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"Pschitt !
Voilà le bruit excessivement léger que font les femmes en s'évaporant. Presque un silence. Cet essai en forme d'enquête monte le son."
Un square de Londres, des gestes fébriles, une machination, un enjeu philosophique, le miroir des spectateurs, une maladie mentale, une double contrainte, des stratagèmes, de l'ironie, de l'empathie, un outil critique du féminisme, un détournement, une campagne présidentielle, un changement d'échelle, un manuel de combat, un regard avide, de la métamorphose, la perte de son moi, une tactique essentielle, une angoisse, la déshumanisation du temps, un simulacre, des messages contradictoires, une dialectique pervertie, une terreur totalitaire, le doute, une effusion, la parole féminine, un geste d'autodéfense, des synchronicités étonnantes, la perversion du langage humain, la destruction de la crédibilité, le journal clandestin, l'avènement de la liberté...
Je n'avais pas entendu parler de
gaslightning avant de lire ce roman.
Il y a des passages intéressants, et j'ai bien saisi que l’idée de l'ouvrage était de montrer l'évolution du gaslightning ...qui est passé du cinéma............. à la diplomatie internationale.
Et comme l'écrit Hélène Frappat on peut s'identifier aussi à cette “expérience des femmes”,
Mais, il y a des moments où j'étais un peu perdue et pas du tout réceptive, et j'ai eu du mal avec le style de l’ autrice.
J'ai appris le mot anglais Gaslighting. J'ai regardé le film Gaslight qui a inspiré le livre. J'ai beaucoup aimé l'analyse du film, sur le comportement du Gaslighteur et le dénouement. Mais en deuxième partie, l'auteure s'appuie sur d'autres faits et jongle d'un fait à l'autre. Cette partie m'a un peu perdu mais je suis resté accroché à l'analyse jusqu'à la fin.
Comme de nombreux concepts, en particulier féministes, celui de « Gaslighting » nous vient directement des États-Unis où il est utilisé depuis de nombreuses années. Il n’est apparu que plus récemment en France et n’est donc pas encore bien connu.
Dans cet essai philosophique, féministe et politique, Hélène Frappat s’attache à montrer ce que signifie Gaslight en remontant aux origines et comment le concept a évolué au fil du temps.
Celui-ci, tel que nous le connaissons aujourd’hui, vient du célèbre film de George Cukor en 1944, « Gaslight », titre traduit en français par « Hantise », qui s’est lui-même inspiré d’une pièce de théâtre de 1938 « Gas Light ». Dans le film, le mari fait croire à sa femme, dont il convoite la fortune, entre autres, qu’il fait clair dans la maison alors qu’il manipule les becs de gaz (gas light) pour baisser la lumière à volonté. En 2022, le célèbre dictionnaire Merriam Webster, l’a élu mot de l’année avec la définition suivante « acte ou pratique consistant à induire quelqu’un totalement en erreur, surtout à des fins personnelles ». Mais le concept était déjà courant à ce moment-là.
Il est passé du cinéma, à la sphère conjugale (manipulation de l’épouse par un homme pervers pour la tenir à sa merci), à la sphère psychiatrique où le concept est catégorisé et défini dans les années 50 comme "la manipulation de quelqu’un pour le conduire à douter de ses perceptions, de ses expériences ou de la compréhension des évènements" pour atteindre la sphère politique, avec l’exemple de Trump ou Poutine qui s’affirment comme les seules sources d’information « vraie », leurs opposants étant tous des menteurs.
L’auteure se sert de l’analyse du film de Cukor comme fil rouge de son essai car toutes les caractéristiques et les conséquences du Gaslighting y sont présentes. J’avais vu le film à l’adolescence et j’avais été impressionnée, comme avec la plupart des films d’Hitchcock également, par l’atmosphère de danger, d’angoisse qui en émane. C’est très intéressant pour moi, de nombreuses années plus tard, d’en lire une analyse philosophique et féministe.
J’ai, en outre, appris beaucoup de choses, comme, entre autres, le Gaslighting qu’a subie Martha Mitchell, l’épouse du ministre de la Justice de Nixon, qui a dévoilé le scandale du Watergate et qu’on a essayé de faire taire en la faisant passer pour folle, en lui déniant toute prise de parole et en détruisant sa crédibilité. Cet essai est passionnant par son analyse, par les thèses développées mais le texte est inutilement écrasé, alourdi par de trop nombreuses et trop longues citations et références qui, pour moi, n’apportent pas de plus-value et rendent, par moment, le texte indigeste ; j’ai parfois perdu le fil du raisonnement.
Qu’est-ce que « le gaslighting » ? J’avoue que ce terme m’était inconnu jusqu’à ce jour. Dans son essai, Hélène Frappat, philosophe, féministe, nous en donne une définition très précise en s’appuyant sur le film « Gaslight » réalisé par George Cukor en 1944.
« manipulation psychologique d’une personne, généralement pendant une longue période, qui pousse la victime à remettre en cause la validité de ses propres pensées, de sa perception de la réalité, de ses souvenirs, et conduit en général à un état de confusion, de perte de confiance et d’estime de soi, de doute sur sa propre stabilité émotionnelle ou mentale, et à une dépendance envers son bourreau »
Lorsque j’ai reçu cet essai, j’étais très heureuse de pouvoir le lire, le sujet m’intéressant beaucoup. En se basant sur une référence cinématographique, l’approche de la philosophe, Hélène Frappat, était originale mais son procédé m’a quelque peu déçue. En utilisant de nombreuses citations, italiques, découpes de chapitres, références littéraires… l’autrice alourdit terriblement le contenu de son essai et le rend de ce fait moins accessible. Un début de lecture captivant qui se termine bien plombant. Le sujet méritait un traitement plus appréciable.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2024/02/20/40211184.html
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