa période glorieuse. Déprimée, elle va tenter de soigner son mal-être dans un club de remise en forme. Concentrée sur ses apparences et sur son rôle de femme, belle, courageuse, parfaite en tout point, elle ne s’imagine pas que la vraie vie dépasse les canons de la mode et autres subtilités. Subjuguée par le physique et les paroles de « Beau-Gosse », elle n’hésite pas à le suivre en croyant aux jours meilleurs.
Je me suis laissé guidée dans mon choix par le titre, en me doutant que « la femme » tenait un rôle important dans l’histoire. Ce qui est vrai, mais l’auteur a choisi l’exemple de cette poupée mythique, Barbie, présentée ici comme idéal féminin, naïve voire niaise, à fond dans le paraître, dépourvue de culture, qui n’est pas l’ambassadrice de la femme lambda ou de la femme occidentale.
Pour moi, le modèle est tellement loin de la réalité qu'il ne me semble pas être le bon exemple pour parler d'aliénation et de soumission.
Traité ainsi, le sujet ressemble à un conte avec une morale un peu convenue. En revanche, l’écriture de Eli Flory, parfois teintée d’humour est plutôt agréable.
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