Le texte s'articule autour de trois parties : les années de recherche, l'écriture de la thèse, la soutenance. Étapes qui ont éveillé un sentiment grandissant d' « imposture ».
La description de la soutenance, victoire abusive sanctionnée par un système de notation faussé, voire hypocrite, marque l'apogée de son désenchantement. La massification des universités, le formatage de l'enseignement, les stratégies carriéristes évacuent à l'arrière-plan la substance même des travaux de recherches. Tout cela ressemble fort à une déroute intellectuelle généralisée. À la manière d'Éric Chauvier, qui propose une autre façon de pratiquer l'anthropologie, axée sur l'attention portée aux détails qui d'habitude échappent, Serge la Barbera dévoile la face cachée de l'élaboration d'une thèse. Abandonnant le rôle de scientifique qui s'efface derrière son objet d'étude, il est lui-même l'objet d'une autre étude. Un témoignage humain qui, fort d'une sincérité déroutante, élabore une critique acerbe et efficace du système universitaire.
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