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À l'heure où le totalitarisme régnait de l'autre côté de la Manche, ces pages résonnent comme un appel à défendre une éthique, une culture et des valeurs bafouées par le culte et la pratique nationaliste de la pensée unique. Trahissant un humour typiquement britannique, ces lignes nous invitent donc, aujourd'hui encore, à mieux comprendre ce qu'Orwell a su remarquablement déceler : les bouleversements et la mentalité de l'ère moderne, avec ses joies et ses dangers.
Saviez-vous que George Orwell respecte au moins onze règles « d'une importance cruciale » quand il prépare son thé (et sans être une spécialiste, j'en observe quand même au moins 6), qu'il défend la cuisine anglaise et qu'il a été libraire d'occasion, profession qu'il a abandonnée parce qu'elle le détournait des livres, trop vus dans le travail pour être appréciés en loisir, qu'il a gardé un très mauvais souvenir de l'accueil reçu dans un hôpital parisien ??
Ce recueil de onze articles publiés par l'auteur principalement juste après la guerre, à part celui sur la profession de libraire qui date de 1936, aborde différents thèmes des plus anecdotiques à de plus graves, mais tous traités avec le même sérieux dans l'argumentation, ce qui n'est pas incompatible avec une pointe d'humour très britannique. Il m'a même fait éclater de rire parfois :
« (« Chéri » et non « mon chou » : l'atmosphère des pubs où les serveuses vous appellent « mon chou » est toujours vulgaire et déplaisante.) »
Dans certains de ces articles, j'ai retrouvé un avant-gout de 1984 et sa vision pessimiste, mais je dirais hélas de plus en plus justifiée, du monde moderne. Quand il critique les parcs de loisir futurs, où l'artificiel l'emporte sur la nature, quand il regrette la part minime accordée aux livres dans les dépenses de loisir, quand il déplore que les hommes soient incités à vouloir toujours plus aux dépens de plaisirs simples, je me dis que rien n'a changé et que ses réflexions sont toujours d'actualité aujourd'hui.
Je regrette cependant une petite pointe de suffisance, de dédain envers « le peuple » dans certains de ces textes. Ceci est mon ressenti personnel, peut-être pas avéré.
Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de recueil où les textes forcément très courts puisqu'il s'agit d'articles publiés m'ont laissé un peu sur ma faim, mais j'ai aimé redécouvrir la plume de cet auteur.
Je remercie Babelio et les éditions Rivages pour cet envoi lors de la MC de Février
Une bonne tasse de thé et autres essais de Georges Orwell
Comment préparer le thé, le métier de critique littéraire, son expérience en tant que libraire, la défense de la cuisine anglaise, le coût des livres et des cigarettes, comment meurent les pauvres.
Orwell traite de sujets disparates tantôt personnels tantôt généraux mais avec sérieux et minutie (le thé c’est sérieux).
Les détails des scènes et de ses observations sont bien sûr délicieusement organisés pour donner des textes tantôt légers et drôles tantôt engagés (ou les trois à la fois). Il réussit à nous intéresser à des choses anodines comme le listing de ses livres et ce qu’il dépense en cigarettes, à nous faire rire avec le métier de critique littéraire (apparemment ils ne liraient pas vraiment les livres).
Des chroniques à déguster comme une bonne tasse de thé. C’est fin et ça fait du bien.
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