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Un Papillon sur l'Alhambra nous offre sept nouvelles. Ce sont autant de fenêtres avec vue, que l'auteur nous ouvre sur le monde et sur des individus spectateurs de leur propre vie.
Son regard oscille, bat des cils entre imaginaire et réalité.
Il nous invite à prendre la légèreté au sérieux, et inversement.
Si l'éphémère côtoie la tragédie, elle n'en subit pas le moindre effet de gravité.
Ce peut-être le privilège des contes, ou bien un art de vivre.
Nous traversons les paysages de ces sept histoires, comme on parcourt notre propre existence, d'un bout à l'autre, par le dernier train.
La découverte nous laisse d'humeur à la poésie. Elle nous soutire çà et là des sourires, et toujours, par le battement d'ailes des mots, nous inspire à sa lecture, un sentiment de plénitude et de volupté.
On découvre l'imaginaire inédit et puissant du Café Philémon que les eaux de pluie submergent lentement, tandis que les clients aux identités inventées, grimpent les étages pour éviter le flux montant.
Chez Sélim c'est l'intrigue d'un car accidenté en plein désert, dont les vents de sable semblent avoir fait disparaitre le chauffeur et sa responsabilité ?
La vague des dominos, bien connue pour ses effets de catastrophes - quand le premier tombe tous les autres suivent - plutôt que de pleurer sur le sort de l'auteur, le rire nous submerge sans retenue devant une cascade d'évènements.
Suspens glacial du Mi-bémol dont le début tout en tendresse nous bluffe d'un final totalement inattendu.
Avec Évasion d'un Percheron, Philippe Moncho nous révèle les pensées d'un cheval de labour, dont le lyrisme poignant, parce qu'il n'est plus celui des humains, nous surprend par une poétique philosophie que nous devrions faire notre. On y retrouve en filigrane, la tristesse touchante d'êtres incompris.
Le dernier train, celui que je ne vous souhaite pas de prendre, entre en gare. Si vous montez dedans, tant pis pour vous, je vous aurais prévenu, mais il sera trop tard...
Quant au Papillon sur l'Alhambra, truculente nouvelle qui termine l'ouvrage de Philippe Moncho, par ce que l'on nomme au théâtre, un quiproquo. Magistral !
Des deux précédents écrits de Philippe Moncho je disais ceci : "Le jardin des anges" est un texte empli de poésie, magnifiquement écrit... et, même si "Respirer la nuit" est totalement différent, la poésie persiste et l’écriture est toujours aussi belle." Mon point de vue est identique pour "Un papillon sur l’Alhambra", recueil de nouvelles.
Il est des ouvrages que je lis une première fois pour le fond, et une seconde, juste après, pour en savourer l’écriture. C’est le cas pour ces sept nouvelles, des nouvelles dont je ne vous raconterai pas grand-chose, sinon qu’elles nous disent le monde, qu’elles nous parlent de la vie mais aussi de chimères. Je peux, en revanche vous répéter encore et encore combien l’écriture est une merveille de poésie, d’entrelacement de mots, de légèreté, de beauté. Comme ceux tressés dans la nouvelle intitulée "Evasion d’un percheron" : "À petits pas de syllabes, je dessinais dans le sable de mon désert intime, ces mots-rébus d’une fable, fers tracés dans l’argile de l’imprimerie pour chanter la formulation, dire la soif et le désir…" Facile, me direz-vous de faire d’une chronique un relevé de mot choisis, mais ce n’est qu’un exemple.
L’auteur nous entraîne au fil de ses phrases dans un monde onirique. Il nous appelle à lâcher prise, à passer sans obligatoirement comprendre, à juste se laisser aller au gré de la musique de ce qu’il jette sur le papier – après tout, il est aussi musicien – et de profiter. Profiter de l’amitié, de l’amour dont il nous parle qui est présent ou pas, le plus souvent, de sourire à certains moments ou retenir ses larmes à d’autres
Et quand arrive la dernière, la nouvelle éponyme, ma préférée entre toutes, l’histoire du papillon sur l’Alhambra, c’est une effusion de couleurs et de sons "…cette voix qui ressemble à l’écoulement de galets dans un ruisseau, cette voix sensuelle et apaisante…" Et une chute des plus réussies.
Décidément j’aime la poésie qui chante dans les textes de Philippe Moncho.
https://memo-emoi.fr
On découvre l’imaginaire inédit et puissant du Café Philémon que les eaux de pluie
submergent lentement, tandis que les clients aux identités inventées, grimpent les
étages pour éviter le flux montant.
Chez Sélim c’est l’intrigue d’un car accidenté en plein désert, dont les vents de
sable semblent avoir fait disparaitre le chauffeur et sa responsabilité ?
La vague des dominos, bien connue pour ses effets de catastrophes – quand le
premier tombe tous les autres suivent – plutôt que de pleurer sur le sort de l’auteur,
le rire nous submerge sans retenue devant une cascade d'évènements.
Suspens glacial du Mi-bémol dont le début tout en tendresse nous bluffe d’un final
totalement inattendu.
Avec Évasion d’un Percheron, Philippe Moncho nous révèle les pensées d’un
cheval de labour, dont le lyrisme poignant, parce qu’il n’est plus celui des humains,
nous surprend par une poétique philosophie que nous devrions faire notre. On y
retrouve en filigrane, la tristesse touchante d’êtres incompris.
Le dernier train, celui que je ne vous souhaite pas de prendre, entre en gare. Si
vous montez dedans, tant pis pour vous, je vous aurais prévenu, mais il sera trop
tard…
Quant au Papillon sur l’Alhambra, truculente nouvelle qui termine l’ouvrage de
Philippe Moncho, par ce que l’on nomme au théâtre, un quiproquo. Magistral !
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