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Alia est une Parisienne des beaux quartiers, la cinquantaine, deux grands adolescents déjà embarqués dans la vie, un ex-mari pas trop dérangeant, un cercle d'amies qu'elle retrouve pour un dîner chaque premier lundi du mois, un boulot enthousiasmant, un tempérament optimiste. Que du bonheur.
Son souci, c'est Campniac, la grosse maison périgourdine familiale où personne ne va jamais et qui se dégrade. Pas d'autre solution que de la vendre.
Quand des examens médicaux décèlent chez Alia une grave maladie d'origine génétique, elle éprouve dès lors le besoin de se ressourcer au Périgord. Plus elle y passe de temps, plus elle s'attache à la maison et à la région. Elle se laisse rattraper par ses souvenirs, nombreux, qui rejaillissent. Et Alia comprend bientôt que derrière les murs de la bâtisse, sa famille ne dessine pas les contours qu'elle imaginait.
Un roman écrit par une femme dans lequel les personnages principaux sont des femmes n'est pas forcément réservé aux femmes. La preuve, je l'ai lu et j'ai plutôt bien aimé. Sans doute parce que j'avais eu un avis identique sur un autre livre de Guillemette de La Borie (La vérité pour héritage), l'éditeur m'a envoyé celui-ci avec une dédicace de l'auteure. Sympathique attention qui m'a fait ouvrir Une année dans la vie d'une femme, ce que je peux l'avouer ici, je n'aurais sûrement pas fait en librairie, ce n'est a priori pas mon genre de lecture favori. N'allez pas croire qu'une simple dédicace suffise à me corrompre, non, il en faut beaucoup plus, des chèques, du chocolat, du bon vin, ...oui, ça ça peut fonctionner, je suis vénal... Non disons que lorsque je vois arriver un livre avec dédicace et qu'en plus j'ai déjà lu et apprécié un roman de l'auteur, eh bien je jette un œil, je commence tranquillement le roman. Parfois, ça ne suffit pas, et ledit roman me tombe des mains. Parfois, je continue, ce que je fis là. Parce que ce roman est très agréable, Guillemette de La Borie a une plume plaisante qui nous emmène tout au long de son histoire. Elle crée des femmes proches de la réalité, des femmes aux vies très différentes : Aliénor, la Parisienne-bourgeoise et Tiên, l'ex-boat-people qui tient une quincaillerie qui périclite avec son mari, Marion la mère célibataire aux amours compliquées et Stéphanie la mère de famille épanouie. Elles sont sympathiques, le livre aurait pu parodier un titre célèbre et se nommer Le cœur des femmes.
Guillemette de La Borie aime les histoires de famille, les vieilles pierres, c'était déjà le cas dans l'autre roman que j'ai lu d'elle. Elle aime aussi les secrets de famille : on sent bien qu'il y en a un là aussi, on peut même deviner à quelques indices à quoi il peut ressembler, et bizarrement, même en ayant quasiment la solution en tête, eh bien, je me suis fait avoir et lorsque le secret fut révélé j'en fus surpris -ce qui, je dois bien le dire a rabaissé un peu mon côté fanfaron qui devine la fin des polars avant les autres, qui sait qui est le meurtrier avant les enquêteurs, si si, ça m'arrive d'être un peu comme ça.
Une belle et heureuse lecture donc -même si j'avoue avoir sauté des pages qui me semblaient un peu superflue.
A emporter sur la plage ou ailleurs.
Elles se sont rencontrées lorsque leurs enfants fréquentaient l'école maternelle de la rue Blanche. Elles sont devenues amies et quelques vingt ans après, elles abordent la cinquantaine toujours unies. Tiên, la réfugiée vietnamienne, Stéphanie la mère de famille nombreuse, Marion mariée à un homme dans le coma et Aliénor la bourgeoise continuent de respecter le rituel du dîner à l'Etoile d'Orient, le premier lundi du mois. Là, elles papotent, rient, pleurent, partagent joies et peines, se soutiennent, se réconfortent. Certaines se livrent entièrement, d'autres sont plus pudiques. Aliénor, dite Alia, est de celles-ci. Si elle aime se défouler sur Vivi, sa mère dépensière et capricieuse, évoquer Campniac, la demeure familiale du Périgord devenue trop lourde financièrement, elle tait son mari de plus en plus distant, son mariage qui se délite. Mais elle s'ouvre à ses amies comme jamais auparavant lorsqu'elle découvre qu'elle est atteinte d'une maladie rare, dégénérative et incurable. Pleine de force après cet aveu, Alia se réfugie à Campniac, d'abord pour en préparer la vente, malgré le veto de son frère, puis dans l'idée de s'y installer. Sur place, elle fait la connaissance d'Antoine Fossemagne, un vieillard atteint de la même maladie qu'elle. Grâce à lui, elle va appréhender différemment son nouvel état, apprivoiser la maladie et découvrir quelques secrets de famille.
Un roman qui commence dangereusement comme de la chick litt, s'égare du côté du terroir et finit en chronique familiale compliquée... Ce mélange des genres laisse perplexe et donne une impression d'inachevé. Ce quatuor de copines mal assorties n'est finalement pas très utile puisque l'histoire se focalise sur Alia seulement. Les trois autres font de la figuration et leur parcours de vie est survolé alors qu'il y avait matière à approfondir certains sujets. D'ailleurs Guillemette de La Borie a choisi comme héroïne celle qui est peut-être la moins intéressante a priori, une bourgeoise qui n'a d'autre souci que celui de gérer une demeure cossue dans le Périgord. Heureusement les choses prennent une tournure plus dramatique avec l'irruption de la maladie, même si l'insistance de l'auteure sur le caractère héréditaire de celle-ci laisse supposer un secret de famille qu'on devine très vite. Le roman n'est pourtant pas complètement raté; les incursions dans le Périgord offrent de belles descriptions de cette région magnifique. Pourtant on a du mal à s'attacher à Alia qui semble froide et trop propre sur elle et certaines remarques sur son ouverture d'esprit et sa grande tolérance, juste parce qu'elle est amie avec une boat people vietnamienne, frise le snobisme et la condescendance...
Une lecture en demi-teintes, donc, dont les qualités rattrapent difficilement les nombreux défauts.
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